Tennis. Roland-Garros - Lorenzo Musetti : "J'étais proche d'Alcaraz... c'est pas de chance"
Par Paul MOUGIN le 06/06/2025 à 19:00
Triste fin pour Lorenzo Musetti dans ce Roland-Garros 2025. Alors qu'il faisait jeu égal avec Carlos Alcaraz dans les deux premiers sets, l'Italien a été contraint à l'abandon dans la quatrième manche alors que l'Espagnol menait 4-6, 7-6(3), 6-0, 2-0. Souffrant de la cuisse gauche, le jeune papa ne pouvait plus continuer. Néanmoins, Musetti peut sortir la tête haute de ce tournoi et plus globalement de cette tournée sur terre battue. Finaliste à Monte-Carlo, il a également atteint le dernier carré à Madrid, Rome et Roland-Garros. Pas de titre, mais de belles promesses.
Vidéo - Lorenzo Musetti a abandonné en demies de Roland-Garros 2025
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"Je suis triste et déçu de cette fin"
Pas de chance... Quand as‑tu commencé à ressentir de la douleur, et que t'ont‑ils dit jusqu'à maintenant ?
Pour être honnête, je suis triste, et déçu, de cette fin. Mais cela a quand même été un super match. Au début du troisième set, en servant, j'ai commencé à perdre un peu de force, dans ma jambe gauche, à l'arrière de la jambe. Et cela n'a fait qu'empirer, raison pour laquelle j'ai décidé d'arrêter. Je pense que c'était la bonne décision, même si ce n'est certainement pas ce que je voulais. Demain, je ferai des examens, des tests. Et nous verrons, et évaluerons la situation.
Bonjour, Lorenzo. Pas de chance ! De toute évidence, les deux premiers sets ont été de grande qualité. Dans quelle mesure te sens‑tu près de son niveau ? Est‑ce que c'est encore plus difficile de quitter le tournoi comme cela, alors que tu jouais bien ?
Je crois que l'on jouait bien tous les deux. On frappait bien la balle. J'ai dû sortir mon meilleur niveau du tournoi pour rester dans le match. Aujourd'hui, j'ai vraiment eu l'impression de faire un pas en avant, en termes de niveau. Je me suis senti beaucoup plus proche de son niveau. Le haut niveau que l'on a montré, j'ai maintenu ce haut niveau pendant 2 heures. J'en suis très heureux. C'est un pas en avant, parce que les deux derniers matchs avaient plutôt été des matchs à sens unique. Aujourd'hui, j'ai vraiment eu ma chance, j'ai essayé de mener de deux sets, mais de toute évidence, Carlos joue très bien, il est en grande forme ! Il mérite d'être en finale.
"C'est pas de chance"
Est‑ce très difficile de rester au niveau de Carlos, au plan physique, pendant si longtemps ? Ces deux sets ont été très intenses. Est‑ce que c'est très difficile ?
Oui, c'est très difficile. Il est probablement à l'heure actuelle, si ce n'est pas le plus dur à battre dans notre sport, c'est certainement l'un d'entre eux ! Il est extrêmement agressif dans son jeu. Il faut donc constamment rester concentré, et physiquement, avec un revers à une main, c'est difficile de faire face à certains joueurs tels que Carlos, Jannik ou d'autres encore. Physiquement, c'était donc très intense pour moi. Et puis, j'ai ressenti cette douleur.
Je me demandais, mentalement, même si tu es proche de ton meilleur niveau, et que tu joues des super coups, tout cela, ajouté au stress, est‑ce que tu penses que c'est cela qui rend les choses difficiles ?
C'est ce que font les champions ! Je le savais avant même d'entrer sur le court. Je savais qu'il faudrait que je joue le meilleur match de ma carrière jusqu'à maintenant. Et pendant une partie du match, je pense que j'ai réussi, j'étais là… À la fois au plan physique, au plan technique, et au plan mental. Je jouais bien, comme il fallait. Parfois, il essayait d'être très agressif, côté retour. Mais j'ai très bien servi aujourd'hui. En fin de compte, si j'analyse ces deux premiers sets, cela a été des sets excellents. Et le troisième set et les deux derniers jeux, bien sûr, je n'ai pas pu jouer à son niveau, à cause de mon problème à la jambe. C'est malheureux. Ce n'est pas de chance. Mais comme je l'ai dit dans ma première réponse, en fin de compte, il avait plus en lui que moi.
"J'ai joué comme il fallait"
Pour revenir sur ta blessure, j'aimerais savoir si tu as senti quelque chose pendant une course, ou pendant une action ? C'est une chose, de sentir une douleur, et une autre, de sentir qu'il faut abandonner. Quand cet abandon t'est‑il apparu comme une possibilité ?
J'ai commencé à ressentir, à la fin du quatrième, que je n'arrivais plus à être dans les échanges, et que ce serait vraiment trop de risque si je continuais, et que j'essayais de jouer, ne serait‑ce que pour la foule… Et aussi, dans mon service, j'ai ressenti quelque chose. C'est pour cela que j'ai demandé une aide médicale. J'ai demandé le kiné. Et puis, j'ai commencé à y réfléchir de plus en plus, à me dire, et à ressentir que les choses empiraient.
Bonjour, Lorenzo. Tu as joué contre lui, trois fois, pendant la saison sur terre battue. Dans quelle mesure, sur ces trois matchs, as‑tu amélioré ta lecture du jeu ?
Je pense que sur les trois matchs, celui‑ci était probablement le meilleur. Aujourd'hui, je pense avoir joué comme il fallait. J'ai eu du mal, quand il essayait d'être très agressif. Mais j'ai saisi mes chances. J'ai mieux servi que dans les deux matchs précédents. J'ai eu le sentiment que j'avais aussi une opportunité dans le deuxième set. Je pense que c'est aujourd'hui, si l'on regarde ces trois matchs, que j'étais le plus proche de lui.
Tu as dit que tu avais des examens médicaux à faire demain. Est‑ce que tu regardes déjà vers Wimbledon, ou est‑ce trop tôt pour le dire ?
Oui, c'est un peu tôt. Le prochain tournoi, c'est le Queen's, et puis Wimbledon. Mais nous allons d'abord, demain, essayer de voir ce que nous disent les examens médicaux. Et je vous tiendrai au courant, quant à ma décision pour la suite.