Tennis. Roland-Garros - Gaël Monfils : "C'est absolument magique"

Au bord de l'élimination à 4-1 en sa défaveur dans le quatrième set, Gaël Monfils (N°13) a profité du trou d'air de l'Uruguayen Pablo Cuevas (N°21) pour renverser la vapeur et s'imposer en cinq manches (4-6, 7-6, 3-6, 6-4, 6-3) ce vendredi à Roland-Garros. Le Français nous livre ses impressions sur son comeback, sa communion avec le public mais aussi son huitième de finale contre Roger Federer. Morceaux choisis.

Tout est possible à Paris : "Comme je le dis toujours, à Paris tout est différent. C'est absolument magique. Je suis ici devant vous, je ne sais pas comment, mais je suis ici. Comme je le disais, le type qui va réussir à me battre, il faudra qu'il soit très fort et cela sera très très compliqué pour lui [...] aujourd'hui tout pouvait se produire et je me sens capable de montrer mon tennis, des aspects de moi-que je ne connaissais même pas. C'est cette foule, ce public qui me permet de montrer plus de choses."

Son comeback incroyable :  "Honnêtement à 4/1, ici, on n'a pas envie de perdre mais je me dis "bon, on va prendre point par point". Je me dis "si j'arrive à faire tourner, si ce n'est un break, après Pablo peut commencer à cogiter". Je sentais que physiquement, il commençait aussi à être moins performant qu'il l'était juste avant, donc, il y a le premier point et après le deuxième point, il y a un petit rallye et il force un coup droit qu'il sort loin. Et là, je me suis dis qu'il y avait peut-être quelque chose à faire et je me suis accroché sur cela. Derrière, honnêtement, le public a poussé, c'était incroyable. Jusqu'à 4/4, c'était fou, c'était fou tout le set. Derrière, je me raccrochais vraiment à des choses simples, des séquences simples et surtout, je sentais qu'il y avait 4/1 mais c'est comme s'il y avait 4/1 pour moi.

Son huitème contre Federer :  "Je vais jouer mon jeu comme je le fais toujours. Il y a des matches où Roger m'a tué ! Moi, je veux affiner mon jeu pour essayer de le faire bouger. Roger est très à l'aise sur certains compartiments du court, sur certains coups. Je vais donc essayer de le sortir de sa zone de confiance. Je vais essayer de ne pas me laisser imposer son jeu  car Roger essaie systématiquement de dicter son style. Il veut être celui qui va décider à quel moment on va accélérer. Moi, je ne veux pas me laisser faire, je ne me laisse pas faire et de temps en temps, cela agace Roger. Quand je l'ai vu le plus, c'était aux Etats-Unis (Ndlr : à l'US Open l'an dernier, défaite en quarts de Monfils après avoir manqué deux balles de match). Roger n'était franchement pas content que le public ne soit pas derrière lui. Je suis sûr que j'aurai le public pour moi, j'aurai cela pour moi, j'en suis sûr. 

Propos recueillis par la rédaction de Tennis Actu