Tennis. Roland-Garros - Tsitsipas : "Je suis un adulte et plus de la NextGen"

Et si en remportant l'US Open, Dominic Thiem avait décomplexé tous ces jeunes joueurs qui cherchent à faire tomber le Big 3. Stefanos Tsitsipas a en tout cas l'air dans cet état d'esprit. Mais, il faudra le prouver sur le court. Pour l'instant, le Grec est en demi-finale de Roland-Garros et son parcours est remarquable. Ce mercredi, il a facilement disposé d'Andrey Rublev, 7-5, 6-2, 6-3 pour se hisser pour la première fois dans le dernier carré parisien. Et désormais, il n'est plus un membre de la Next Gen ! Il retrouve ce vendredi Novak Djokovic en demies. De quoi mettre ses paroles à exécution.

Vidéo - Roland-Garros 2020 -Stefanis Tvistigas le susceptible... ?

Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2020 en cliquant ICI

"Je ne suis plus un joueur de la Next Gen"

D'ailleurs, le Grec établit déjà un record puisqu'il est le premier joueur de son pays à atteindre ce stade de la compétition Porte d'Auteuil. Toutefois, il compte faire beaucoup plus à Paris. Roland-Garros pourrait être le grand moment de Stefanos Tsitsipas, c'est en tout cas ce qu'il recherche désormais qu'il est un adulte et plus un membre de la Next Gen. "Je voulais vous dire que je ne suis plus un joueur de la Next Gen. Je suis maintenant adulte. On est obligé d'admettre que les trois grands sont là depuis longtemps, mais je pense que les choses seront différentes d'ici 5 ou 6 ans. Tout d'abord, je suis heureux de jouer plutôt bien, et de pouvoir participer à un événement aussi spécial. Alors, effectivement, je ne fais plus partie de la Next Gen, mais on est tous jeunes", a-t-il expliqué.

"Dominic m'inspire à aller encore plus loin"

Dominic, par exemple, a eu des résultats fabuleux. Il a joué deux finales de suite ici. C'est quelqu'un de très inspirant, qui m’aide à comprendre le jeu, qui m'inspire à aller encore plus loin, et à suivre son exemple. Il est sympa hors du court, et c’est un accro au travail sur le court. C'est un joueur incroyable, qui a un jeu très régulier, et qui est passionné. C'est un bon ami. Je pense que je peux apprendre beaucoup de lui. Il a beaucoup apporté à mon jeu. Parmi les jeunes, c'est quelqu'un que j'admire énormément", a-t-il raconté. Il retrouvera ce vendredi Novak Djokovic en demies. De quoi mettre ses paroles à exécution.

Jeu, set et match Tsitsipas 🇬🇷🔥

Stefanos Tsitsipas renverse Andrey Rublev en trois sets, 7-5, 6-2, 6-3 et se qualifie en demi-finale de #RG20

Suivez Roland-Garros en direct : https://t.co/Z0SzpLkTvf pic.twitter.com/VDzI74kD11

— France tv sport (@francetvsport) October 7, 2020

Bonjour. Félicitations pour cette victoire. Il semblerait que vous ayez appris à aimer la terre battue. Pensiez-vous que votre deuxième demi-finale en Grand Chelem serait à Roland-Garros ?

Est-ce que je le pensais ? Je n'espérais rien. Je ne m'attendais déjà pas à jouer en demi-finale à l'Open d'Australie, mais on essaye toujours. Oui, c'est un rêve. J’espère triompher dans ces Grands Chelems depuis que je suis tout jeune. Je suis heureux d'être dans la position où je suis aujourd'hui. C'est quelque chose de très satisfaisant. Je pense que je peux apprendre de l’expérience précédente. Je vise des résultats spectaculaires.

Félicitations Stefanos, pour cette série en Grand Chelem ! Roland-Garros semble être un tremplin pour les joueurs de la Next Gen. Est-ce que vous pensez que le prochain gagnant d’un tournoi de Grand Chelem pourrait être l’un d’entre vous ?

Tout d'abord, je voulais vous dire que je ne suis plus un joueur de la Next Gen. Je suis maintenant adulte. On est obligé d'admettre que les trois grands sont là depuis longtemps, mais je pense que les choses seront différentes d'ici 5 ou 6 ans. Tout d'abord, je suis heureux de jouer plutôt bien, et de pouvoir participer à un événement aussi spécial. Alors, effectivement, je ne fais plus partie de la Next Gen, mais on est tous jeunes. Dominic, par exemple, a eu des résultats fabuleux. Il a joué deux finales de suite ici. C'est quelqu'un de très inspirant, qui m’aide à comprendre le jeu, qui m'inspire à aller encore plus loin, et à suivre son exemple. Il est sympa hors du court, et c’est un accro au travail sur le court. C'est un joueur incroyable, qui a un jeu très régulier, et qui est passionné. C'est un bon ami. Je pense que je peux apprendre beaucoup de lui. Il a beaucoup apporté à mon jeu. Parmi les jeunes, c'est quelqu'un que j'admire énormément.

