Tennis. Roland-Garros - Iga Swiatek : "On m'aide à être plus confiante"

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En étant largement plus offensive (30 coups gagnants contre 12) et avec peu de déchets (20 fautes directes), la joueuse de 19 ans n'aura jamais laissé respirer Halep, qui n'aura même pas réussi à obtenir une balle de break. C'est donc un premier quart de finale en Grand Chelem pour la joueuse polonaise, qui met fin à la série de 17 victoires consécutives d'Halep. Elle qui accumulait les bons résultats a vraiment passé un cap Porte D'Auteuil. 

⚡�'�🇷�' Sensation sur le Chatrier ! Simona Halep N°2 mondiale corrigée 6/1 6/2 par une Iga Swiatek impressionnante !

La Roumaine est totalement passée à côté de son match, balayée par la Polonaise...#RG20

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— France tv sport (@francetvsport) October 4, 2020

Bonjour Iga. Félicitations !

Bonjour, merci.

Quelle est la différence entre ce match cette année, et le match de l'année dernière ? Comment as-tu réussi à augmenter ton niveau de jeu ?

J'ai gagné la balle de match, c'est cela qui compte après tout, comme il a été dit à Wimbledon. En tout cas, je sais que c'est une belle occasion aujourd'hui. Je peux jouer un grand tennis sur de grands stades. J'ai déjà joué 4 matchs similaires à celui-ci. Maintenant, j'ai plus d'expérience, je peux mieux gérer la pression. J'ai grandi, pour jouer de tels matchs. Tout s'est bien passé pour moi. J'ai fait absolument tout ce que mon entraîneur m'avait dit, du point de vue tactique. Je dirai que c'était le match parfait pour moi, d'une certaine façon.

Félicitations Iga !

Merci.

J'ai une question concernant Daria, et la façon dont les joueuses et les joueurs utilisent des psychologues et des aides. Je crois que tu es la plus jeune, pour avoir une telle personne dans son équipe. Qu'en est-il de la relation avec Daria ? Et comment elle t’aide, Daria, dans ton tennis et dans ta vie en général ?

Merci d'avoir posé la question. Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui parlent de psychologie au tennis. C'est assez nouveau, la psychologie dans le monde du tennis. C'est vrai que j’ai Daria dans mon équipe, depuis 3 ans je crois. Je ne suis pas tout à fait sûre de la date. Mais je crois que le mental, d'être dure mentalement, c'est sûrement l'une des choses qui comptent le plus dans le tennis, parce que tout le monde peut sortir un très haut niveau de tennis. Mais en tout cas, celles qui sont costaudes mentalement, peuvent mieux gérer la pression, et ce sont les meilleures joueuses. J'ai toujours voulu évoluer dans ce sens. Avant, j'ai travaillé avec d'autres psychologues, deux je crois, quand j'étais plus jeune. Mais Daria est la meilleure pour moi, parce qu'elle me comprend de A à Z. Elle me connaît comme le fond de sa poche. Et aussi, elle a déjà l'expérience du sport, elle était skipper. Elle m’aide à être plus intelligente. Je comprends maintenant mes sentiments, parce que je connais le sport, et mes sentiments, donc elle m’aide à être plus confiante.

Tu as dit que tu as changé le cours du match contre Simona par rapport à l'année dernière. Est-ce que cela t'a donné de la confiance et tu t'es dit : moi, je peux faire cela ?

Oui, je me suis dit : tout est possible, je peux le faire. Après le match, j'en ai même un peu ri. Elle a le même âge que moi. Je pense qu'il est bon de voir qu'il y a des jeunes joueuses qui apparaissent, qui n'ont pas peur. Je fais partie de ces jeunes, et j'espère que je vais continuer.

As-tu pensé au match de l'année dernière, contre Simona, à Roland-Garros ? Est-ce que tu es encore sous le coup de ces résultats ?

