Tennis. Roland-Garros - Casper Ruud : "Le système de l'ATP oblige à jouer blessé ou malade"
Tremblement de terre, Porte d'Auteuil. Habitué du dernier carré et deux fois finaliste à Roland-Garros, Casper Ruud a pris la porte dès le deuxième tour, ce mercredi, battu par le Portugais Nuno Borges (2-6, 6-4, 6-1, 6-0). Sa pire performance sur la terre battue parisienne, avec sa première participation en 2018. Une blessure "pas très grave" selon le Norvégien, qui l'a handicapé durant son match. La conséquence directe : une sortie du Top 10 à l'issue du tournoi. Il faudra prendre des points sur gazon, puis sur dur.
Vidéo - Casper Ruud, battu dès le 2e tour à Roland-Garros
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"En match, on ne peut pas contrôler les choses de la même manière qu'à l'entraînement"
"J'espère que ce n'est pas trop grave" a avoué Casper Ruud en conférence de presse. "Ces deux dernières semaines, j'ai eu quelques difficultés avec des douleurs au genou. C'est pourquoi j'ai décidé de me retirer de Genève après Rome, de faire de mon mieux et de guérir pour être prêt ici. Lorsque vous vous entraînez, avant le tournoi, il est plus facile d'éviter certains mouvements qui sont douloureux. Ce n'est pas douloureux. En match, on ne peut pas vraiment contrôler les choses de la même manière. On fait tout ce qu'on peut pour atteindre chaque balle. Parfois, on oublie que c'est un coup que je ne devrais pas faire, peut-être à cause de la douleur au genou. Je ne veux rien enlever à Nuno, car je pense qu'il a joué un match phénoménal, de très haut niveau."
"Le gazon ? On verra bien..."
"Le scanner n'a pas révélé de dommages structurels, ce qui est une bonne chose" a précisé le Norvégien, blessé. "Il y a un peu d'inflammation à l'intérieur qui doit se résorber. Comme nous le savons, la saison sur terre est mouvementée et j'ai décidé de faire pression en prenant des anti-inflammatoires et des analgésiques pour essayer de m'en débarrasser, ce qui m'a aidé dans une certaine mesure mais pas suffisamment. J'ai maintenant plus de temps pour la laisser guérir et se reposer pendant un long moment." Le verra t-on à Wimbledon ? Pas sûr. "On verra bien. Je rentrerai chez moi et je ferai d'autres scanners dès que possible pour voir si quelque chose a changé."
"Dans ma carrière, j'ai eu beaucoup de chance avec les blessures"
"Dans ma carrière, j'ai eu beaucoup de chance avec certaines blessures" a poursuivi l'ancien finaliste à Paris. "J'espère et je pense que ce n'est pas la chose la plus grave. Pour ce qui est de ressentir de la douleur lors des grands matchs, je n'ai jamais vraiment été confronté à ce problème. J'ai eu de la chance de ce point de vue. Par ailleurs, comme je l'ai dit, j'aimerais aussi donner du crédit à Nuno parce qu'il a bien joué, voire très, très bien joué. Je suis fier de moi, car j'ai su gérer cette situation. Aujourd'hui, il fallait que je ne cède pas, mais je n'ai pas pu me battre jusqu'au bout."
"25% de prime en moins si on ne participe pas aux tournois majeurs ? C'est un système discutable"
Le joueur nordique aurait pu ne pas se présenter dans la capitale, mais a préféré éviter une sanction financière. "Il existe un système de bonus qui est réduit si vous ne vous présentez pas aux événements obligatoires. C'est un système discutable car, d'une part, vous ne voulez pas vous présenter blessé et, d'autre part, vous risquez de céder votre place à un autre joueur. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais si vous ne participez pas à une épreuve obligatoire, votre prime de fin d'année est réduite de 25 %. Vous obligez en quelque sorte les joueurs à se présenter blessés, malades ou autres, ce qui n'est pas très équitable à mon avis. Quoi qu'il en soit, comme je l'ai dit, j'ai pu faire face à la situation. J'ai pu faire face à la douleur. Ce n'est pas trop grave. Certains jours, c'est pire que d'autres. J'ai hâte de ne plus avoir à prendre d'anti-douleurs."