Tennis. Roland-Garros - Eugenie Bouchard : "J'ai toujours cru en moi-même"

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En perdition depuis plusieurs années, Eugenie Bouchard semble retrouver son meilleur niveau. Le confinement pourrait avoir été un déclic. Depuis la reprise, c'est une Bouchard plus constante et plus affûtée qui se présente sur le court. En conf', la Canadienne est revenue sur son regain de forme : "J’ai eu des moments difficiles, c'est vrai, mais même quand on est au plus bas, j'ai toujours cru en moi-même. Je sais que j'ai ce qu'il faut, j'ai le savoir, les compétences, cela ne s'en va pas. J'aurais toujours ça avec moi et cela m’aide à croire en moi, c'est ce que j'utilise. Ensuite, je travaille encore plus lorsque les moments sont difficiles. Je l’ai fait notamment depuis un an. Je suis contente d'avoir fait ça. C'est du travail constant", a-t-elle expliqué. Ce Roland-Garros pourrait être SON tournoi...

Félicitations. J'ai l'impression que Roland-Garros a commencé avec beaucoup d'amortis. Quels sont les meilleurs joueuses et joueurs en amortis ici ou dans le monde ?

Je n'ai pas assez étudié les amortis des joueuses et joueurs. J'ai regardé le match de Novak, il a dit qu'il en avait fait 25. Même lui a dit que c'était peut-être un peu trop. En tout cas, je crois que cela marche. Je devrais en faire plus quand je joue.

Cet été, tu as dit que tu voulais améliorer tes performances, que dirais-tu de ta réussite à Istanbul ?

Je suis contente d'avoir saisi ces occasions. Avec la Covid, j’étais limitée. Je remercie la Fédération française de m'avoir donné cette invitation wild card. Je les remercie aussi d'avoir organisé ce tournoi. C'est un grand événement, cela me permet de jouer et de terminer la saison. Il faut donc remercier tous ceux et celles qui organisent ces occasions, ces événements parce que je sais qu'il y en a très peu.

Félicitations, tu as très bien joué.

Merci.

Gil Reyes est très connu, c'est un mythe si je puis dire. Peux-tu me parler un peu plus de Gil Reyes, ce qu’il t’apporte physiquement et également spirituellement ?

C'est peut-être la personne que je préfère sur Terre, sur cette planète j'entends. Les mots ne suffisent pas à le décrire, car c'est en le connaissant qu'on l'apprécie. J'aime quand il m’aide, je le connais depuis à peu près 10 ans. Je me suis engagée à travailler avec lui en octobre dernier. On passe beaucoup de temps ensemble, il croit tellement en moi que cela me permet de croire en moi-même.

Félicitations pour cette victoire. Peux-tu parler de ce match qui était quasiment comme une bataille difficile à gagner ?

Oui, car elle est forte, elle retourne beaucoup de balles et dans ce cas, après avoir mené dans le premier set, je lui ai laissé prendre l'avantage. C'est elle qui a remporté la première manche. Je suis super contente cependant d'être remontée au deuxième set, justement parce que j'ai travaillé sur ma force mentale.

Tu sais ce qu'il faut faire pour arriver au plus haut niveau d'un Grand Chelem. Penses-tu que cette année Roland-Garros va nous offrir de nombreuses surprises et que tu pourrais être l'une d'elles ?

Je suis déjà contente d'être là. Je ne pense même pas au match à venir, car pour l'instant je me concentre sur le tour qui vient. Je suis contente, comme je disais, de jouer. C'est mon métier, et c'est également un très grand événement. C'est toujours quelque chose de particulier de jouer un Grand Chelem. Lorsque j'ai un peu de temps libre, j'apprécie encore plus tous les moments de la vie. C'est vrai qu'il y a des hauts et des bas. Je me concentre en tout cas sur le match qui vient.

Tu as eu des hauts et des bas depuis 5 ans, comment peux-tu garder cet enthousiasme pour le jeu ?

J’ai eu des moments difficiles, c'est vrai, mais même quand on est au plus bas, j'ai toujours cru en moi-même. Je sais que j'ai ce qu'il faut, j'ai le savoir, les compétences, cela ne s'en va pas. J'aurais toujours ça avec moi et cela m’aide à croire en moi, c'est ce que j'utilise. Ensuite, je travaille encore plus lorsque les moments sont difficiles. Je l’ai fait notamment depuis un an. Je suis contente d'avoir fait ça. C'est du travail constant.

Tu as beaucoup voyagé et tu le fais déjà d'ailleurs depuis longtemps. Depuis quelques mois, tu as fait ton retour sur les courts. Y a-t-il quelque chose que tu fais pour te protéger dans ces moments difficiles ?

En fait, je crois que pendant 4 mois et demi, je ne suis pas montée dans un avion, ce qui n'était pas arrivé depuis l'âge de 10 ans. C'est étonnant parce que cela me manquait. Je suis allée à Charleston pour un match d'exhibition et en fait, mon avion était en retard, j'ai dû me presser.

Je reviens à des choses plus sérieusement maintenant. Je peux voyager en période de Covid, c'est quelque chose d'unique. Je fais attention à moi, à ce que je dois faire, c'est-à-dire je me protège mais à part ça... Je ne veux pas me plaindre de quoi que soit maintenant.

Félicitations pour ton match (inaudible)

Après avoir perdu le premier set, j'étais déçue, frustrée à l'intérieur. Je me suis dit que je ne peux pas laisser ça affecter mon jeu et j'ai vraiment essayé de mentalement oublier ça. J'ai fait un gros effort pour oublier cette fin du premier set. Cela a aidé mon jeu, parce que j'ai commencé très fort dans le deuxième.

Qu'est-ce qui rend ton jeu si efficace en ce moment ?

Je pense que c'est le fait que j'ai amélioré un peu plusieurs choses. Un des plus importants pour moi, c'est le jeu physique. J'ai vraiment travaillé fort avec mon entraîneur à être la plus forte que je peux être. Je vois une vraie différence sur le terrain. Maintenant, je n’ai pas peur des 3 sets. Je sais que je peux rester sur le court aussi longtemps ou plus longtemps que mon adversaire. Cela me donne confiance et aussi la patience de ne pas essayer de rush les choses sur les courts. Cela ajoute un aspect calme dans mon jeu.