Tennis. Roland-Garros - Aryna Sabalenka, confiante : "Mon jeu est prêt pour la terre"
Aryna Sabalenka va-t-elle réussir à rayonner à Roland-Garros ? Elle jouera contre Kamilla Rakhimova au premier tour. Amanda Anisimova, Clara Tauson ou Leylah Fernandez pourraient aussi être sur le chemin de la tête de série numéro 1 vers les quarts de finale où un potentiel match face à Qinwen Zheng l’attend. Demi-finaliste en 2023 et quart de finaliste en 2024, la native de Minsk rêve de faire mieux et d'enfin soulever le trophée. Elle vise aussi un premier sacre du Grand Chelem sur une surface autre que le dur.
Vidéo - Aryna Sabalenka en conf' avant de débuter Roland-Garros
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"Je me sens plus forte que jamais"
Aryna bienvenue à Roland-Garros ! Comment ça se sent d'être ici et comment se passe votre préparation ?
Je suis très contente d'être ici. J'adore ce tournoi, c'est magnifique et je suis très motivée de commencer mon premier match ici.
Est-ce que vous vous sentez plus forte que jamais sur la terre battue ?
Bien entendu. Depuis ces années, j'ai beaucoup réussi. Je me sens bien physiquement et mentalement, aujourd'hui. Je pense que mon jeu est prêt pour la terre battue. Je me sens plus forte que jamais.
C'est votre deuxième slam de suite et vous êtes arrivée en première place. Est-ce que vous pouvez comparer le sentiment à Paris où vous n'avez pas gagné avant janvier où vous étiez deux fois championne en défense ? Quelle est la différence entre les deux positions ?
Honnêtement, il n'y a pas de différence en termes de préparation. Mentalement, dans ma tête, il n'y a pas de différence. Honnêtement, le classement n'a aucune importance lorsqu'on arrive dans les grands tournois, on a déjà vu ça dans le passé. Il y a tellement de bouleversements qui peuvent arriver, donc le classement n'a plus aucune importance et moi j'essaie de me focaliser sur mon jeu. Aujourd'hui, je sais que je peux bien jouer sur la terre battue, je me sens très forte et très motivée. J'espère donc que ce sera l'année où je serai très fière de moi-même sur la terre battue.
"J'ai une cible dans le dos, j'aime ce sentiment"
Vous avez eu des problèmes ici. Est-ce que cela vous rend plus déterminée ? Est-ce que ce sont des choses qui sont présentes dans votre esprit ?
Je ne vais pas avoir la même erreur que dans le dernier quart de finale. J'ai appris de mes erreurs et depuis cela, on a fait des ajustements avec mon jeu de jambes et j'espère que cela n'arrivera plus jamais ; et j'ai eu beaucoup de retours. Je n'ai pas cette mémoire, ce souvenir de l'année passée mais j'essaie de tout faire de mon mieux, de faire en sorte que rien ne m'arrive et, bien entendu, je suis super motivée parce que je sentais que l'année dernière, j'étais vraiment prête à être dans les dernières étapes du tournoi et même encore ne pensais pas de même. Cette année, je suis très motivée, plus motivée en tout cas que l'année dernière.
Je voulais vous demander : vous êtes n° 1 mondiale, vous occupez cette place depuis quelque temps maintenant, vous êtes bien établie et vous vous sentez très à l'aise avec ce classement. Il y a d'autres joueurs avant qui ont dit que c'est plus difficile de rester à ce niveau que d'y parvenir. Vous avez le sentiment que tout le monde vous pourchasse mais il semble que vous n'avez pas ce sentiment. Est-ce que je me trompe ? Est-ce que vous avez des angoisses à ce sujet ou est-ce que vous vous amusez ?
J'aime tellement cette position parce que, pour moi, personnellement, savoir qu'il y a quelqu'un qui me pourchasse, que j'ai une cible dans le dos, j'aime ce sentiment, cela représente un défi pour moi et chaque fois que je sors sur le terrain, je me dis : on va voir si je peux surmonter ces moments de pression. C'est comme cela que je gère la chose. Cela m'aide à rester dans le moment et de lutter quelle que soit la chose qui se passe sur le terrain.
