Tennis. Roland-Garros - Andreeva, mise KO par Boisson : "La leçon, ne pas réagir au public"

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"Le public ? Sous la pression et avec les nerfs, c'est devenu un peu plus dur"

De toute évidence, un match très dur, mais tu t'es battue. Peux-tu nous parler du match ?

Oui, de toute évidence, cela a été un match très dur, mais elle a très bien joué. C'était dur. Mais, il y a aussi pas mal d'’enseignements positifs qui m'ont été donnés cette semaine. Il y a encore le double à jouer, je vais me concentrer sur le double.

De toute évidence, un public à domicile très passionné, qui huait un petit peu quand tu as parlé avec l'arbitre de chaise. Comment était cette expérience pour toi ?

Je peux dire que je m'y attendais. Il était normal que le public soutienne une joueuse française. Je savais que cela allait être comme ça. Je pense qu'au premier set, j'ai réussi à ne pas y faire trop attention. Mais de toute évidence, sous la pression et avec les nerfs, c'est devenu un peu plus dur. Mais je pense que je peux en tirer la leçon. Et c'est tout ce que je peux dire pour l'instant.

Tu as fait des progrès incroyables depuis deux ans pour garder tes émotions sous contrôle. Est-ce que cela vient de toi ou est-ce que c'était le jeu, ou l'atmosphère du public ? Qu'est-ce qui t'a poussée à réagir comme tu ne réagissais plus depuis quelque temps déjà ?

Je pense que c'est un peu tout cela, je n'étais pas très contente de certains points, de certains coups et de certaines décisions que j'ai prises. Mais, de toute évidence, avec la pression, plus la pression du public, par moments, je n'avais pas trop confiance dans certains de mes coups ou certaines choses que j'ai faites sur le court. Tout cela a joué un rôle. Mais là encore, il faut que j'en tire la leçon et que je fasse tout mon possible pour ne pas recommencer la prochaine fois que je jouerai un grand match comme ça.

"La leçon, c'est que je ne dois pas réagir à ce que dit le public pendant le match"

Tu ne joues pas beaucoup contre des joueuses classées comme elle, mais tu as probablement une idée de la manière dont joue une joueuse classée entre 300 et 400. Dans quelle mesure joue-t-elle mieux à l’heure actuelle que ne l’indique son classement. Comment décrirais-tu son niveau actuel ?

Elle était classée 150, puis elle a été blessée. Et donc, le classement est ce qu'il est ! Que vous soyez 5 ème ou 300ème mondiale, le match peut quand même être difficile, et vous pouvez jouer au même niveau. Je ne m'étais pas trop concentrée sur son classement. Je savais qu'elle allait bien jouer. Je l'avais vue sur le circuit junior en Suisse. Je la connais depuis longtemps. Je savais qu'elle allait bien jouer. Elle est probablement, une bien meilleure joueuse que ce que montre son classement.

En tant que jeu pur, je suis curieux de savoir quelle est la principale difficulté qu'elle te pose ?

Elle a un très bon service, un très bon coup droit. Elle a fait beaucoup de coups gagnants sur son service aujourd'hui. Elle a joué de manière très cohérente pendant tout le match. Très constante. De toute évidence, j'aurais pu mieux faire, mais c'est le tennis ! Aujourd'hui, elle a mieux géré la situation que moi. Et je pense que c'est normal qu'elle ait gagné.

Tu as dit que tu allais tirer les enseignements d'avoir à gérer ce public français comme aujourd'hui. Peux-tu me dire ce que tu ferais différemment si tu te retrouvais dans la même situation ?

Je pense que j'ai la manière dont j'ai réussi pendant le premier set à ne pas réagir quand ils criaient. Si j'avais pu faire cela pendant tout le match, cela aurait été super. Mais de toute évidence, par moments, c'était plus difficile que d'autres. Je pense que la leçon, c'est qu'il faut que je sois comme j'ai été au premier set, c'est-à-dire que je ne réagisse pas à ce qu'ils disent pendant tout le match. Ça, ce serait super ! Mais j'ai encore beaucoup à apprendre. Et je vais prendre le temps d'apprendre et de m'améliorer

"Loïs Boisson sacrée ? C'est difficile à dire assise ici, mais..."

Tu as utilisé le mot "pression" au début de la conférence de presse. Pression du match et du quart de finale. L'an dernier, tu n'as pas du tout utilisé cela, tu as parlé de liberté de jeu. Quand as-tu commencé à sentir une certaine pression ? Peut-être que cela vient de ton classement, de tes ambitions, de ton statut ? Quand cela a-t-il commencé ?

Je dirais que cela a commencé quand j'ai dû défendre beaucoup de points que j'avais gagnés l'an dernier... Beaucoup de joueurs et joueuses se sentent pressurisés quand ils doivent défendre leurs points, leurs titres. Cela fait partie du sport. Ce n'est peut-être pas très agréable, mais il faut en tenir compte. Je suis encore en train d'apprendre. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, et j'espère que la prochaine fois, j'arriverai à mieux gérer cela.

Tu connais très bien les autres joueuses qui restent dans le tableau. Est-ce que tu penses que de la manière dont Loïs joue, elle peut gagner ce tournoi ?

C'est plus facile à dire quand on est assis ici qu'à faire quand on est sur le court ! Mais si elle continue à jouer comme cela, librement, sans avoir peur de la pression ou de la défaite, je pense qu'à ce moment-là, tout le monde peut gagner. Ça ne sera pas facile, mais honnêtement, je ne sais pas. Et ce sera très intéressant à regarder, à voir qui va gagner à la fin de la semaine. Je ne sais pas... Si elle croit assez en elle-même, je pense qu'elle peut peut-être gagner. En tout cas, pour moi, c'est difficile à dire assise ici !

"Je me suis montrée un peu trop émotive..."

On a l'habitude de te voir avoir des interactions très positives avec ton boxe, notamment avec Conchita ou autres. Je n'ai pas l'impression que c'était ça aujourd'hui. Que s'est-il passé, problème de communication ?

Au début du match, tout allait bien., et donc, bien sûr, comme d'habitude, je la regardais quand je faisais une erreur ou quand je prenais une mauvaise décision pour voir ce qu'elle avait à dire. Après quelques doubles fautes aussi, je la regardais pour voir ce qu'elle pouvait dire, ce que je devais changer ou améliorer. Et ensuite, parfois, je me suis montrée un peu trop émotive. Mais il ne s'est rien passé de mauvais. C'est juste qu'aujourd'hui, c'était un de ces jours où il est un peu plus difficile de faire face à tout ce qui se passe sur le court.