Tennis. Wimbledon - Mahut : "Lucas Pouille affiche ses ambitions"

Nicolas Mahut est un homme heureux. Après avoir atteint son premier huitième de finale dans un tournoi du Grand Chelem, perdu contre Sam Querrey ce lundi, le Français a remporté son match de double avec son compère Pierre-Hugues Herbert. Il raconte comment il a su gérer ces deux matchs aussi importants en une seule journée. 

Quel regard avez-vous sur votre match de simple contre Querrey ? 

Il était meilleur que moi. J'aurais pu un peu mieux servir. Peut-être le pousser sur un tie-break, voire un deuxième tie-break. Aujourd'hui je dois simplement reconnaitre qu'il était meilleur. Percutant dans le service, mais aussi en coup droit derrière, en passing. C'était difficile. 

Au service il a été particulièrement performant, 100% de points gagnés après les premières balles dans les deux dernières manches... 

Ah je n'ai pas gagné un point... Ce n'est pas une statistique qui va me mettre en confiance ça ! Non seulement il a du sortir une vingtaine d'aces, mais derrière quand j'arrivais à la remettre, il frappait fort en coup droit. Par contre, j'aimerais bien avoir la stat de points gagnés derrière sa deuxième parce que je sentais que je le mettais en danger quand il ne passait pas la première et j'attendais le moment où il allait un petit peu baisser. Mais il n'est pas venu... 

La bonne nouvelle c'est que vous avez toujours en vie en double. 

C'est une vraie satisfaction oui. C'est une bonne nouvelle parce qu'on a pu jouer au meilleur des trois manches. On a essayé de commencer fort. Comme en face c'était une équipe qui n'avait pas l'habitude de jouer ensemble, on s'est dit qu'en passant devant rapidement ça pouvait bien se passer pour nous. C'est la bonne nouvelle. J'ai pris trois sets en simple, on en a fait deux en un peu plus d'une heure en double. Même si l'énergie me manque, ça permet de ne pas rester longtemps en tension sur le court, et pouvoir se projeter sur les huitièmes en double. 

Ça restera un très beau tournoi pour vous ce Wimbledon ? 

Oui ! Je vais pas dire le contraire. Sur 40 tableaux de Grand Chelem c'est mon premier huitième. Même s'il y a la déception du jour, il y aura, à la fin du tournoi, la satisfaction d'avoir enfin passé trois tours en Grand Chelem, en plus ici. Une double satisfaction si on arrive à aller encore plus loin en double. Je sais que je suis gourmand, mais j'aimerais bien retourner dans le dernier carré avec Pierre-Hugues. 

Il y aura deux Français en quarts de finale, dont Lucas Pouille qui affiche ses ambitions.

Il affiche ses ambitions et pas de manière arrogante. Il faut qu'on s'habitue à ça. Je trouve ça bien qu'on ait un joueur français qui dit : "Ça n'est pas un exploit, je suis là où je veux être et je veux gagner un Grand Chelem". Je trouve ça bien, il travaille dur, il s'entoure bien. Il met tout en place pour atteindre ses objectifs et ça me fait plaisir de voir ça. Qu'un jeune joueur arrive, à cet âge-là, à prendre ces décisions, ce n'est pas évident. 

Demain il y a la liste qui tombe pour le quart de finale de Coupe Davis. 

Je suis au courant de certaines choses, mais ça n'est pas à moi de faire une annonce, de dire si oui ou non je suis dans l'équipe.