Tennis. Roland-Garros - Sascha Zverev : "Beaucoup mettaient déjà Djokovic sur la touche !"
Alexander Zverev a tenu un set avant de flancher contre Novak Djokovic, en quarts de Roland-Garros mercredi. Mieux parti, l'Allemand s'est finalement incliné 4-6, 6-3, 6-2, 6-4 contre l'homme aux 24 titres du Grand Chelem. Zverev a semblé subir les trois dernières manches et n'a jamais vraiment trouvé de solutions pour prendre le dessus sur Nole et imposer sa puissance. Nouvelle déception pour le 3e mondial, toujours en quête d'un premier titre du Grand Chelem... Zverev a profité de la conférence de presse pour parler de Novak Djokovic et le défendre, avant son duel contre Jannik Sinner ce vendredi.
Vidéo - Alexander Zverev, battu en quarts de Roland-Garros
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"Je pense que nous devons tous lui donner le respect que ça mérite"
Je suis désolé. Tu dois être assez déçu, évidemment. Est-ce que tu t'attendais à ce qu'il soit capable de jouer pendant 3 heures et 17 minutes de cette façon, avec toutes ces amorties pour lesquelles tu n'as pas trouvé de clé pour y répondre ?
R. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il a gagné 24 titres en Grands Chelems. Oui, je m'attendais à ce qu'il joue, à ce qu'il soit capable de jouer de cette façon-là. Je ne l'avais pas encore vu jouer à ce niveau cette année, il a montré un très, très haut niveau. À un moment, c'est devenu difficile pour moi. Au premier set, quand le soleil n'était pas encore couché, il y avait encore de la chaleur sur le court, j'avais l'impression d'arriver à faire des points gagnants, de pouvoir faire des dégâts avec mon service mais, ensuite, quand il s'est mis à faire beaucoup plus froid, il n'y avait plus grand-chose que j'arrivais à faire. Et à un moment, j'ai eu l'impression que je ne savais plus comment gagner des points du fond de court contre lui, qu'il avait des solutions face à beaucoup de ce que je faisais. Le mérite lui revient, il a mieux joué que moi aujourd'hui.
Sascha, pas de chance. On a vu Novak faire des choses similaires récemment face à Carlos à l’Open d'Australie. Est-ce que tu penses que le monde du sport et le tennis se rendent compte de ce que ça signifie ?
Je pense qu'aujourd'hui, il n'a pas la cote qu'il devrait avoir et je sais que c'est quand même assez ironique, mais beaucoup pensaient qu'il était déjà sur la touche. Il a quand même battu Alcaraz à l'Open d'Australie, puis il m'a battu à Roland-Garros. Et même si on fait abstraction de son âge, ce sont de bons résultats pour n'importe quel joueur.
Bien sûr, il faudrait lui demander comment il se sent physiquement, comment il récupère physiquement, s'il sera à 100 % lors du prochain match parce que c'est un match qui a été très physique pour nous deux, mais il continue à battre les meilleurs des meilleurs. Donc, je pense que nous devons tous lui donner le respect que ça mérite.
Il y a beaucoup de puissance quand tu joues le service, très puissant jusqu'ici mais, aujourd'hui, on a vu que ce n'était pas le cas, qu'il était très bon pour renvoyer. Qu’est-ce qui a fait dérailler ton jeu de la part de Novak, il lisait presque tout ?
C'est surtout lié aux conditions, je pense. Il faisait très, très froid, donc la vitesse de mon service n'était pas très élevé. Encore une fois, quand le soleil s’est complètement couché, c'était difficile pour moi de trouver une ouverture dans le court, de trouver des façons de prendre le dessus dans les échanges longs, parce qu'il savait très bien neutraliser mon service. J'ai aussi eu le sentiment qu'à chaque fois que j'essayais d'être agressif, que je tapais du fond du court, ça ne le dérangeait pas. Ça a été difficile pour moi de trouver des solutions dans ces conditions froides.
