Tennis. Roland-Garros - Keys : "Parfois, Coco Gauff dit des choses que je ne comprends pas"

Retrouvez ICI le tableau simple messieurs de Roland-Garros 2025 

Retrouvez ICI le tableau simple dames de Roland-Garros 2025

"Un défi de taille"

J'aimerais te poser une question sur ton match prochain, si tu arrives à te projeter. Tu as déjà affronté plusieurs fois Coco. La première question, c'est si tu arrives à te projeter. Qu'est-ce qui selon toi va être la clef de la victoire au tour prochain ?

Coco, c'est une vraie terrienne. C'est certainement sa surface de prédilection, donc ce sera un défi de taille. Pour moi, il s'agira avant tout d'essayer de trouver un équilibre entre le fait d'être agressive, tout en connaissant sa capacité à couvrir le terrain. Il va falloir que je gagne beaucoup de points avant que ce soit fini. C'est là où ce sera piégeux, quand on affronte quelqu'un qui bouge aussi bien, qui se déplace aussi bien. Il y a aussi la menace qui pèse que l'on peut perdre le contrôle à tout moment s'il y a des échanges qui sont longs parce que c'est elle qui va être la personne agressive. Il faut aller chercher les points mais aussi avoir assez de marge pour être en mesure de relancer la balle coup après coup.

Jessica Pegula a dit que c'était difficile cette saison européenne parce qu'elle est loin de la maison pendant longtemps. Il y a des tournois qui durent 2 semaines. Moi je me demandais : comment tu te sens et comment arrives-tu à gérer ce programme difficile ?

Moi quand j'ai perdu à Rome tôt, je suis rentrée chez moi. Je pense que cela m'a permis quand même de rentrer chez moi pendant un peu plus d'une semaine. Cela m'a permis de me rafraîchir, de reprendre tout à zéro. L'année dernière, c'était difficile. Je pense que l'année dernière cela a duré aussi 2 semaines mais le fait de rester ici, de jouer à Strasbourg et après être à Roland-Garros, franchement j'étais déjà un peu cuite. C'est très difficile et la différence entre une saison entière européenne et cette saison plutôt du printemps c'est qu’en fait il n'y a pas un Grand Chelem au bout. C'est difficile à gérer mais finalement c'était une bonne chose que je perde aussi rapidement à Rome.

"Quand j'ai rencontré Coco, elle avait 9 ans"

Toi et Coco, vous êtes un peu dans le même secteur, vous n’êtes  pas de la même génération. Pouvez-vous un peu parler de votre relation, votre énergie ? Avez-vous des anecdotes ? Quel est le type de relation que vous avez ?

Je me rappelle avoir rencontré Coco pour la première fois, pour moi elle avait 9 ans. Elle n'était peut-être pas si jeune, mais bon. Elle était si jeune. Elle n'était même pas encore sur le circuit préparatoire. Quand je l'ai vue, j'ai su tout de suite que cela allait être une championne, une pépite. J'ai toujours été impressionnée par la manière dont elle gère la pression et le tout en étant si jeune. J'ai toujours trouvé que c'était phénoménal. C'était toujours amusant de la voir aussi accomplie si jeune, parfois j'ai le sentiment d'être très âgée lorsque je parle à Coco parce qu'elle dit des choses que je ne comprends pas.

Juste pour rebondir et éclaircir un point, quand tu parles du fait d'avoir à gagner des points, cela s'accentue j'imagine sur la terre battue parce que c'est encore plus dur de remporter des points après des échanges. Quand tu joues contre Coco ou quand tu la regardes, est-ce que tu as des flash-back du moment où tu avais le même âge et où il y avait autant de pression, de promesses, autour de toi, que les gens parlaient autant de toi. On ne va peut-être pas parler de nostalgie, mais est-ce que tu as cette sensation de déjà-vu ?

J'ai toujours été impressionnée par le fait qu'elle le gère si bien parce qu'elle a rencontré encore plus de succès et d'attentions médiatiques que moi j'en ai eu. Déjà, c'était très difficile pour moi à gérer à l'époque. Quand vous la regardez, j'ai l'impression qu'elle s'épanouit sans problème malgré ce chaos. Elle est à 100 % elle-même. Cela m'a toujours impressionné.