Tennis. Dopage - Ce que disent les chiffres 2024 de l'Agence Mondiale Antidopage
Par Alexandre HERCHEUX le 22/12/2025 à 09:46
Le rapport annuel de l’Agence mondiale antidopage (AMA/WADA) consacré aux “Anti-Doping Testing Figures 2024” offre un instantané précis de l’activité de contrôle dans le sport, sur la base des résultats saisis dans ADAMS par les laboratoires accrédités. Pour le tennis, les données confirment une réalité déjà connue du circuit : un volume de tests conséquent, une stratégie fortement pilotée par l’ITF, et une surveillance sanguine (dont le passeport biologique) très majoritairement effectuée hors compétition.
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Sur l’année 2024, le tennis totalise 8 827 échantillons analysés
Sur l’année 2024, le tennis totalise 8 827 échantillons analysés (tous types confondus). Dans le détail, la grande majorité repose sur les contrôles urinaires : 7 659 prélèvements d’urine, contre 1 046 prélèvements sanguins (hors passeport biologique), auxquels s’ajoutent 122 échantillons de type DBS (dried blood spot, “goutte de sang” sur support).
La répartition compétition/hors compétition est intéressante :
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Urines : davantage en compétition (5 566) que hors compétition (2 093).
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Sang (hors ABP) : l’inverse, avec une nette dominance du hors compétition (934) sur l’en compétition (112).
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DBS : plutôt orienté en compétition (99) que hors compétition (23).
L’ITF au cœur du dispositif mondial
Autre enseignement majeur : l’ITF porte une partie écrasante du dispositif antidopage du tennis. Le rapport lui attribue 7 633 échantillons sur les 8 827 recensés, soit l’immense majorité des contrôles “tennis” sur l’année. Derrière, plusieurs agences nationales apparaissent, mais avec des volumes bien moindres : l’Allemagne, la France (AFLD), l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou encore la Pologne. Cela ne signifie pas que ces pays “testent peu”, mais que le tennis international est principalement géré via l’ITF dans ces statistiques, notamment pour les circuits majeurs et une partie des programmes hors compétition.
36 résultats anormaux ou atypiques
Côté résultats analytiques, le tennis affiche 28 AAFs (résultats analytiques anormaux), pour un taux d’environ 0,3% sur les échantillons rapportés, ainsi que 8 ATFs (résultats atypiques). Dans le détail, ces AAFs concernent uniquement l’urine dans le tableau tennis :
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24 AAFs sur urine en compétition
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4 AAFs sur urine hors compétition
Les ATFs se répartissent ainsi : 6 en compétition et 2 hors compétition (urine). Point essentiel : le rapport rappelle qu’un AAF n’équivaut pas automatiquement à une sanction. Plusieurs éléments peuvent intervenir (exemption thérapeutique, procédures, analyses complémentaires, etc.). Autrement dit, ces chiffres décrivent des “findings analytiques”, pas un bilan disciplinaire final.

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