Tennis. Perdu(e) de vue - mais où est passée Vera Zvonareva?

Pas vraiment besoin de (re)présenter la Russe au tempérament bien trempé mais son absence sur le circuit commence à se faire sentir. Où en est Vera Zvonareva ? Que fait-elle ? Classée dorénavant 148ème mondiale, l'ancienne numéro 2 a du pain sur la planche pour revenir au plus haut niveau. Mais reviendra-t-elle vraiment ? Un palmarès impressionnant La Moscovite née en septembre 1984 de parents sportifs - son père Igor Zvonarev faisait partie de l'équipe de hockey sur glace Dynamo Moscow et sa mère Nataliya Zvonareva fut médaillée de bronze en hockey sur gazon aux Jeux Olympiques de Moscou en 1980 - a probablement un des palmarès les plus complets de ces dernières années sur le circuit féminin. Douze titres WTA en simples, deux ITF, une médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et six titres WTA en doubles, Vera s'est affirmée comme une des meilleures joueuses de la dernière décennie et de sa génération. Enchaînant les victoires sur les têtes de série dès son entrée sur le circuit professionnel, elle n'a eu de cesse de progresser en décrochant son premier Grand Chelem en 2004 à l'US Open en double mixte, associée à l'Américain Bob Bryan. Vera a alors dix-neuf ans. En simples, ses grandes années restent 2008 - où elle remporte la petite finale des Jeux Olympiques de Pékin et devient finaliste du WTA Tour Championship - et 2010 où elle atteint la finale de Wimbledon puis celle de l'US Open. Ces deux dernières finales lui permettent de finir 2010 au deuxième rang mondial, son meilleur classement à ce jour. Style de jeu et tempérament Le jeu de Vera est très complet. Autant agressive que bonne en défense, son revers à deux mains est une véritable arme contre ses adversaires. Adepte du double, elle peut être redoutable au filet pour finir un point. Puissante, la Russe est très athlétique et très rapide; probablement une des joueuses qui se déplace le mieux sur le court. Ainsi les rallies sont loin de lui faire peur. Peu de topspin dans son jeu, elle possède néanmoins une bonne capacité d'adaptation à la surface et aux conditions climatiques. Son gros point faible demeure son tempérament et une capacité de concentration qui laisse parfois à désirer ce qui lui a valu de perdre nombre de matchs à sa portée; d'où ces dernières années une tactique bien particulière qui en amuse plus d'un: elle passe tous les changements de côté la tête enfouie sous sa serviette. Des blessures à répétition Si la carrière de la Moscovite est impressionnante, elle n'en demeure pas moins jalonnée de blessures. A de nombreuses reprises, ses saisons ont été avortées en raison de forfaits et d'abandons: poignet en 2007, cheville en 2008 récurrente en 2009 puis 2011, hanche et épaule en 2012. 2012: l'année noire Entre virus et blessures à répétition, l'année 2012 reste une année noire pour Vera. Si elle avait réussi à se qualifier pour le WTA Tour Championships de la saison précédente, l'été australien s'annonce difficile. En effet, elle perd son premier match à Brisbane contre Svetlana Kuznetsova puis s'incline au troisième tour de l'Open d'Australie face à Ekatarina Makarova. Les choses vont mieux en doubles où elle remporte l'Open d'Australie avec sa compatriote Svetlana Kuznetsova en battant le duo italien Roberta Vinci et Sara Errani. Eliminée au deuxième tour du tournoi de Miami par Garbiñe Muduruza-Blanco, elle déclare forfait pour Roland Garros pour blessure à la hanche. Retour à Wimbledon où des problèmes respiratoires la poussent à l'abandon contre Kim Clijsters. Fragilisée, elle s'incline face à Serena Williams aux Jeux Olympiques de Londres au troisième tour puis renonce à l'US Open; toujours touchée par le virus dont elle avait été victime à Wimbledon. Absente des courts depuis août dernier, elle chute dans le classement jusqu'à atteindre la 148ème place. 2013: le retour? On la croyait enfin de retour en décembre dernier alors qu'elle avait partagé quelques photos d'elle sur les courts en Floride - en pleine préparation pour la saison australienne - mais une blessure à l'épaule lui fait déclarer forfait peu avant Melbourne. Depuis, Vera s'est faite opérer et est en pleine rééducation; informant de temps à autre ses fans via son compte Twitter. Elle espère être de retour sur le circuit très vite et poursuit en attendant ses études en Relations Economiques Internationales à Moscou. A bientôt 29 ans, sera-t-elle en mesure de revenir au plus haut niveau? Vu son tempérament, il y a fort à parier qu'elle fera encore parler d'elle longtemps et pas uniquement pour sa tendance à réduire ses raquettes en bouillie! [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=01BO-an2Mso[/youtube]