Tennis. ITW - Kyrgios : "Le tennis australien toujours vivant"
Par Christophe de JERPHANION le 02/07/2014 à 13:28
Depuis Lleyton Hewitt, n°1 mondial toute l'année 2002, l'Australie, bastion historique du tennis mondial, est en souffrance. Il y a 3 ans, Bernard Tomic, pas encore 19 ans à l'époque, atteignait les quarts de finale de Wimbledon, sans vraiment confirmer l'immense talent entrevu par la suite. Et voici Nick Kyrgios, révélation de ce Wimbledon 2014, quart de finaliste après avoir battu au passage Rafael Nadal, le n°1 mondial du moment. Et si ce jeune homme de 19 ans, la tête bien sur les épaules et pratiquant un tennis très moderne était le fer de lance d'une nouvelle génération qui verrait le tennis australien revenir au premier plan ?
Avez-vous conscience de vous inscrire dans la grande tradition du tennis australien ?
La culture australienne était revenue au premier plan quand Lleyton Hewitt a été champion, quand Pat Rafter a été champion. C'était de tels champions, si intrépides. Je voudrais bien être à la base d'un nouveau retour de tout ça dans le sport, en particulier pour le tennis australien. Marinko Matosevic a très bien entamé la quinzaine pour les Aussies. Voir sa victoire sur Fernando Verdasco au premier tour m'a donné beaucoup de motivation. Je pense que le tennis australien est en train de faire un retour en force. Il y a Luke Saville, Thanasi Kokkinakis. Le tennis australien est toujours vivant.
Il y a eu tant de grands joueurs australiens au fil des ans. C'était votre première expérience sur le Centre Court. Avez-vous eu l'impression de marcher dans les pas de ces glorieux anciens ?
Je n'ai pas du tout pensé à ça lorsque j'étais sur le court. Jouer contre Rafael Nadal est une tâche suffisamment importante pour pouvoir penser à autre chose. c'est déjà assez dur de jouer contre lui, je ne pensais qu'à jouer, me battre et suivre mon plan de jeu. Mais j'ai beaucoup appris de l'expérience de Bernard Tomic, il y a 3 ans, et je veux essayer le plus possible d'apporter aux gens ce qu'ils attendent, de faire le show.
Pendant l'Open d'Australie, vos compatriotes n'avaient que deux noms à la bouche : le vôtre et celui de Thanasi Kokkinakis. Vous voilà en quarts de finale de Wimbledon, savez-vous où se trouve Thanasi actuellement ?
Oui, Thanasi Kokkinakis me manque, en fait. Il est rentré en Australie il y a quelques semaines, pendant le Challenger de Nottingham (tounoi remporté par Nick Kyrgios et qui lui a valu son invitation à Wimbledon). Je pense qu'il a besoin de se ressourcer chez lui quelque temps. Il est extrêmement talentueux, peut-être plus que moi. Il va faire une grande carrière. C'est une grande chance que nous puissions nous entraîner ensemble. Il me manque énormément.
Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu.