Stefanos, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les jours où, quand vous étiez enfant, vous ratiez l'école pour regarder le tennis en Grèce, et vous regardiez Roland-Garros ? Est-ce que vous avez souvenir de matchs classiques ?

À l'époque, personne ne ratait l'école pour regarder le tennis, j'étais le seul. Personne ne regardait le tennis, alors que maintenant, il y a beaucoup plus de jeunes Grecs qui jouent au tennis, et qui ratent l’école pour regarder Roland-Garros, je suis sûr. Je me souviens d'avoir regardé un match qui avait duré 6 heures, Santoro contre, je ne sais plus, Clément je crois. Et mon kiné, Jérôme, faisait partie de cette époque. Cela montre que le monde est petit. J'avais regardé des matchs épiques en 5 sets, je ne sais plus, peut-être Michaël Llodra, Nicolas Mahut, notamment les matchs qui n'étaient pas sur Philippe-Chatrier mais sur Suzanne-Lenglen, en 5 sets. Il y avait mes préférés, Nadal et Federer. C'était juste avant la fin de l'année scolaire, donc c'était un moment super.

Stefanos, félicitations ! J'ai vu votre maman dans les stands aujourd'hui. Je ne l'avais pas vue avant. Je suis curieux. Le fait que votre famille puisse voyager, le fait d'avoir vos parents, vos frères et sœurs, c'est fantastique pour vous. Quand votre maman est-elle arrivée ? Et qu'est-ce que cela vous fait, d'avoir votre famille avec vous ? Est-ce que c'est difficile, ou est-ce que c'est plus facile ?

J'ai appris à travailler comme cela depuis longtemps. Ma maman est là depuis le début du tournoi. Vous l'avez vue aujourd'hui, mais elle a été présente tout du long. Cela fait un moment qu'elle est là. Ma maman connait très  bien le tennis. Mais parfois, cela peut être un peu compliqué, quand elle veut me donner son avis ou bien directement des conseils, et que mon père me dit autre chose. Un jour, on s'est assis, et on a dit : « voilà, il y a mon coach, si tu veux dire quelque chose, tu dois le faire passer par mon père, Apostolos, parce que sinon, cela peut être compliqué ». Et puis, il y a la présence de Patrick. On est une équipe très unie. Ma maman est une petite partie de l’équipe, mais elle apporte beaucoup à l'équipe, des bonnes vibrations, une bonne énergie. Elle est merveilleuse.

Stefanos, on ne sait pas contre qui tu vas jouer au prochain tour. Peux-tu nous dire quelques mots sur Djokovic, s'il est dans la finale ? Il semble qu'il soit blessé au cou. Est-ce que tu penses que cela impacterait une éventuelle demi-finale contre lui ?

Un adversaire est un adversaire, qu'il soit blessé ou non. Que ce soit Novak ou Carreno, cela ne change rien. Je jouerai le jeu que j'ai à jouer. Et puis, on va arrêter là sur cette question, car j’aborde ce match avec la même intensité et la même concentration qu’au cours de mes derniers matchs.

Félicitations ! Vous venez d'un petit pays qui n'a pas une vraie tradition tennistique. Est-ce que vous comprenez que l'Italie, qui n'a pas eu de joueur dans les demi-finales depuis 40 ans, soit électrisée par Sinner ? Et lui, il fait partie de la Next Gen. Avez-vous vu son match contre Nadal ? Vous avez perdu contre lui à Rome, désolé de vous le rappeler. Que pouvez-vous nous dire sur Sinner ?

Pour répondre à votre première question, je ne regardais pas le match. J'étais déjà en train de rêver mon deuxième rêve à cette heure-là. J’en ai vu un peu quand je me suis réveillé. Je crois qu’il servait pour le premier set. Il joue vraiment bien. C'est une future star du tennis, je n'ai aucun doute là-dessus. Il est nouveau, bien sûr, mais il a beaucoup de succès pour son âge. Il a joué de manière très régulière pendant toute sa carrière. Il a un jeu très efficace. C'est ce que je peux vous dire, je pense que l'on peut attendre beaucoup de lui dans l'avenir, et je pense qu'avec Jannik Sinner, l'Italie est entre de bonnes mains.

Pour revenir au match d'aujourd'hui, qu'est-ce qui vous a aidé, après avoir été en difficulté dans le premier set, vous avez commencé à jouer beaucoup mieux et à prendre le contrôle du match ?

Je ne sais pas. Je retournais probablement mieux. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé à ce moment, dans le match. Mais j'ai fait moins de fautes directes. J'ai joué un jeu plus agressif, j'ai attaqué davantage. Et si je me souviens bien, il a raté quelques coups droits, quelques coups, quelques balles, ce qui n'était pas le cas auparavant. Là, cela a changé. J'ai commencé à mieux sentir mon jeu, à mieux bouger sur le court, à me sentir plus à l'aise en me déplaçant sur le court et en frappant la balle. J'étais plus à l'aise, et cela m'a beaucoup aidé. Et aussi, le fait de prendre les points un par un, et de me vider l'esprit avant chaque point, pour penser à la bonne tactique et au scénario potentiel pour les points suivants.