Tennis. Roland-Garros - Eva Lys : "Sans mon médecin, je ne pourrais pas jouer au tennis"
La carrière d'Eva Lys (59e) a pris un sacré tournant en 2025. Éliminée en qualifications de l'Open d'Australie, la joueuse de 23 ans a patienté, et obtenu une place de "lucky loser" à la dernière minute. Une semaine plus tard, elle disputait son premier huitième de finale de Grand Chelem contre Iga Swiatek (n°2), après avoir enchaîné trois succès de rang. Depuis, l'Allemande est installée dans le Top 100 et poursuit sa progression. Pour sa grande première à Roland-Garros ce dimanche, la native de Kiev (Ukraine) n'a pas fait dans la dentelle : succès 6-0, 6-3 devant Peyton Stearns. Une réussite d'autant plus remarquable que la joueuse a découvert qu'elle était atteinte de spondyloarthrite, un rhumatisme inflammatoire chronique qui atteint surtout le bassin et la colonne vertébrale, depuis 2020.
Vidéo - Eva Lys après son 1er tour de ce Roland-Garros 2025
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"Ma maladie... Je ne voulais pas vraiment y croire"
"Cela a pris un certain temps pour moi. J'ai eu toute une série de symptômes, mais qui n'avaient pas lieu aux mêmes moments" s'est confiée l'Allemande en conférence de presse, à Roland-Garros. "C'était difficile d'établir un diagnostic. Mon docteur à Hambourg me suit depuis que j'ai l'âge de 10 ans. Croyez-moi, je ne pourrais pas jouer au tennis sans lui. Il a eu cette théorie qu'il s'agissait peut-être de spondyloarthrite. Dès que je l'ai entendu, je riais, parce que je suis tout de même un peu jeune pour avoir ce genre de maladie. Ensuite, j'ai parlé avec les médecins, des tests ont été faits. Je ne voulais pas vraiment y croire. C'est là que j'ai eu les symptômes les plus graves. Je ne pouvais même pas entrer sur le court."
"Les docteurs m'ont dit : 'Tu pourras toujours être numéro 1 grâce aux traitements'"
"Les docteurs m'ont dit : "Ne t'inquiètes pas, cela ne t’arrêtera pas, tu pourras toujours être numéro 1 grâce aux traitements." a t-elle poursuivi. "J'ai été diagnostiquée en 2020, nous sommes en 2025, c'est la première année, cette année, où je peux vraiment dire que je sais quoi faire, je sais où sont mes limites, jusqu'où je peux aller, quand il faut que je fasse un pas en arrière et que je me repose. Au cours des dernières semaines, il y a des jours où mon corps ne faisait pas ce qu'il était censé faire, j'avoue. En me préparant pour Roland-Garros, j'ai dû sacrifier une ou deux sessions d'entraînement. Il faut que je donne un peu de temps à mon corps pour qu'il se remette, pour revenir plus forte le lendemain. Il faut trouver un bon équilibre entre la régénération et l'entraînement."