Tennis. Roland-Garros - De Minaur a retrouvé Paul, son fan n°1 : "C'est génial !"
Alex De Minaur a retrouvé son fan numéro 1 à Roland-Garros, Paul. Le jeune garçon, âgé de 15 ans, avait soutenu l'Australien l'an passé dans le froid et avait ensuite été dans le box du joueur. L'Aussie avait été agréablement surpris par l'acharnement de l'adolescent pour le soutenir. Cette année encore, Paul est là. Il a vécu la victoire de De Minaur au premier tour de Roland-Garros ce mardi contre Laslo Djere. En conférence de presse, le 9e mondial a précisé que son jeune fan l'accompagnerait encore durant tout le tournoi, si c'est possible.
Vidéo - Alex De Minaur au 2e tour de Roland-Garros
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"Je me suis renforcé, j'ai pris 5 ou 6 kilos"
Félicitations. Alex. Pouvez-vous nous parler un peu du match ?
Bon, ce n'est jamais facile les matchs au premier tour, mais j'ai réussi à passer le 2 et le 3. Ce n'était pas très beau mais bon, à la fin j'ai gagné et c'est finalement la seule chose qui compte, n'est-ce pas ?
Récemment, Alex, vous avez dit que vous aviez gagné en confiance sur terre battue par rapport au passé. Pouvez-vous nous dire ce qui s'est amélioré pour vous, ce qui requiert encore un peu d'ajustements ?
Oui, je me sens très confortable sur cette surface, en effet. De mes mouvements, ma forme, ma compréhension sur comment construire mes points, également, ce qui peut être plus efficace pour moi sur cette surface fonctionne. Mais bon, il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Il est vrai que le spin, ça ne vient pas de soi pour moi alors que ce sont des effets qui sont très importants sur la terre battue. Bon, je me suis amélioré au cours de ces dernières années, mais il faut que j'aille un petit peu plus loin encore, donc être un peu plus confortable avec les effets.
Quand tu fais ça, est-ce que tu le fais en passant ou est-ce que tu regardes les chiffres pour toi-même en général ou ceux de tes rideaux et des autres joueurs ?
Oui, au cours de ma carrière, j'ai un bon feeling sur ce que je dois améliorer, basé sur les matchs que je joue, sur les adversaires contre lesquels je joue également. Et donc, sur terre battue, au cours de ces années, bien souvent, j'avais l'impression que les adversaires étaient plus puissants que moi, et donc, je me sentais vraiment un peu en arrière sur le court. Et donc je me suis renforcé, j'ai pris 5 ou 6 kilos. Et j'ai appris également à bouger de manière un peu plus efficace sur terre. Ça m'a permis un peu d'être plus solide sur cette surface. Et aujourd'hui, maintenant, je pense que je suis suffisamment confortable sur terre pour pouvoir jouer contre n'importe qui.
Une question sur vos pieds Alex. On les voit souvent à l'écran.
Ah ! Je suis désolé que vous voyez mes pieds à l'écran ?
"Je dois souvent mettre du tape sur mes orteils avant les matchs"
Mais il y a des problèmes avec vos pieds ?
Non, rien de bien grave. Je dois souvent mettre du tape sur mes orteils avant les matchs, et il y en avait un sur lequel je n'avais pas mis de tape mais qui frottait contre... Bon, je me suis dit, puisqu'il y avait une petite pause, j'ai pu remettre des strapes sur mes orteils. Je suis vraiment désolé que vous ayez dû assister à cela !
Comment avez-vous trouvé les conditions ici ? Je me souviens que l'année dernière il y avait des averses littéralement, il fallait mettre des vêtements thermiques !
Ah oui, je me souviens de ce match comme si c'était hier ! Je pense que c'était un des matchs les plus difficiles que j'ai joués, un de ceux dont je suis le plus fier. Il faisait froid. Il pleuvait. Les conditions étaient épouvantables. Alors aujourd'hui, d'accord, il fait froid, il y a du vent, ce ne sont pas les meilleures conditions pour jouer au tennis, certes. J'ai appris l'année dernière que si on arrive à rester dans le jeu le plus longtemps possible, et à conclure, bon, les conditions vont s'améliorer, il y aura bien du soleil tôt ou tard.
