WTA - Timea Bacsinszky se confie avant son Noël hongrois

Demi-finaliste à Roland-Garros en 2017 et passée tout près de s'offrir sa première finale en Grand Chelem avant de s'incliner face à la future vainqueur (Jelena Ostapenko), Timea Bacsinszky avait ensuite pratiquement disparu des radars, embêtée par des pépins physiques (opération à la main fin 2017, déchirure du mollet avant Wimbledon). Jusqu'à un petit miracle en septembre. Le déclic, comme elle l'a raconté, avec sincérité, au magazine suisse L'Illustré (dans le cadre de son parrainage pour Coeur à Coeur), s'est produit après la douche froide de Montreux début septembre. Battue 6-1, 6-2 par une compatriote classée au-delà de la 200e place mondiale, la Vaudoise craque. Elle explique ainsi. "Un cauchemar. Je me suis fait découper, j’étais pathétique sur le terrain. Cette journée a été la pire de ma vie. J’ai passé une nuit cauchemardesque. Un an et deux mois plus tôt, je jouais une demi-­finale de Grand Chelem. Et là, c’était la dégringolade. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Le lendemain, je suis rentrée chez moi complètement lobotomisée. J’étais un zombie." Des heures de conversation plus tard avec son compagnon, d'un soutien sans faille dans cette période de doute, c'est le déclic.

Vidéo - RG 2017 - Quand Timea Bacsinszky tapait la balle avec... !

Mi-septembre, elle atteint la finale à Biarritz. Deux semaines plus tard, elle passe tout près de battre Danielle Collins au premier tour à Pékin (défaite en trois sets), mais finit enfin par remporter son premier match de la saison sur le circuit principal en Chine, du côté de Tianjin. La Vaudoise d'origine hongroise renoue avec le succès, 459 jours après sa dernière victoire (deuxième tour à Wimbledon en 2017). D'ailleurs, pour l'anecdote, c'était face à la même Danielle Collins... Elle poussera même jusqu'en demi-finale, en battant au passage la femme forte de la fin de saison, Aryna Sabalenka, avant de buter sèchement sur Karolina Pliskova. Qu'importe, la remontada est en marche : "En deux mois je suis passée de la 760e à la 196e place WTA."

Dans une semaine, Timea Bacsinszky, qui adore Noël, le fêtera, avec ses frères et soeurs, à la manière de ses origines. Lors de ses dernières vacances à Budapest, son compagnon et elle ont pris des cours de cuisine hongroise. "Même si on m’offrait trois semaines de préparation tous frais payés à Dubaï, je resterais ici". S'il n'est pas question de fêter Noël ailleurs qu'à Lausanne, la Suissesse prendra ensuite l'avion pour la Chine, puisqu'elle amorcera l'année 2019 à Shenzhen. Afin de réintégrer au plus vite le Top 100 (193e actuellement). En attendant, elle donne de son temps à une opération qui lui tient "Coeur à coeur" (association qui milite pour le droit à l'enfance, depuis le 15 et jusqu'au 21 décembre sur la Place Centrale à Lausanne) de par son parcours de vie.