ITW - Luca Van Assche : "J'espère jouer un jour en Equipe de France"

Il est le mieux placé des cinq joueurs de moins de 18 ans classés à l'ATP. Luca Van Assche s'est fait connaître en 2021 en s'adjugeant le titre à Roland-Garros Juniors en juin dernier. Le jeune garçon de 17 ans, très mature pour son âge, est ambitieux et sûr de ses forces. Numéro 1 mondial en juniors à la mi-saison, finaliste d'un 25 000$ et tombeur de deux membres du Top 200, le protégé de Yannick Quéré a progressé à vitesse grand V cette année et ce n'est que le début. Présent à Antalya cette semaine pour terminer sa saison, Luca plongera ensuite rapidement après de courtes vacances dans sa saison 2022. Désireux de ne pas se mettre de barrières en se fixant des objectifs, le Frenchie a tout de même une idée dans un coin de sa tête : pouvoir jouer tous les Grands Chelems en 2023. Cela passera par une belle saison 2022. 516e mondial actuellement, Luca Van Assche a dressé le bilan de sa saison et évoqué la suite pour Tennis Actu. 

Vidéo - Luca Van Assche fait le bilan au micro de Tennis Actu

 

"En janvier, je ne pouvais pas m’attendre à tout ça"

Luca, la saison 2021 se termine. Un dernier effort à Antalya et après tu coupes. La fatigue se fait sentir ?

Un peu. C’est la fin de l’année. Le tout dernier tournoi. Ça va me faire du bien de couper et revenir à fond l’année prochaine.

 

C’est plutôt une fatigue mentale que physique ?

Oui voilà. C’est vraiment avoir une nouvelle vision en 2022. Dès janvier, recommencer avec de nouveaux objectifs.

 

Après ce titre à Roland-Garros Juniors tu as beaucoup joué chez les grands pour apprendre. Quel bilan tires-tu de ta saison 2021 ?

Après Roland, j’ai discuté avec mes coachs et je leur ai dit que je voulais me lancer chez les pros. Que j’avais eu assez d’expérience en juniors. Depuis, ça s’est bien passé, j’ai gagné beaucoup de matchs et je suis bien monté au classement. Pour l’instant, c’est super cool.

 

Pas de mauvaise surprise ? Tu t’attendais à ça ?

Tu ne sais jamais comment ça va se passer. J’avais joué des Futures mais gagné peu de matchs. J’ai réussi à en gagner là donc je suis content.

 

Un Grand Chelem, la place de numéro 1, 2 victoires contre des top 200, une finale de 25 000$. Est-ce que les objectifs ont été atteints ?

Oui oui… Tous, il y en a tellement… Je ne voulais pas me mettre des objectifs trop bas. En janvier, je ne pouvais pas m’attendre à tout ça en tout cas. Tout s’est passé rapidement.

 

As-tu connu l’échec cette année, ou vécu une déception ?

Dans l’ensemble ça a été. Il y a eu des moments très cools, comme à Roland et des moments où j’étais moins bien mais c’était une très bonne saison où j’ai pris de l’expérience et j’ai pu progresser.

 

Luca Van Assche après son titre à Roland-Garros

 

"Il ne faut jamais être complètement satisfait"

Quel va être le cap pour 2022 ?

J’espère faire mieux. Les juniors sont terminés. J’espère performer au très haut niveau, en Challenger notamment.

 

Je sais que les joueurs n’aiment pas se fixer des objectifs de classement mais as-tu des paliers en tête ?

Le plus important, c’est vraiment le niveau de jeu et l’investissement mis à l’entrainement. Je sais que mon niveau augmentera si je respecte ça et que les victoires me permettront de monter au classement. Il ne faut jamais être complètement satisfait. J’aimerais jouer tous les Grands Chelems en 2023.

 

Si tu es cut qualifs US Open en fin d’année, ce sera une année réussie ?

Oui oui, ça voudra dire que j’ai beaucoup gagné, que je suis bien monté. Ça serait super cool. J’aurais réussi à mettre en place beaucoup de choses.

 

As-tu déjà pensé à Roland-Garros 2022 ? On imagine que tu auras une invitation tableau. Ça t’excite ?

Oui mais tout dépendra de mes résultats cette année, de mon classement aussi. Cela dépendra aussi de la Fédération. Tous les Français y pensent c’est clair mais je ne me focalise pas sur le tournoi. J’y penserai quand je commencerai sur terre.

 

On a vu que tes copains, Arthur Fils, Sean Cuenin et Giovanni Mpetshi, allaient bosser avec Manu Planque. Toi, tu gardes le même entourage ?

Arthur, Sean et Giovanni n’ont pas encore commencé avec Manu Planque. Ils auront leur coach aussi avec eux et Manu Planque. Moi, mon entourage est super bien comme ça. Je suis très bien avec Yannick et Maxime. Ma structure est très bien comme ça, c’est ce qui me va le mieux. Je ne vois pas l’intérêt de changer. J’ai toute confiance en mes coachs.

 

Sais-tu ton programme pour le début de saison 2022 ?

Pas encore… Je vais en parler quand j’aurai fini ma saison. On va jouer des Futures et après j’espère des challengers en France. Principalement des challengers en 2022.

 

Les challengers français de début d’année et 250, c’est un objectif ?

Oui, ce sont des tournois qui permettent de monter mais il faut vraiment avoir le niveau. Ça fait prendre de l’expérience et grandir plus vite.

 

Luca Van Assche, membre de la Team Jeunes Talents BNP Paribas

 

"On a tous le rêve de jouer pour notre pays (...) J’espère un jour jouer en équipe de France"

Tout autre sujet, tu as brillé chez les jeunes avec l’équipe de France, est-ce que la Coupe Davis te fait toujours rêver avec ce format ?

Tout joueur français rêve de jouer en équipe de France. On a tous le rêve de jouer pour notre pays. Après, le nouveau format est peut-être bizarre pour ceux qui ont connu l’ancien. Pour moi, c’est comme en Juniors. Je ne vois pas de différence. J’espère un jour jouer en équipe de France.

 

Pour rester sur le thème de l’équipe de France, est-ce que les JO 2024 sont le grand objectif de ton début de carrière ?

Pour être honnête, je n’y pense pas vraiment. C’est encore loin. J’espère y participer mais il y a tellement de moments que je vais vivre d’ici là. Si ça se trouve, je serai Top 10… ou peut-être encore 400^e. On ne peut pas encore se projeter.

 

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2022 ?

De kiffer sur le circuit ! D’apprécier ce que je fais, de me battre et de continuer à avoir cette flamme en moi qui me dit que je peux y arriver. Peut-être gagner des Challengers et passer des tours en Grand Chelem.