Est-ce que ce sont les pires conditions pour un joueur ?
Oui, cela dépend du type de joueur, certainement, et ce qu'ils préfèrent et aiment moins. Pour moi, sur terre, jouer contre Struffi à l'époque, qui joue très fort, c'était sans le moindre doute les pires conditions possibles de mon point de vue. Sur terre battue, je préfère toujours quand il fait chaud, qu'il fait beau et que les balles ont un petit peu plus de rebonds.
Si vous pouviez emprunter un élément d'un autre joueur sur terre, ce serait quoi ?
J'aimerais bien avoir des points gratuits sur mon service, ce serait toujours bien agréable. Mais c’est un peu une excuse, parce que ça vaut pour toutes les surfaces. Sur la terre battue, j'aimerais bien avoir un coup droit plus fort. Casper, Alcaraz, par exemple, montrent que l'on peut vraiment avoir des révolutions ; on peut sentir le poids de la balle, ressentir bien, tout en permettant de bien jouer sur les côtés également. Cela permet également d'obliger notre adversaire à aller de plus en plus vers les côtés extérieurs, ce qui n'est pas plus mal.
"Paul est là, il a une façon amusante de m'aborder"
Une question sur la terre battue. Quand vous étiez jeune en Espagne, est-ce que vous avez joué souvent sur terre battue ?
Oui, j'ai grandi sur terre battue. Même lorsque j'ai commencé ma carrière de professionnel, je ne gagnais pas beaucoup de matchs, mais c'est vrai, je jouais très souvent sur terre battue. Je ne suis pas un terrien traditionnel, je dois le dire. J'étais plutôt agressif, et même s'il est vrai que j'ai joué de nombreux matchs sur terre quand j'étais en junior, mais ce n'était pas la surface la plus facile pour moi.
Pat Cash avait un bandeau à carreaux. Je pense que Lleyton avait son « come on ». Est-ce que votre « Demon » joue le même rôle ? Comment ce surnom est-il né ?
Pour que l'on parle de moi en même temps que ces joueurs-là, il va vraiment falloir que je travaille. Cela fait longtemps que j'y travaille. Je travaille avec Asics depuis longtemps pour ma tenue de court. Je suis très passionné par cela depuis longtemps. Nous avons pu incorporer mon logo dans la fondation, et maintenant, nous avons des tenues d’entraînement aussi. C’est cool.
On en est qu'au début, mais les grands noms du tennis ont souvent quelque chose qui nous permet de se souvenir d'eux, j'espère que je pourrai le faire aussi.
Est-ce que l'enfant de l'année dernière est là, parce qu'il était là à Bercy ?
Oui, Paul est là, il a une façon amusante de m'aborder. Je ne savais pas exactement où il était. Mais je savais qu'il était là, j'ai pu établir un contact avec lui à la fin du match. Mais c'est génial qu'il soit encore là. Et j'espère que nous passerons de bons moments cette année à nouveau. Ce que j'en sais, s'il en a la possibilité, il viendra à tous mes matchs.
Votre prochain opposant a été annoncée, c'est que Bublik, il a fait 16 aces et 41 coups gagnants. Il a toutes ses armes. À quel point cela vous inquiète-t-il ?
Je pense qu'il va être très dangereux. Il a connu une période un peu difficile au cours des dernières années, et il a retrouvé son jeu dernièrement. Ça va être difficile. C'est ce que vous dites. Il est imprévisible. Il a une façon de vous déstabiliser avec votre raquette. Il va essayer de ne pas s'engager dans de longs échanges et essayer de raccourcir les points pour les gagner. Donc on sera prêts tous les deux au niveau mental. Il faut s'attendre à tout. Tout peut se produire. Et je dois m'assurer que je suis prêt physiquement du premier au dernier point, parce qu'il va y avoir beaucoup de hauts et de bas. Des bonnes choses et des choses moins bonnes. Donc, j'espère être capable de maintenir mon niveau pendant tout le match et d'être prêt pour cette bataille que va être ce match assez dangereux.