Tennis. ATP - Vagnozzi et le rôle d'entraîneur : "Pas simple de créer une alchimie"
Coach de Jannik Sinner depuis février 2022, Simone Vagnozzi a accompagné l'Italien lors de chacun de ses quatre titres du Grand Chelem, dont le dernier, en juin, lors de Wimbledon. Alors que le numéro un mondial est désormais tourné vers l'US Open, où il défendra son titre acquis en 2024, son entraîneur s'est livré à l'occasion d'un entretien pour ATP.com. L'occasion pour l'ancien tennisman de revenir sur le rôle d'un entraîneur, en particulier pour les meilleurs mondiaux, mais aussi sur la construction de l'équipe de Jannik Sinner et notamment la collaboration avec Darren Cahill.
Vidéo - Jannik Sinner après son quatrième grand Chelem, à Wimbledon
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"On s'est directement bien entendu"
Le coach italien a d'abord évoqué sa relation avec Darren Cahill, deuxième coach de Jannik Sinner : "Je dois dire que j'ai de la chance d'avoir rencontré quelqu'un comme Darren, à la fois professionnellement et personnellement. On s'est directement bien entendus et cela nous a indéniablement aidés dans notre aventure. Ce n'est jamais simple de créer cette alchimie, mais on a toujours favorisé les intérêts de Jannik.
Durant les entraînements, nous avons deux rôles bien différents. Je suis plutôt responsable de l'aspect technique et tactique, pendant que lui s'occupe de la gestion mentale et émotionnelle. Mais, bien sûr, on se partage tout. Le plus important est qu'on sonne comme une voix unique pour le joueur."
"Vous ne pouvez pas utiliser les mêmes méthodes avec tout le monde"
Puis Simone Vagnozzi a évoqué le rôle d'un coach, en particulier lorsque son joueur atteint les sommets de son sport, à l'image de Jannik Sinner : "On parle d'athlètes tellement exigeants qu'ils ne veulent pas seulement des amis, si l'on peut dire, ils veulent des gens qui les aident à atteindre leur potentiel maximum... Ils veulent des gens honnêtes qui leur disent parfois des choses qu'ils n'ont pas envie d'entendre.
L'expérience aide sans aucun doute, en découvrant de nouvelles situations et en travaillant avec différents athlètes. Je pense que les meilleurs entraîneurs sont ceux qui parviennent à avoir des résultats avec différents athlètes. C'est à nous de comprendre comment apporter un plus, c'est pour cela qu'on doit être de véritables caméléons. Car on ne peut pas utiliser les mêmes méthodes avec tout le monde.