Tennis. Roland-Garros - La "nostalgie" de Federer à Roland-Garros !
Par Alexandre HERCHEUX le 02/06/2019 à 09:30
Roger Federer a disputé son 400e match en Grand Chelem vendredi à Roland-Garros ! Ce dimanche, le Maestro va donc en être logiquement passer au 401e lors de son huitième de finale contre l'Argentin Leonardo Mayer. Le chiffre impressionne mais impressionne-t-il Roger ?
Vidéo - Roger Federer quelque peu nostalgique ce vendredi à Roland !
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Pour son retour à Paris et comme lors de ses 12 dernières participations à Roland-Garros, Roger Federer sera donc en deuxième semaine. D'ailleurs il sera le joueur le plus vieux à être en deuxième semaine de grand chelem depuis Jimmy Connors à l'US Open 1991 (L'Américain avait alors 39 ans). Ce vendredi, au troisième tour de Roland-Garros, face au Norvégien Casper Ruud, le Suisse a dominé de bout en bout, malgré une frayeur au 3e set, pour expédier son match 6-3, 6-1, 7-6(8). Un premier objectif atteint qui permet de viser haut voire très haut dans ce tournoi.
Lors du tie-break vendredi contre le Norvégien Casper Ruud, Roger a dû sauver une balle de set mais a fait le job pour ne pas s'imposer une manche supplémentaire. Il a rappelé son expérience des matchs de Grand-Chelem face au jeune Casper Ruud âgé de seulement 20 ans. L'aventure continue donc pour l'Helvète qui retrouve donc ce dimanche Leonardo Mayer, en huitième de finale. Pour l'instant, le Maestro est plus que serein.
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Que pensez-vous de votre adversaire norvégien aujourd'hui ? Est-ce qu'il vous a surpris ?
Oui. J'ai bien aimé la manière dont il captait les choses, après une série de 9 jeux difficiles, le troisième set aurait pu se résoudre d'une manière ou d'une autre. C'était fantastique de le voir s'accrocher. Même le premier set a été dur, même si on a fini à 6-3. Mais je pense qu'il va être bon à l'avenir, cela se voit. Il a une super attitude, très calme. Peut-être très norvégien, je ne sais pas. C'est une bonne chose de voir qu'il est concentré, il a une bonne énergie. Même s'il est un peu calme, il est aussi fair-play, il ne grogne pas. C'est très agréable de jouer contre quelqu'un comme cela. Oui, je pense qu'il va faire tout ce qu'il faut, grâce à son père et son équipe, sûrement. J'ai bien profité du match. J'ai pensé que c'était difficile, même si j'ai eu une bonne série à un moment. Mais c'est une bonne chose pour moi de voir que je peux jouer un set et demi, et gérer les choses. Cela me donne de la confiance pour le prochain match.
Félicitations. Pouvez-vous nous dire ce que sera l'avenir pour Casper ? Avez-vous des conseils à lui donner ?
Je pense que pour l'instant, son point fort sera la terre battue, parce qu'il peut retourner, il peut utiliser les tirs de son coup droit, utiliser toute la variété de coups sur la terre battue. Je pense que la clé sera de savoir comment il arrive à retourner sur les points rapides, comme en envoie Rafa. On n'en parle pas assez, mais c'est là qu'il est notamment très bon là-dessus. Mais je pense qu'avec son équipe, il va s'améliorer, il va avoir de plus en plus d'expérience. Il sera bon, il pourra jouer dans les situations difficiles. Aujourd'hui, j'ai vu le joueur de terre battue, mais je suis sûr qu'il a également en lui le joueur de surface dure, et je pense qu'il passera au Top 20 très bientôt.
Vous avez dit que votre retour à la terre battue, et à Roland-Garros, après quelques années, vous vous demandiez comment cela allait se passer. Quel est votre sentiment ici ? Vous allez au filet.
Oui, je suis très content. Il y a quelques mois, je ne savais pas à quoi m'attendre, à quoi m'attendre de quoi que ce soit, d'ailleurs. A ce stade, je sais à quel niveau j'en suis, je ne sais pas quel est mon meilleur actuel, mais ce sera peut-être ici, ce ne sera peut-être pas ici qu'il se démontrera. Je serai ravi de le découvrir. Je suis content de passer au quatrième tour de Roland-Garros. Je n'avais pas joué ici depuis des années. Mon premier objectif est atteint, puisque j'ai déjà bien avancé dans le tournoi. Je sais comment se déroulent les jeux, je sais dans quelle forme je suis. Aujourd'hui, j'ai eu un tie-break, avec des points plus durs sur la terre battue. On joue un peu différemment de ce que l'on fait sur le dur ou sur le gazon. Je suis très heureux de la manière dont je me sens et dont je joue. J'essaye de continuer à jouer, librement. Je sais que je serai le favori au prochain match, mais quoi qu'il en soit, je le ferai de manière très libre.
400ème match en Grand Chelem. Ce genre de chiffre, cela t'impressionne encore, ou pas vraiment, avec tous ces chiffres incroyables de ta carrière ?
Si quand même, mais je ne savais pas. Cela répond aussi un peu à la question. C'est vrai que j'ai beaucoup joué de matchs en Grand Chelem. C'est peut-être encore plus sympa de le faire à Roland. J'ai beaucoup de records, ou des choses milestones que j'ai accomplies ailleurs, Wimbledon, l’US Open, ou l’Australie. Le faire à Roland, c’est spécial aussi, parce que j'ai beaucoup joué ici, c'était mon premier Grand Chelem en tableau principal. C'est le Grand Chelem le plus proche de Bâle, cela compte aussi. 400, c'est beaucoup, pour finir, parce que j'ai joué beaucoup de matchs. La millième victoire, cela m'a quand même touché un peu. Maintenant 400ème victoire en Grand Chelem, c'est cool. 400ème match, pas 400 gagnés. A l’heure actuelle, je ne vois pas du tout. (Rires)
Je te sens très nostalgique, peut-être parce qu'on te pose beaucoup de questions sur le passé.
C'est vrai, cette semaine c'est un peu cela.
J'ai l'impression que cela te parle, que cela évoque beaucoup de choses en toi.
Oui.
Et que tu es assez content de raconter cela, de le revivre.
Oui, parce que je trouve que les 20 ans sur le tour ont passé très vite, malheureusement trop vite, je trouve, jusqu'à un certain degré. J'aime bien penser à Florence, 98, ou même encore avant les juniors, et tout cela. J'ai eu beaucoup de plaisir. En plus, forcément, quand tu joues Casper Ruud aussi, en plus de cela on me demande comment c'était à l'époque, quand j’étais sur le circuit, il n’était quasiment pas né, encore. Forcément, je repars beaucoup en arrière. Je pense pour beaucoup de gens, ce n'est pas que l'on vit dans le passé, mais les souvenirs que l'on a sont très importants dans la vie quotidienne. Surtout quand tu vois un vieux pote, tu parles de ce que tu as vécu dans le passé, peut-être que tu te vois jouer déjà, dans les prochaines choses que tu vas vivre avec. Oui, cela me parle beaucoup. Je pense que c'est surtout parce que je n'étais plus ici pendant pas mal de temps. Cela fait 20 ans que j'ai joué mon premier Roland-Garros, 10 ans depuis ma première victoire, maintenant avec Casper Ruud je pense que c'est un peu à cause de cela que j'ai dû répondre à beaucoup de questions du passé. Je suis en train de checker le score pour le futur adversaire, si tu vois ce que je veux dire. (Rires). On est quand même dans le présent.