Rolex Paris Masters - Nadal : "Impossible pour moi de jouer"

Après son huitième de finale remporté dans la douleur face à Pablo Cuevas (6-3, 6-7 (5), 6-3) jeudi soir, Rafael Nadal déclarait qu'il n'y "avait aucun problème." Mais le lendemain, ce vendredi midi, après des examens médicaux, le numéro un mondial a pris la décision de se retirer du Rolex Paris Masters avant l'entame de son quart de finale face à Filip Krajinovic. "Je suis ici pour gagner le tournoi. Si je vois que je n'ai pas les chances nécessaires pour cela, alors ce n'est pas une bonne idée de continuer", a notamment expliqué l'Espagnol en conférence de presse, tout en assurant que c'était "une décision de long terme", et non un choix lié à sa prochaine participation au Masters de Londres. 

Vidéo - Rafael Nadal, blessé, se retire du Rolex Paris Masters !

Alors, malheureusement, Rafa doit se retirer du tournoi. Il va vous expliquer pourquoi.

Bonjour. Je suis malheureusement obligé de me retirer du tournoi. C'est une décision très difficile pour moi. Quel que soit le tournoi, c'est toujours difficile mais encore plus, ici, à Paris car c'est la ville la plus importante de ma carrière. Je l’ai déjà dit plusieurs fois.

La situation est difficile, triste. J'ai fait l'effort de venir ici. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Je voulais vraiment jouer ce tournoi. J'ai eu un traitement hier soir pour essayer de jouer aujourd'hui. Malheureusement, c'est impossible. C'est impossible de retourner sur le court dans les mêmes conditions qu'hier pour moi. Et il a fallu que je prenne la décision de me retirer du tournoi. Je suis désolé pour les fans, désolé pour le tournoi. J'ai parlé avec les personnes du tournoi. Guy Forget m'a dit : « merci d'avoir essayé ». Et moi je ne peux que les remercier pour leur accueil. Je me sens vraiment chez moi ici. Voilà la situation aujourd'hui. Elle est triste. Je n'aime pas me retirer d'un tournoi sur le circuit et particulièrement ici. Je suis venu pour faire tout ce que je pouvais et aller aussi loin que possible.

Même hier, vous pensiez que la douleur était trop forte. Auriez-vous dû vous arrêter ou c'est aujourd'hui que vous avez senti que vous ne pourriez pas retourner jouer ?

Hier, effectivement, la douleur était trop forte mais ce n'était pas le moment, je n'aime pas m'arrêter au milieu. Même si j'ai été obligé de le faire à plusieurs reprises dans ma vie, ce n'est pas une chose que j'aime faire. En gagnant le match, je savais que j’avais quelques heures avant le prochain match pour faire des traitements, et c'est ce que j'ai fait hier, avec le docteur du tournoi ici. Mais je dois être honnête vis-à-vis du tournoi, de mon adversaire et vis-à-vis de moi-même. Vu la manière dont je me sens aujourd'hui, je ne me sens pas dans la possibilité de jouer encore trois matches ici, et je suis ici pour essayer de gagner le tournoi. Si je vois que je n'ai pas cette possibilité, à ce moment-là, ce n'est pas une bonne idée de continuer à essayer.

Êtes-vous vraiment inquiet de votre situation physique avec Londres en perspective ?

Je comprends votre question évidemment mais je ne peux pas parler de Londres maintenant. Je suis plein de tristesse de quitter ce tournoi. C'est un tournoi où il y a beaucoup de personnes que je connais bien de l'organisation, c'est toujours les mêmes personnes. Je me sens chez moi. J'ai de belles relations avec la FFT, avec tout le monde. C'est aujourd'hui pour moi une journée très difficile. Je ne suis pas dans l'esprit de parler de Londres. Je vais faire mon traitement et faire tout ce que je peux pour jouer à Londres mais je ne peux pas en parler maintenant. C'est un jour suffisamment difficile déjà pour moi aujourd'hui parce que je dois me retirer.

On sait bien sûr que vous avez des problèmes au genou, mais comment est votre genou cette fois-ci par rapport aux fois précédentes ? Est-ce que cette blessure vous inquiète particulièrement ?

Non, c'est simplement que l'année a été longue. J'ai joué beaucoup de matches. Nous sommes à la fin de la saison. Il a fallu que je me pousse dans mes retranchements. Ce type de choses arrive. Le genou est toujours un peu gênant. Mais quelquefois, c'est pire. Et là, c'est encore pire ! Dans ces conditions, je ne peux pas être compétitif au niveau où je veux être. Et je ne veux pas jouer avec ce pourcentage de capacité que j'ai aujourd'hui. Bien sûr, je vais revenir, revoir les médecins. Je l'ai fait après Shanghai. J'ai pris la décision de venir ici quand même. Alors, je vais faire des traitements. Les traitements ont bien marché dans le passé. Alors la question pour moi ce n'est pas Londres, la question est à plus long terme. Donc je vais faire le traitement qui, selon moi, est le plus sûr, et le plus important pour me permettre de jouer au tennis le plus longtemps possible. On va voir ce qui va se passer. Je vais revenir et voir.