Tennis. Roland-Garros - Aryna Sabalenka : "La favorite ? Disons que c'est Iga, allez !"
Expéditive lors de ses deux premiers tours, Aryna Sabalenka a poursuivi la marche en avant face à Olga Danilovic, ce vendredi au troisième tour de Roland-Garros. Exactement comme au tour précédent, la numéro 1 mondiale n'a eu besoin que 1h19 pour l'emporter 6-2, 6-3. Grâce à ce résultat, la Biélorusse a filé en huitième de finale, où elle affrontera Amanda Anisimova, 16e mondiale, vainqueur de Clara Tauson ce vendredi (7-6 (4), 6-4). Notons que lors de leur dernier affrontement à Montréal il y a moins d'un an, c'était l'Américaine qui l'avait emporté...
Vidéo - Aryna Sabalenka en 8es de Roland-Garros 2025
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"Disons que c'est Iga la favorite, allez !"
Félicitations pour ce grand résultat aujourd'hui. Peux‑tu parler du match, des conditions d'aujourd'hui ?
Les conditions étaient complètement différentes. Bien sûr, je suis ravie de cette victoire. C'est une adversaire coriace. C'est quelqu'un qui a un esprit combatif. Je suis ravie d'avoir remporté la victoire aujourd'hui.
Félicitations ! Tu as dit que les conditions étaient complètement différentes. Est‑ce que tu peux élaborer ? Comment cela affecte ton jeu ?
Il faisait beaucoup plus chaud aujourd'hui. La balle est plus rapide, le rebond est plus élevé. Il faut ajuster sa raquette, ce que, bien sûr, je n'ai pas fait. Il faut aussi ajuster son jeu, et physiquement, c'est plus difficile. Donc je suis ravie de m'être bien adaptée et d'avoir remporté la victoire.
Tu as dit que tu n'avais pas ajusté ta raquette.
Non, je ne l'ai pas fait. Mais bien sûr, nous avons des raquettes supplémentaires, plus ou moins lourdes, donc je savais que je pouvais demander à mon équipe une autre raquette, si je le souhaitais.
Bonjour Aryna. Qui est la favorite ? Qui a le plus de poids sur ses épaules, Iga, toi ? Qui est plus susceptible de remporter le titre ?
C'est difficile de prévoir, en matière de tennis féminin. Disons que c'est Iga, allez ! Comme elle a remporté déjà ce titre trois fois de suite… Allez, je lui laisse la primeur.
"J’en ai entendu beaucoup me dire que je ne suis pas assez intelligente, que je suis stupide, et que je n'y arriverai jamais..."
Tu nous as dit, là‑bas, que Olga a joué comme une joueuse du Top 10. Peux‑tu nous en dire davantage sur ce point, sur le fait qu'elle pourrait l'emporter ?
Elle a tout pour faire partie du Top 20, Top 10 ! Il faut qu'elle soit en mesure de gérer la pression, qu'elle puisse se battre. Mais du point de vue du jeu, peu importe le score, c'était un match serré. Il y a eu une vraie bataille, sur le court, et je pense qu'elle a tout ce qu'il faut pour se hisser au Top 15, au Top 10.
Lors de ta première conférence de presse, tu as mentionné que les entraineurs de là où tu viens peuvent être durs parfois. As‑tu vécu cela toi-même, des coachs qui t’ont trop poussée, ou était-ce quelque chose que tu évitais ?
Ce n'est pas qu'ils me poussaient trop durement. J’ai toujours été motivée, et ils n’avaient pas besoin de me pousser. Mais j’en ai entendu beaucoup me dire que je ne suis pas assez intelligente, que je suis stupide, et que je n'y arriverai jamais, et que je n’ai pas l’étoffe pour arriver au top. Je veux simplement leur envoyer un message, à ces gens, et leur dire de faire un autre métier. Je pense qu’ils ne savent rien, et que c’est mieux qu’ils abandonnent, juste dans l’intérêt des autres joueurs.
Il s'est passé quelque chose d'amusant, ces derniers temps, lors de tes interviews post‑match, tes cérémonies. Tu ris, tu sors ta langue, tu dis à ton équipe que tu les détestes.
Mais je les déteste ! Je dis simplement la vérité !
"Laissez Novak tranquille. N'essayez pas de mettre de la pression sur ses épaules"
Est‑ce que tu pourrais parler des interviews après match, ou des cérémonies, les meilleurs moments ? Les moments que tu as moins appréciés ? Et pourquoi tu te divertis autant ?
Je ne sais pas… Je suis juste moi‑même, vous savez. J'essaie de ne pas être quelqu'un d'autre. Vous savez, l'humour, dans la vie, c'est la meilleure chose. Donc j'essaie toujours de m'amuser. C'est comme cela que je suis ! Je suis le mouvement. C'est aussi comme ça qu'est mon équipe. C'est naturel, vous savez. Quand je dois faire un discours, je ne le prépare jamais, comme vous pouvez le voir, d'ailleurs. Je ne sais pas. Je suis simplement…
Est‑ce que tu peux donner des exemples de moments spéciaux ?
Je ne sais pas quel est mon moment favori. Quand on doit faire un discours, c'est toujours marrant. Peu importe le moment favori, que j'ai gagné ou pas, ou si j'ai perdu. Je trouve toujours un moyen de m'amuser, et de savourer l'instant. Peu importe le match, que ce soit une finale ou pas, j'apprécie toujours.
On sait que tu t'entends bien avec Novak, que tu as une bonne relation avec lui. Peux‑tu parler de lui, de sa longévité ? Est‑ce qu'il peut encore remporter Roland‑Garros ?
Laissez‑le tranquille. N'essayez pas de mettre de la pression sur ses épaules. Il est très bien physiquement, il est fort mentalement, physiquement. Je pense qu'il est prêt, il peut encore jouer deux, trois ans. Il joue très bien. Bien sûr, il y a des dents de scie. Tout le monde vit cela. Plus on prend de l'âge, et plus c'est difficile de rester régulier, au plus haut niveau. Mais quand il est prêt, quand il est en bonne santé, qu'il est en bonne santé physique, il peut tout faire. Laissez‑le tranquille... Imagine, s'il va prendre sa retraite, et tout le monde va être triste. Et puis, il faudra attendre encore 10, 15 ans, pour que Jannik et Alcaraz atteignent un niveau comme le sien. Laissez‑le tranquille. Il était si triste de voir cette cérémonie, de voir le Big Four sur le court. Il y en a déjà trois qui ont pris leur retraite. Quand on voit leur jeu… Bon. Laissons Novak être encore sur le circuit, laissons‑le se battre, et être une source d'inspiration pour notre génération