"Je ne commente jamais les questions sur le dopage"
En tant qu'athlète de haut niveau, j'aimerais bien vous poser une question sur les perfusions. Max Purcell a été suspendu pour s’être administré des perfusions, ce qui est interdit par le code de l'agence mondiale de l’antidopage. On avait dit qu'il avait feint des blessures pour s'administrer ces perfusions. Dans le bon vieux temps, cela faisait du sens commun lorsque c'était permis. Depuis 2005, on n'a pas le droit à plus de 100 millilitres mais cela aide a la récupération et la performance. Ce n'est pas identifiable dans les tests antidopage. Je me demande si c'est toujours un problème.
C'est une bonne question. Ces choses-là changent tout le temps. Je suis contente d'avoir une équipe autour de moi en qui j'ai confiance. Lorsque mon équipe me dit quelque chose, je sais qu'elle a déjà vérifié cela mille fois pour voir si le système le permet ou pas. Je suis très contente d'avoir mon équipe autour de moi.
Je ne sais pas dans ce cas spécifique, ce cas individuel ce qu'il faudrait que je dise. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Normalement, je ne commente jamais les questions sur le dopage, parce qu'il y a des choses qui peuvent survenir par accident. Il y a des choses qui peuvent arriver.
Je n'aime pas commenter ces cas-là.
Comme vous n'êtes jamais arrivée en finale ici à Roland-Garros, est-ce que ce serait une première étape importante pour vous ou est-ce que vous êtes focalisée sur gagner le tournoi ?
Je pense qu'à ce stade de ma carrière, il s'agit de gagner les titres, les trophées et je pense qu'il faut se fixer des objectifs majeurs et parfois des objectifs un peu fous. Je suis là pour gagner et pas uniquement pour arriver en finale, parce que perdre dans les finales ce n'est pas bien. Ce n'est donc pas mon objectif.
Quelle surface vous a occasionné le plus de travail pour arriver au sommet ?
Définitivement en terre battue, parce que la puissance ne suffit pas sur la terre battue. Il faut parfois construire le point en trois ou quatre fois. Il faut physiquement être au taquet, mentalement au taquet et il faut améliorer son jeu autant que possible et il faut varier son jeu pour pouvoir concourir sur la terre battue physiquement, mentalement. La terre battue me fait travailler énormément pour pouvoir maintenir mon jeu sur cette surface.
"Je n'ai pas d'attente en ce qui concerne d'autres joueuses"
On a vu sur les analyses, les amorties avec vos partenaires, est-ce que c'est quelque chose sur lequel vous travaillez plus sur la terre battue ?
Je dirais que ce n'est pas que je travaille ce coup spécifiquement pour de la terre battue, je le fais pour toutes les surfaces, y compris pour de la terre battue. Cela ne marche pas sur toutes les surfaces de terre battue, par exemple comme Rome ou ici. Cela peut apporter beaucoup d'avantages au jeu. Moi, j'aime utiliser les amorties plus sur la terre battue et cette année aussi à Wimbledon, mais j'utilise les amorties plus souvent sur de la terre battue.
Combien de fois le pratiquez-vous plutôt que de se fier sur vos instincts ?
On passe à peu près 20 % du temps à travailler sur le jeu de fond.
Votre adversaire principale sur le circuit WTA, c'est Iga Swiatek. Elle est bonne dans ce tournoi. Qu'est-ce que vous attendez de sa part et est-ce que vous pouvez lui faire face dans les demi-finales par exemple ?
Je n'ai pas d'attente par rapport à moi-même et je n'ai pas d'attente en ce qui concerne d'autres joueuses. Bien entendu, je pense comme tout le monde, elle fait toujours très bien dans ce tournoi, tout le monde s'attend à ce qu'elle gagne et tout le monde s'attend à un formidable jeu de sa part. Je ne sais pas ce qu'il faut dire. Je n'ai pas d'attente et comme je l'ai déjà dit, le Grand Chelem est un tournoi difficile, tout le monde est sous pression ; il y a tellement de bouleversements qui peuvent survenir lors d'un Grand Chelem. Ce qui va arriver arrivera et moi je garde mes pensées sur ce point pour moi-même.