Tennis. ITW - Jonathan Dasnières de Veigy : "J'arrête !"
Par La Rédaction le 26/11/2013 à 18:58
Jonathan, samedi dernier, dans ce derby TCParis - TC Boulogne-Billancourt, votre victoire 7-5 au troisième set face au Néerlandais Huta Galung a pesé lourd…
Quand on rapporte deux points à son équipe, c’est du pur bonheur. A Bressuire et à Lille, j’avais perdu mes simples puis remporté le double avec Marco Gicquel. C’était mitigé même si ça finissait sur une bonne note. Mais c’est sûr que ce derby était crucial. Avec le forfait de Nicolas Mahut, on était un peu touchés. Je suis content d‘avoir fait mon job.
Ces matches où on sent l’électricité, ce n’est pas trop votre quotidien ?
C’est clair. Par rapport aux Challengers où on joue souvent tout seul et pour notre poire, là, c’est génial de se sentir porté, d’avoir un coach, de vibrer. Avec cette ambiance, c’est mon Roland à moi. Je préfère mille fois ça à un tournoi en Pologne ou en Ukraine.
Vous avez chuté au-delà de la 400e place mondiale…
J’ai eu deux blessures coup sur coup et je me suis posé beaucoup de questions et j’ai pris la décision d’arrêter après les Interclubs. De me lancer dans une nouvelle vie. Il était temps de passer à autre chose. Je ne prenais plus trop de plaisir. J’ai déjà 26 ans. J’aspirais à mieux que 150ème mondial (NDLR : 146ème en février dernier). Il faut se rendre à l’évidence. J’ai repris des études à Sciences Po dans le cadre d'un programme réservé aux sportifs de haut niveau, le même qu’avait effectué Arnaud Di Pasquale. Je suis très curieux de savoir ce que l’avenir va me réserver. Mais je ne suis pas dans la nostalgie.
Où se situe le pic de votre carrière ?
J’en vois deux, en fait. Ma qualification à l’US Open avec la chance de jouer Tommy Haas sur un grand court et aussi ma wild-card à Roland-Garros contre Juan Carlos Ferrero sur le Suzanne-Lenglen. J’ai eu la veine de jouer deux monuments du tennis.
Le pic de votre carrière, cela pourrait être aussi le 15 décembre prochain, le jour de la finale de ces Interclubs…
Ah, j’espère ! Charles-Antoine Brézac l’a fait l’an passé avec Quimperlé. Je rêve de l’imiter. Ce serait mon plus beau fait d’armes, c'est vrai. Gagner ça en groupe, ce serait vraiment génial !
Propos recueillis par la Rédaction de Service Gagnant
Vidéo - J. Dasnières de Veigy contre J-C. Ferrero - Roland-Garros 2012