Tennis. Wimbledon - Novak Djokovic : "Sascha Zverev... je comprends ce qu'il vit"
En quête d'un 25e titre en Grand Chelem et d'un 8e à Wimbledon, Novak Djokovic avait lâché un set mardi contre Alexandre Müller. Malgré des soucis d'estomac, le Serbe a tenu bon. Ce jeudi, il est monté en puissance en écrasant Dan Evans, 6-3, 6-2, 6-0. Le 6e mondial a passé 46 coups gagnants pour seulement 14 fautes directes. Une sacrée démonstration de force. Djokovic a rendez-vous avec son compatriote Miomir Kecmanovic au prochain tour.
Vidéo - Novak Djokovic et sa margarita avec Roger et Rafa
Lire la suite de l'article
Retrouvez ICI le tableau complet du simple dames de Wimbledon
Retrouvez ICI le tableau complet du simple hommes de Wimbledon
"En sirotant une margarita sur la plage avec Roger et Rafa..."
"Nous savions tous que ce match serait spécial contre un joueur britannique. Il a beaucoup de talent et peut vous poser de nombreux problèmes si vous n'êtes pas au meilleur de votre forme, et je crois que j'ai été à mon meilleur niveau dès le début. Il y a parfois des jours où tout va bien. Je continue à prendre du plaisir, ce sport m'a tant apporté. Wimbledon reste le tournoi le plus spécial pour moi. Je pense à tout ce que je peux accomplir dans ce tournoi", a déclaré Djokovic sur le court, avant d'évoquer l'héritage du Big 3 dans le tennis. "Pour l'instant, je n'y pense pas ; peut-être que je réfléchirai à tout cela dans quelques années, en sirotant une margarita sur la plage avec Roger et Rafa."
En conférence de presse, l'ancien numéro 1 mondial est revenu sur ce moment amusant. "Je ne sais pas pourquoi j'ai dit margaritas. Je n'ai jamais bu de margarita de ma vie. Je n'aime pas forcément cette boisson, mais j'imagine que ça sonne bien. J'imagine que tous les trois, j'espère qu'un jour, dans un environnement plus détendu, nous réfléchirons aux rivalités et à tout ce que nous avons accompli et fait pour ce sport. Je pense que ce serait formidable pour nous et pour tous les autres de savoir que nous nous sommes réunis."
"Sascha Zverev a peut-être besoin de faire une pause"
D'un sujet léger à un sujet plus sérieux, "Nole" est revenu sur les propos d'Alexander Zverev, éliminé dès le premier tour, "seul" dans sa vie et malheureux sur le court ces derniers temps. "Sascha et moi avons une excellente relation. Je l'apprécie beaucoup en tant que personne. Je comprends parfaitement ce qu'il vit, car je suis passé par là à de nombreuses reprises, lorsque vous vous sentez vide ou moins heureux de jouer. Vous n'obtenez pas les résultats escomptés sur le terrain. Cela fait partie du processus. On ne peut pas toujours se sentir au mieux de sa forme. C'est l'un des joueurs qui a beaucoup joué cette année en termes de calendrier. Peut-être qu'il est tout simplement débordé par tant de tournois et tout le reste. Il a peut-être besoin de faire une pause et de se ressourcer. C'est lui et sa famille qui savent le mieux ce qu'il en est. Je compatis avec lui. Je sais que la santé mentale est un sujet dont on n'a pas beaucoup parlé dans le monde du tennis auparavant. Mais je pense qu'il mérite plus d'attention. Je salue les joueurs qui ont le courage d'en parler. Je lui souhaite le meilleur. S'il a besoin de moi, je suis là."
"Gaël Monfils m'a dit : "Une bonne journée au bureau""
Concernant sa performance, Djokovic est fier de la manière dont il a écrasé Dan Evans, avec un niveau de jeu exceptionnel. "Si je joue comme aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir de très bonnes chances contre n'importe qui sur le Centre Court de Wimbledon, un endroit où je me sens peut-être le plus à l'aise que sur n'importe quel autre court. Je me sens bien physiquement, et mentalement vif. J'ai rencontré Gaël Monfils dans les vestiaires. Il attendait son match. Il m'a souri et m'a dit : "Une bonne journée au bureau". À cet âge, il m'a dit que nous avons besoin de ce genre de journées. Demain ou dans deux jours, ce sera peut-être une autre histoire. Je ne sais pas. J'essaie d'être prudent et de continuer. Mais oui, les aspirations et les objectifs sont très élevés pour aller jusqu'au bout."