Tennis. ATP - Andrea Gaudenzi veut révolutionner le circuit: "Il y a trop d'ATP 250"
Présent à Turin pour les ATP Finals, le président de l'ATP, Andrea Gaudenzi, a tenu une conférence de presse jeudi. Il a notamment évoqué son projet de réforme du calendrier et l'avenir du tennis masculin. Son objectif serait de réduire le nombre d'ATP 250 pour se concentrer davantage sur les grands tournois comme les Masters 1000. Des réformes qui font jaser. Guadenzi a tenté d'expliquer sa position, notamment sa volonté de supprimer des ATP 500. Mais ce n'est pas tout, celui qui a instauré le programme "One Vision" aimerait une Coupe Davis tous les deux ans.
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"Les tournois ATP 250 sont aussi importants que toutes les autres catégories, mais il y en avait trop"
"Le tennis est un sport extrêmement difficile à organiser, probablement le plus complexe, car il s'agit de tournois à élimination directe. Un joueur peut disputer un match en douze jours comme en sept. Il y a de nombreux calendriers qui se chevauchent ; la plupart des joueurs sont éliminés au premier ou au deuxième tour, d'autres restent plus longtemps. C'est de là que vient la complexité. C'est pourquoi nous avons différentes catégories – Grand Chelem, Masters 1000, ATP 250 – et les tournois Challenger sont également fondamentaux. Concernant les tournois ATP 250, nous avons élaboré une stratégie pour réduire leur nombre de 38 à 29, et l'objectif est d'atteindre 28 avec l'arrivée du nouveau Masters d'Arabie saoudite. Les tournois ATP 250 sont aussi importants que toutes les autres catégories, mais il y en avait trop, ce qui rendait difficile leur intégration au calendrier. L'année compte 52 semaines ; les joueurs ont besoin d'une véritable intersaison, qui est actuellement trop courte."
"C'est un problème complexe car les joueurs sont attirés par l'argent"
"Nous rencontrons un problème : les joueurs sont des professionnels indépendants. Chacun choisit où il souhaite jouer. Certains privilégieront un tournoi 250 à un tournoi 500, ou un tournoi 500 à un tournoi 1000. Nous proposons des incitations pour tenter d'influencer leur comportement, mais au final, c'est eux qui décident où ils jouent. C'est un problème complexe car les joueurs sont attirés par l'argent et participent aussi à des tournois de catégories inférieures ou à des exhibitions en dehors du circuit officiel. Je pense que si nous nous réunissons tous autour d'une même table – tournois du Grand Chelem, ITF, ATP et WTA – avec une réglementation commune, nous pourrons mieux gérer le calendrier."
"Il faudrait une Coupe du Monde de tennis tous les deux ans"
L'Italien a ensuite continué sur la période de repos des joueurs. "Certains préconisent six semaines, d'autres sept, d'autres huit. Un joueur a absolument besoin d'une ou deux semaines de repos complet, puis d'une ou deux semaines de préparation physique avant de reprendre la compétition. L'intersaison doit être plus longue qu'elle ne l'est actuellement. Cependant, cela dépend du niveau : ceux qui terminent à Paris partent souvent déjà en vacances, tandis que les huit meilleurs joueurs enchaînent avec les Finales et désormais aussi la Coupe Davis. Pour moi, la Coupe Davis est un événement exceptionnel, et le format aller-retour y crée une ambiance unique. La disputer chaque année est compliqué. L'idéal serait un événement bisannuel, comme une Coupe du Monde de tennis, avec une saison offrant plus de flexibilité aux meilleurs joueurs. Je pense qu'il faut au moins sept semaines d'intersaison."

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