Tennis. Roland-Garros - Philippe Doucet : "De Munich avec le PSG... au Chatrier à Roland"
Il est de retour sur Tennis Actu pour vous livrer ses chroniques. Philippe DOUCET dit "La palette" ! Vous connaissez forcément. Le consultant foot de Canal +. Né le 16 août 1962, Philippe DOUCET est aussi et aujourd'hui gérant de son entreprise "La Palette a Doudouce" et cette année, en balade tous les jours à Roland Garros, Philippe Doucet nous raconte une anecdote par jour… et c'est sur Tennis Actu.
Vidéo - Ben Shelton après avoir titillé Alcaraz dimanche à Roland !
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"J’ai disparu un petit moment de Roland-Garros pour aller faire un tour à Münich..."
Je dois vous avouer que j’ai disparu un petit moment de Roland-Garros pour aller faire un tour à Münich ! Histoire d’accompagner une historique victoire française en Ligue des Champions de football ! Et le retour express a été violent ! Le Central de Roland-Garros étant pris sous une pluie de missiles brevetés Shelton. Je vous assure que cela fait bizarre. Après la démonstration parisienne, je pensais à un retour tranquille dans le cocon de Roland-Garros. Et voilà que Ben Shelton s’escrimait à faire régner la puissance et la vitesse sur le Court Philippe-Chatrier.
C’était un test singulier et Carlos Alcaraz l’a encore passé positivement. Sa particularité ? La violence qui a tout envahi, l’espace de quatre sets furieux. Certes, on sait que le tenant du titre affectionne les échanges rapides et ne craint surtout pas non plus de devoir défendre face à un adversaire ambitieux.
Toutefois, pas si facile de trouver son rythme contre un Shelton. « Au début de ma carrière, je n’aimais pas jouer ce type de joueurs, concédait Alcaraz après sa victoire. Comme Zverev, avec un gros service et un jeu solide de fond de court. Aujourd’hui, peu m’importe, j’ai confiance en mon retour et je me sens confortable. »
De fait, Alcaraz a souffert en début de rencontre. Car l’Américain, 13e mondial, a fait de sacrés progrès ces derniers temps. Son jeu tempétueux est davantage installé, et ses accélérations demeurent redoutables. S’il lui arrivait d’être assez ridicule sur cette surface ces dernières années, ce sentiment a bien disparu.
"Deux furieux qui ont fait assaut de violence sur le Central"
Pour bousculer Alcaraz, Shelton en a donc mis beaucoup dès le début du match. Sa puissance nuisait à la volonté de contrôle d’Alcaraz. Et le tie-break du premier set se joua à rien. Shelton laissant échapper trois balles de set. Par rapport aux premiers tours, Alcaraz avait dû reculer pour retourner le service du gaucher américain.
Ce qui n’est pas sans conséquence sur la suite de l’échange. Visiblement, le tenant du titre se rendait compte qu’il subissait trop. Certes, il avait tenu le coup d’extrême justesse au premier set. Mais il ne pouvait tenir le choc en restant aussi passif. « J’ai trouvé la bonne ligne au fil du match. J’ai vraiment essayé d’être focus, d’être plus agressif. »
A partir de là, ce sont deux furieux qui ont fait assaut de violence sur le Central. A ce jeu, Alcaraz trouva un meilleur équilibre et poussa Shelton à défendre davantage. Ayant pris les devants, il put finalement mieux contrôler Shelton et en finir en quatre sets.
Le test s’avère donc positif pour un Alcaraz de plus en plus adaptable. Comme le confirme ce 9e quart de finale lors des 10 derniers Grand-Chelem. Seul un US Open mal situé après l’enchaînement Roland-Garros/Wimbledon/J.O l’a empêché de démontrer cette nouvelle régularité.
Avant une adversité différente (Paul, Musetti, Sinner ?), Alcaraz pouvait craindre l’atypique Ben Shelton. D’autant que ce dernier vient de faire une finale face à Zverev à Münich…sur terre-battue. Mais il a tenu le choc en résistant à la balle de Shelton. Et à son service bourré de vitesse et d’effets.
S’il a concédé un nouveau set en route, j’ai le sentiment qu’Alcaraz a encore progressé dans ce tournoi. Il est tellement plus délié qu’à Monte-Carlo ou à Barcelone où il avait pourtant enchaîné de bons résultats. On ne jurerait pas qu’il est aussi détendu que le PSG à Münich. Mais, assurément, le favori reste bel et bien là…


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