Tennis. Roland-Garros - Caroline Garcia : "Je suis désolée pour David Goffin... "

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Caroline Garcia : "Il faut respecter la passion, mais il faut qu'il y ait aussi une certaine marque d'élégance qui reste en filigrane de ce sport"

"Je ne connaissais pas l'histoire", a-t-elle d'abord reconnu avant de poursuivre. "Je sais simplement que c'est un match qui a duré longtemps. J'ai juste vérifié le résultat, mais je n'en sais pas plus. S'il a dit ce qu'il a dit, c'est certainement vrai. Je suis désolée pour lui, moi je n'ai jamais eu cette expérience de mon côté à Roland-Garros. Les gens m'ont toujours soutenue. Et puis, parfois, certains peuvent être négatifs, peuvent être un peu durs et avoir un jugement hâtif. Mais sur un cours plus petit, les gens sont plus proches de vous et on peut ressentir davantage de pression du public. J'ai entendu, dans le passé, que le court 14 était un public de qualité, en général, j'ai toujours eu que du respect jusqu'à présent. Donc, c'est difficile pour moi parce que malheureusement ou plutôt, heureusement, je n'ai jamais subi cette expérience. J'espère que cela n'arrivera plus jamais. Pour chaque sport, il y a toujours des fans qui vont trop loin. Nous sommes là pour jouer au tennis pour regarder le tennis. Même si nous préférons un tennis plutôt qu'un autre, il faut tout de même respecter les adversaires. Il faut respecter la passion, mais il faut qu'il y ait aussi une certaine marque d'élégance qui reste en filigrane de ce sport."

"Je pense que ça ne se passe qu'en France (...) Ici c'est vraiment une ambiance malsaine"

Exaspéré, David Goffin avait été très direct mardi soir. "Il va falloir que je fasse attention à ce que je dis. Quand on se fait insulter pendant trois heures et demie, il faut bien charrier un peu le public. Clairement, ça va trop loin, c'est de l'irrespect total. C'est vraiment trop. Ça devient du foot, bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Ça commence à devenir ridicule. Certains sont plus là pour foutre le bordel que pour mettre l'ambiance. Aujourd'hui, quelqu'un m'a craché son chewing-gum. Ça devient compliqué.

C'est pour ça que j'ai voulu rester calme. Si je commence à m'énerver là-dessus, ça peut me déstabiliser. Quand on a eu 3h30 avec le public qui te tape sur la tête, tu es content de charrier deux secondes. Ils l'ont mérité. Beaucoup de gens se plaignent. C'est l'écho qu'il y a dans le vestiaire et dans les instances ATP. Je pense que ça ne se passe qu'en France. A Wimbledon il n'y a pas ça. En Australie non plus. L'US Open c'est plutôt tranquille. Ici c'est vraiment une ambiance malsaine." Il sera intéressant de voir l'accueil qu'il recevra contre Alexander Zverev jeudi...