Tennis. Open d'Australie - Danielle Collins, la sensation à Melbourne
Par Roxane TEJERINA le 22/01/2019 à 00:16
Nous croyez-vous si on vous dit qu'avant le début de la quinzaine australienne, Danielle Collins (35e) n'avait pas remporté un seul match en Grand Chelem (0-5) ? Classée 162e mondiale il y a un an, Danielle Collins fera au pire son entrée dans le Top 30 lundi prochain. Avec déjà trois têtes de série à son tableau de chasse depuis le début de la quinzaine, on a du mal à croire qu'elle s'arrêtera là. D'autant que son adversaire en quarts est ce mardi à Melbourne est Anastasia Pavlyuchenkova. Alors pourquoi ne pas enfoncer une porte ouverte... !
Vidéo - Danielle Collins va disputer son 1er quart en Grand Chelem !
Brerf, vendredi dernier, vers 16h à Melbourne - 6 h à Paris -, l'Américaine, diplômée de l'Université de Virginie, a remporté son quatrième match dans ce Grand Chelem australian. Avec la manière. En 56 minutes, elle a donné une véritable leçon de tennis à la numéro deux mondiale, demi-finaliste et ancienne vainqueur (2016) Angelique Kerber (6-0, 6-2). Mardi, elle disputera le premier quart de finale de sa jeune carrière - pour la moins atypique. En conférence de presse d'après match, ce dimanche, Danielle Collins ne se l'explique pas en fait !
"C'est une expérience fabuleuse et je suis tellement heureuse d'être ici à Melbourne. J'ai joué des tournois dans des endroits particuliers lors de la première année de ma carrière donc je suis reconnaissante d'être là et de jouer devant une belle ambiance. Je l'avais affrontée la saison passée (Ndlr Angelqiue Kerber), je l'ai beaucoup vu jouer. J' avais en tête ce que j'allais faire et dès le premier point j'ai montré que je serai dans le match et que j'allais dicté le jeu. Tout a clairement fonctionné pour moi."
25 ans et toute "neuve" sur le circuit WTA
Danielle Collins a déjà 25 ans et pourtant sur le circuit professionnel, elle est toute neuve. Elle n'évolue sur le circuit WTA que depuis 2016. Avant de se consacrer pleinement à sa carrière tennistique, la native de St Petersburg avait à coeur de terminer ses études, entrepries à l'Université de Virginie entre 2011 et 2016. A l'occasion du tournoi de Miami en mars dernier, elle s'était confiée à WTA Insider sur ce choix. "J'ai pensé que je ne voulais pas n'être qu'une joueuse de tennis. Je voulais être préparée pour le monde. Je ne voulais pas juste dépendre de mon tennis. Ce serait terrible d'être fauchée par une blessure et de ne pas pouvoir rebondir" En 2016, à l'US Open, grâce à une wild-card, elle avait pris un set à Simona Halep. Mais elle avait refusé le (gros) chèque sinon elle basculait dans le monde professionnel.
The most perfect match:
— USTA (@usta) January 20, 2019
🇺�'Danielle Collins stuns former #AusOpen champion Kerber 6-0, 6-2 to reach the QF! �'�🎾#USTennis pic.twitter.com/pHkmSWJk6N
Tout avait commencé chez elle, à Miami
Le tournoi de Miami - chez elle - d'ailleurs, souvenez-vous, c'est celui qui l'a révélée au grand public. Issue des qualifications, l'Américaine s'était hissée jusqu'en demi-finale - du jamais vu dans ce tournoi pour une qualifiée -, en battant au passage Madison Keys, CoCo Vandeweghe, Monica Puig et Venus Williams. Son idôle de jeunesse. En face de qui, intimidée, elle avait bien failli pleurer dans les vestiaires. Plus tard dans l'année, elle atteint à nouveau le dernier carré à San Jose et décroche une sélection pour la finale de Fed Cup - désertée par ses compatriotes - à Prague, qui oppose les Etats-Unis à la République-Tchèque.