Oui, je suis sous le choc, sur le coup. J'y pensais, c'est vrai, parce que comme je l'ai dit, c'était une leçon incroyable pour moi. Je savais que je pouvais jouer différemment, et jouer mon meilleur tennis. J'y pensais, avant d'aller sur le court, mais de façon positive, parce que pour moi, ce qui compte, c'est la façon dont j'ai évolué. C'est une progression. Je n'avais pas peur. L'année dernière, j'avais perdu en 45 minutes, mais c'était plutôt une source de motivation, pour que je joue mieux.

Félicitations ! Tu as utilisé le mot « progression », je crois, à l'instant. Peux-tu nous parler de cela ? Parce que ta progression, au niveau des professionnels, est incrémentale, c'est-à-dire par petites étapes, depuis un an et demi, par rapport aux jeunes joueuses qui ont eu de gros résultats, peut-être plus tôt. Qu'entends-tu par progression et évolution ?

Je veux toujours penser à évoluer par étape, car comme cela, je pense que je peux être un peu plus régulière à l'avenir. Je suis déjà arrivée deux fois en quarts de finale. Je me suis dit : là, c'est l'occasion rêvée pour arriver en quarts de finale, à nouveau. Je n'étais pas en finale à Roland-Garros l'année dernière, la pression était trop forte. Il me fallait du temps pour évoluer, pour grandir. Je crois que le moment est parfait maintenant, de faire les choses, pas à pas.

Bonjour Iga. J'ai une question concernant la musique. Tu écoutes Guns and the roses, tu as dit. Et tu parlais aussi de AC/DC, des Pink Floyd. C'est de la musique de ma génération. Comment se fait-il que tu aimes ce jour de groupe et de musique ?

C'est étonnant, parce que mes parents n'écoutent pas de la musique, et ma sœur aînée non plus. J'ai appris toute seule. Je me souviens que quand j'étais plus jeune, avec mon association de tennis polonaise, je voyageais beaucoup avec des entraîneurs. Chaque entraîneur m'apportait quelque chose. C'est pour cela que j'ai de nombreux goûts. J'aime tous les genres. J'ai même récemment commencé à écouter du jazz. C'est assez nouveau pour moi. Je ne sais pas trop quoi dire de plus. Je voulais juste élargir mes connaissances dans d'autres sphères que la sphère du tennis.

Félicitations Iga ! Ma question est de savoir si tu connais Martina Trevisan ; la connais-tu ? Tu vas l'affronter en quarts de finale. Elle est plus âgée que toi. Pendant 4 ans, elle n'a pas joué au tennis. Elle a des problèmes d'anorexie. Elle a eu des problèmes un peu similaires aux tiens sur les courts. Est-ce que tu es surprise de ses résultats ? Et à quoi t'attends-tu contre Martina ?

J'ai joué contre elle à l'ATF, il y a 3 ans de cela environ. C'était juste avant ma chirurgie, mais j'ai perdu. J'étais assez stressée parce que c'était à Varsovie, chez moi, à domicile, donc je voulais bien jouer. Peu importe ici, à Roland-Garros, parce que c'était il y a 3 ans. Maintenant, nous sommes ailleurs, non ? En tout cas, je suis contente de savoir qu'elle arrive elle aussi en quarts de finale. J'essaye de me concentrer pour l'instant sur mon tennis, de me reposer aussi quand j'ai des moments de repos. Nous allons nous préparer sûrement demain, et mon entraîneur me parlera de tactique. Pour l'instant, c'est à peu près tout ce que je peux dire la concernant.

Pensons à l'avenir. C'est un territoire inconnu, maintenant, pour toi. Mais étant donné la façon dont tu as travaillé avec Daria et ton équipe, quelles sont, selon toi, les meilleures clés pour gérer ton stress à ce niveau du Grand Chelem ?

Je vais faire ce que j'ai fait avant, c'est-à-dire être modeste, même si j'ai gagné des très grandes joueuses dans le monde, deuxième et troisième, mais je joue maintenant des quarts de finale. Je sais que c'est un moment exceptionnel, mais cela pourrait me rendre nerveuse, inquiète. Je vais juste me concentrer sur le tennis, peu importe que ce soit le premier tour ou les quarts de finale, je vais essayer de jouer au mieux. Je penserai au résultat une fois que le match sera terminé.