Tennis. Roland-Garros - Petra Martic : "J'ai plus confiance en moi"

Après cette fin un peu triste pour vous, comment vous sentez-vous ?

C'est le quatrième tour d'un tournoi du Grand Chelem, perdre ça fait mal, surtout quand on est à deux points de le remporter. Le fait est qu'elle a extrêmement bien joué au moment où il a fallu, après 5-2 elle a très bien joué, elle n'a absolument raté aucune balle. Les choses sont, ma foi, assez simples. J'ai fait de mon mieux, je suis fière du match que j'ai joué aujourd'hui et du reste du tournoi également, je pars quand même avec beaucoup de choses positives.

Donc une défaite, mais des choses à ramener avec vous, comme vous le dites ?

Tout à fait, c'est un très beau tournoi et je ramène des choses très positives avec moi.

Après un match comme celui-ci, vous êtes très près de la victoire, on imagine que c'est difficile de remettre les choses en perspective parce que vous passez juste à côté de la victoire, cela doit être d'autant plus décevant, et pour gérer toutes ces émotions cela doit être difficile ?

C'est difficile, tout à fait, surtout une heure après à la fin du match, je suis encore dedans, j'essaie de réfléchir, de comprendre, je revois les points, je suis en train de me les repasser dans la tête et je pense que je vais y passer le reste de la journée et de la nuit probablement, mais c'est comme cela. Ce qui est extraordinaire, c'est tout de même d'avoir pu aller aussi loin, j'espère que la prochaine fois, je remporterai le match.

Est-ce que cela change un peu vos objectifs ? Vous allez clairement évoluer dans le classement, votre programme va également évoluer, avez-vous une idée de comment cela va évoluer ou est-ce que vous vous dites « pour l'instant, je préfère remettre cela à demain » ?

C'est bien trop loin, je viens de terminer mon match, pour le moment je ne sais pas du tout. Peut-être que demain matin, je me dirai qu’il va falloir que je gagne des tournois, ou peut-être pas, je n'en sais rien, je m'y emploierai plus tard.

Avez-vous pensé pendant ce match au passé, lorsque vous étiez à 5-2 par exemple, à vos blessures ?

Non, je pense qu'à ce moment-là, j'ai continué à jouer mon jeu, à essayer de faire de mon mieux, à essayer de faire preuve de discipline même si j'avais une certaine nervosité. J'étais encore une fois très proche de conclure. Mais comme je vous l'ai dit, c'est positif. Je n'ai pas tellement souvent eu l'occasion d'aller au quatrième tour d'un tournoi du Grand Chelem, c'est quand même très positif au final.

Au cours des deux dernières semaines, avez-vous eu des problèmes avec le dos ou des douleurs ? Ou diriez-vous que la douleur est complètement partie depuis que vous avez repris le jeu il y a un mois ou deux ?

Mon corps va plutôt bien. Je n'ai pas de vraie douleur, je n'ai rien de comparable en tout cas à ce que j'ai pu ressentir auparavant. J'ai une crainte qui est là, celle que notamment, après les longs matchs, la douleur revienne, mais pour l'instant, je n'ai pas de douleur.

Il y a 5 ans, en 2012, vous êtes arrivée au quatrième tour ici à Roland-Garros. Comment compareriez-vous l'expérience de 2012 à celle de l'année 2017 ?

À l'époque, j'avais perdu, j'avais envie de faire un beau match. C'était à l'époque. Ce lundi, j'avais vraiment espoir de pouvoir remporter le match. Elle a très bien joué cette année, et de loin, elle a été une des meilleures joueuses. Mais je crois que j'ai vraiment beaucoup plus de maturité, j'ai beaucoup plus de confiance en moi et aujourd'hui, quand j'arrive sur un court, que je joue contre la 500ème ou la 5ème, pour moi c'est pareil, j'ai envie de me battre et de gagner.