Tennis. Roland-Garros - Cameron Norrie : "Ma raquette ? C'était une décharge d'émotion"

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"Une vraie décharge d'émotion"

Le moment à la fin où vous avez jeté votre raquette en l'air, vous avez parlé de l'émotion que c'était et vous avez dit, est-ce que vous avez eu peur d’être disqualifié ?

C'était un point difficile. Je ne me souviens pas de ce qu'il s'est passé précisément. C'était juste une façon de libérer mon énergie. Je pense que je l'ai bien lancée et c'était assez précis. Je suis content que ce soit resté sur le court. Elle n'a même pas été cassée. Cela a été un peu un geste d'instinct. Cela n'a pas été facile et je crois que j'ai perdu les 4 ou 5 dernières fois contre Daniil. Je savais que le match serait compliqué, donc j'ai été très satisfait de la façon dont j'ai géré le match, de la façon dont je me suis battu sur chaque point pour avoir mes chances face à lui. Cela a été donc une vraie décharge d'émotion et d'instinct.

"En dehors d’Alcaraz, Sinner et Novak, c’est le quatrième joueur le plus difficile à jouer"

Cela se place comment dans votre carrière ?

J'ai déjà eu des matchs horribles contre Daniil dans la façon dont on a joué, dans la façon dont les matchs ont commencé. Il est vraiment très difficile comme adversaire pour moi, en tout cas. Il ne vous lâche rien, ça n'est absolument pas facile de gagner des points contre lui en Grand Chelem. Je sais qu'il n'aime pas la terre battue autant que les autres surfaces, mais il m'a quand même battu complètement à Rome il y a quelques jours et il a déjà gagné un Masters 1000 sur terre. Pour moi, en dehors d’Alcaraz, Sinner et Novak, c’est probablement le quatrième joueur le plus difficile à jouer. Il est dans les 11 ou 12 premiers mondiaux et le battre sur terre, jouer près de 4 heures contre lui, c'est très bon pour la confiance. L'intensité n'a pas baissé comme je pensais que ce serait le cas. Au quatrième set, on le voyait, mais j'ai réussi à le gérer.

"C'est marrant d'être l'outsider"

Est-ce que tu peux décrire à quoi ça ressemble lorsque l'on descend au classement, que l'on se rapproche du 100e rang et lorsqu'après ça, on revient ensuite, que l'on arrive à remonter ? Il y a quelques années, tu étais n° 8 mondial, tu ne t'en inquiétais pas du tout. Ce sentiment de descente, qu'est-ce que cela fait ?

Cela fait partie du jeu. Il faut accepter la façon dont ça se passe. J'ai dû jouer les qualifications à Genève la semaine dernière, mais j'étais hyper excité de pouvoir faire mes preuves, de pouvoir jouer. C'était sympa d'avoir cette possibilité d'être le gars sur qui personne ne mettrait un centime. Mais quand vous êtes celui que personne n'attend, c'est vraiment marrant parce que ça change complètement la perspective. Alors que quand vous essayez d'être dans le Top 10, de vous y maintenir, à cette époque c'était difficile de trouver l'élan.

L'année dernière, j'ai manqué d'élan avec les blessures, cela fait partie du jeu. Je n'ai pas eu pour autant de blessures importantes mais, comme je le disais l'autre jour, au début de l'année, je poussais pour bien jouer, mais cela n'arrivait pas. Enfin, quand vous acceptez votre situation, j'ai accepté mon classement, mon niveau parce que le classement ne ment pas, je l'ai accepté, et maintenant je m'amuse à nouveau. C'est marrant d'être l'outsider, c'est une perspective différente mais j'adore jouer au tennis et je joue, je continue à m'amuser, c'est génial.