Tennis. Roland-Garros - Niels McDonald, sacré chez les Juniors : "Une étape vers mon rêve"
Après le sacré de l'Autrichienne Lilli Tagger en début de journée, l'accent germanique est resté sur le court Simonne-Mathieu, samedi, pour la finale des juniors garçons. Une finale 100% allemande entre Niels McDonald, 17 ans et 28e mondial Juniors et Max Schoenhaus, 17 ans, miraculé en quarts de finale après avoir sauvé deux balles de match face au Bulgare Ivan Ivanov (n°9). Après un set accroché, le premier cité a déroulé son jeu pour s'offrir un premier titre du Grand Chelem, 6-7, 6-0, 6-3. Cela faisait 28 ans qu'un Allemand n'avait pas remporté le tournoi, et Daniel Elsner en 1997.
Vidéo - Niels McDonald après son titre à Roland-Garros juniors
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"Si je gagnais, j’avais le droit de teindre les cheveux de mon coach !"
Félicitations. Ce n'est que ton troisième tournoi professionnel et ton premier titre en Grand Chelem en Juniors. Peux-tu nous ce que cela fait de gagner ?
Oui, je suis très heureux. J'ai terminé par gagner ce tournoi dans cet endroit où beaucoup de légendes ont joué. C'est une étape vers mon grand rêve qui date d’il y a longtemps. Aujourd’hui et demain, on va faire la fête mais, ensuite, il faudra se remettre au travail pour peut-être un jour jouer dans le tournoi principal. On a fait un grand pas aujourd'hui mais, bien entendu, c'est un honneur et un plaisir de gagner ce tournoi et je suis plus qu'heureux d'avoir obtenu le trophée.
Félicitations. Hier, tu as dit que tu travaillais sur ton état d'esprit. Est-ce que cela a beaucoup compté quand tu étais mené d'un set aujourd'hui ?
Ça a été très important, parce que j’étais nerveux en arrivant sur le court. J'ai eu l'impression que j'étais sur un grand court, beaucoup plus grand que ceux sur lesquels on joue d'habitude, on le sent en particulier dans les retours. J'ai perdu le premier set d'assez peu, mais j'ai pris quelques décisions de manière trop nerveuse qui ne correspondaient pas du tout à ma préparation. Certains retours peu intelligents, certains coups trop serrés et j'ai fini par perdre le set, mais j'étais prêt mentalement à tout donner dans ce match. Je me suis dit : maintenant, il faut mettre plus d'énergie et mieux frapper ; ça a bien fonctionné. Je me suis senti beaucoup plus puissant au deuxième et troisième sets. J’étais davantage moi-même, je bougeais mieux. Et tout s'est un petit peu mis en place quand je me suis dit, au début du deuxième, « je peux gagner, je veux gagner ». J'ai tout donné.
Tu as dit de très jolis mots sur le court, notamment sur ton coach. Peux-tu nous donner son nom ? Il va devenir papa. Peux-tu me dire comment c’est de travailler en partenariat avec lui et ce que cela signifie pour l’avenir ?
Oui, il s’appelle Gianluca Marchiori. On travaille ensemble depuis environ 9 mois. C'est un super coach, je suis prêt pour l'avenir avec lui, à faire de grands pas en avant. Et si quelqu'un se pose des questions, je n'arrête pas de travailler avec lui, il est en train de faire une petite pause. Quand je suis à Stockholm parce que c'est là qu'il habite, on s'entraîne à l'académie. Mais il y a les voyages et je lui souhaite bonne chance dans son nouveau rôle de papa. Il faut qu'il prenne le temps d'être avec sa famille et ensuite on repartira sur le circuit quand il sera prêt.
En lisant un article dans la presse allemande une citation de Philipp Petzscher sur le fait que vous étiez tous les deux en finale et comme ça le rendait fier. Mais il a également dit que vous pourriez faire ce que vous vouliez de ses cheveux. C’est un peu comme un pari, est-ce que vous allez l’obliger à le tenir et qu’allez-vous faire ?
En fait, cela s'est passé hier. C'était un pari au début du tournoi : si un des Allemands gagnait le tournoi, il pourrait choisir sa coupe de cheveux et comme on était tous les deux en finale, il était forcé que l’un de nous deux gagne. Donc hier, on est allés chez le coiffeur à 18 h 30 et on lui a pris un rendez-vous. Au début, on voulait faire une coupe de cheveux style Avatar avec comme une flèche sur e crâne. Puis, quand on l’a vu en vrai, on a rigolé comme des fous. Puis, on s’est senti mal et on a dit : c'est bon, rasez tout ! Et pour que vous sachez, j’ai un autre pari avec mon entraîneur, Philipp avait dit « si un Allemand gagne » mais lui a dit que si moi je gagnais, j’avais le droit de lui teindre les cheveux.
De quelle couleur ?
N'importe laquelle sauf le orange, parce qu'il n'aime pas cela.
Tu as parlé de ton ascendance écossaise pendant la semaine et tu as dit que tu avais beaucoup de soutien là-bas. Est-ce que c’était ton père dans le stand que tu as pris dans tes bras après le match.
Oui, c’était mon beau-père, avec lequel je vis en Allemagne. Mon père était probablement en train de regarder à la maison, mais ça c’était mon beau-père. Il est présent dans ma carrière tennistique depuis que j'ai commencé. Il a toujours été là pour moi. Il prend des décisions importantes, il me soutient quelle que soit la décision que je prends et même quand on n'est pas d'accord, il est là pour me soutenir. Il veut ce qu’il y a de mieux pour moi. Il a été là toute la semaine pour me soutenir avec mon frère. J'ai étais ravi de les avoir tous les deux pour me soutenir.

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