Tennis. Roland-Garros - Margaux Rouvroy et les paris sportifs : "Personne ne fait rien !"
Comme en 2023 et en 2024, Margaux Rouvroy a brillé pour son entrée en lice à Roland-Garros, à l'occasion du premier tour des qualifications. Au bout du suspense et après un combat de 3h40 dans une ambiance indescriptible, la Française est venue à bout de la Japonaise Haruka Kaji (6-7(7), 7-5, 7-6(3)). Forcément, le sourire était présent sur le visage de la tricolore, qui a tout de même évoqué le sujet très sérieux du harcèlement en ligne, que subissent tous les joueurs et joueuses de tennis au quotidien.
Vidéo - Margaux Rouvroy après sa victoire au 1er tour des qualifs
Lire la suite de l'article
Le tableau complet des qualifications dames de Roland-Garros ICI
"Dans un autre tournoi, je n'aurais peut-être pas réussi à gagner"
"Un sacré combat... c'est le mot. On a joué presque quatre heures, je n'ai pas l'habitude de jouer autant mais c'est cool quand on gagne !" a soufflé la Française de 24 ans au micro de Tennis Actu. "Je n'avais plus aucune énergie. Après la perte du premier set en 1h15, je sentais déjà que mon physique avait pris un coup, avec le stress du premier tour. Je me suis dit que ce serait long. Les fans m'ont beaucoup aidé, surtout dans le troisième. J'étais à deux doigts de leur demander de rester. J'avais besoin d'être soutenue, et de penser à autre chose que la fatigue. Dans un autre tournoi, je n'aurais peut-être pas réussi à gagner. J'y ai cru jusqu'à la fin." Prochain match : face à la Serbe Nina Stojanovic, mercredi.
"On insulte notre famille, on nous souhaite la mort, des choses violentes..."
Interrogée sur le sujet du harcèlement en ligne et des parieurs sportifs, Margaux Rouvroy a partagé son ressenti sur le manque d'initiatives prises pour sécuriser le quotidien des joueurs et joueuses pro. "On est tous et toutes des cibles. Je trouve ça fou que ce soit normal d'être insulté et harcelé après un de nos matchs, même quand on gagne. Je trouve ça fou que personne ne fasse rien. On insulte notre famille, on nous souhaite la mort, des choses violentes... Personnellement, je n'ouvre même pas les messages. Ça pourrit un peu mes photos Instagram avec les commentaires, mais ça ne me touche pas. J'essaie de prendre du recul. J'ai déjà envoyé des messages pour que ça se stoppe, mais je ne trouve pas qu'il y ait beaucoup d'initiatives mises en place."
Dan Added : "J'étais conscient que je n’étais pas arrivé au bout"
