Tennis. WTA - Caroline Garcia : "J'ai besoin de m'éloigner de la routine du tennis"
Par Antoine GUILLOU le 30/09/2024 à 20:27
"Guadalajara a marqué la fin de ma saison 2024" a annoncé Caroline Garcia, ce vendredi sur son compte X. Lundi, pour la première fois depuis 2022, la joueuse française a quitté le Top 30 au classement WTA, se retrouvant 36e. La conclusion d'une saison plus que moyenne, où elle a connu plus de déceptions que de joies. Quart de finaliste à Pékin l'an passé, tournoi qui se déroule actuellement en Chine, la Française va perdre de nombreux points et se retrouvera éjectée du Top 50 lors de sa reprise, début 2025. Mais la santé mentale et physique passe avant tout, et c'est ce qu'elle souhaite mettre en avant. C'est le cas dans le podcast que la joueuse a lancé, et où elle donne la parole à des professionnels, comme récemment avec Naomi Osaka ou Danielle Collins.
Vidéo - Caroline Garcia, en larmes après avoir raté ses JO à Paris
Lire la suite de l'article
"J'ai besoin de m'éloigner de la routine du tennis"
"Guadalajara a marqué la fin de ma saison 2024" a confié Caroline Garcia. "Ce n’était pas une décision facile, car dans le tennis, chaque semaine de repos donne l’impression que tu prends du retard—tu perds des points au classement et tu “manques” des opportunités. Mais je sais que c’est la bonne décision pour revenir plus forte en 2025 et me battre à nouveau pour des grands moments (...) On se voit en Australie."
Battue au premier tour des Jeux olympiques, à domicile, puis à l'US Open, la Française ne s'est jamais vraiment remise de son épaule douloureuse. "Physiquement, j’ai poussé mon épaule à sa limite, essayant de récupérer tout en continuant à jouer, et ça ne fonctionne tout simplement pas. J’ai besoin de plus de temps pour guérir. Mentalement, j’ai besoin de faire une pause. J’ai besoin de m’éloigner de la routine constante du tennis, de prendre de vraies vacances, de me reconnecter avec ma famille et mes proches, et de me permettre de respirer sans la pression de la performance."
Guadalajara a marqué la fin de ma saison 2024. Ce n’était pas une décision facile, car dans le tennis, chaque semaine de repos donne l’impression que tu prends du retard—tu perds des points au classement et tu “manques” des opportunités. Mais je sais que c’est la bonne décision…
— Caroline Garcia (@CaroGarcia) September 27, 2024
"Mon état d’esprit était toxique"
"Cette année, mon état d’esprit était toxique" a ajouté la numéro 1 française. "J’ai perdu le plaisir d’être une joueuse de tennis et je suis devenue obstinée par le classement et les victoires. Mes résultats n’ont pas été à la hauteur des objectifs que je m’étais fixés ou des attentes que j’avais. Le travail, les sacrifices, la douleur, tout semblait identique à avant, mais les résultats n’étaient pas là, et je n’ai pas pu jouer au niveau dont je sais être capable. C’est difficile à accepter."
Guadalajara marked the end of my 2024 season. It wasn’t an easy decision, because in tennis, every week off feels like falling behind—losing ranking points and “missing” opportunities. But I know this is the right call to come back stronger in 2025 and fight for those big moments… pic.twitter.com/UISnUQnuWf
— Caroline Garcia (@CaroGarcia) September 27, 2024
"Je suis fatiguée de vivre dans un monde où ma valeur est mesurée par mes résultats"
"J’ai désormais 30 ans, et j’ai eu une carrière incroyable - gagner des Masters 1000, les WTA Finals, des Grands Chelems en double, atteindre la 4ème place mondiale" retrace la Lyonnaise. "Mais dans mon esprit, je reste bloquée sur ce que je n’ai pas accompli. Je n’ai jamais atteint la place de numéro 1, jamais gagné un Grand Chelem, jamais atteint un podium olympique. J’ai été irrégulière, incapable de rester dans le top 10 pendant une année complète. Est-ce que je crois encore pouvoir réaliser ces choses ? Certains jours, oui. D’autres jours, je n’en suis pas si sûre. Je ne sais pas si je peux continuer à pousser de la même manière qu’avant."
"Je suis épuisée par l’anxiété, les crises de panique, les larmes avant les matchs. Fatiguée de manquer des moments en famille et de ne jamais avoir un endroit que je peux vraiment appeler chez moi. Je suis fatiguée de vivre dans un monde où ma valeur est mesurée par les résultats de la semaine dernière, mon classement, ou mes fautes directes. Alors, je choisis de m’éloigner pour le moment..."
Valentin Royer, de 209e à 57e en 2025 : "Si on m’avait proposé ça..."
