Tennis. Roland-Garros - Gaël Monfils : "J'espère gagner un match, et après..."

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"Gasquet, ça va être une fête pour lui"

C'est la dernière de Richard Gasquet. Comment tu te sens à l’approche ? Qu’est-ce que tu lui as dit ? Est-ce que tu l’as vu ? Qu’est-ce que tu peux nous dire sur Richard ?

Je l’ai croisé juste avant qu’il vienne vous voir. De toute façon, on se parle tout le temps. C'est plus qu'il s'amuse. C'est son dernier. Ça va être une fête pour lui. C'est son choix. Forcément, je pense qu'il est d'un certain côté content et soulagé. En vrai, il n'y a pas grand-chose à lui dire que comme les deux autres, Gilles et Jo, c’est de se faire plaisir et, je pense, nous faire kiffer aussi une dernière fois.

J'ai entendu de dire que tu es à l'initiative de la tribune bleue, ce groupe de supporters qui supportent les joueurs français. Tu as pu discuter avec eux il y a un an au Portugal. Comment s'est passé ce moment ? Qu'apportent-ils comme énergie sur le court pour un joueur de tennis ? Tu as hâte de les voir sur ce tournoi ?

Tu me donne beaucoup de crédit. L'initiative… Je ne dirais pas ça. Je trouve ça vraiment bien d’avoir des jeunes qui parcourent le monde pour supporter les joueurs français. Ce qu'ils font, je trouve ça vraiment cool. Je les ai eus à Estoril et on avait eu un bon échange. Je les avais félicités parce que je trouvais ça vraiment cool. Ils apportent beaucoup d'énergie, d'autant plus la nouvelle génération. On peut voir, ils se transcendent encore plus avec eux dans les tribunes partout dans les tournois. Honnêtement, c'est génial ce qu'ils font.

Une question sur l'arbitrage. Roland a fait le choix de garder les juges de ligne. Coco Gauff, juste avant, nous disait qu’elle était plus Gen Z et qu’elle préférait la nouvelle technologie. Comment tu te situes dans ce débat ?

J'ai posé la question hier en plus parce qu’il y avait les chaises, donc je ne savais pas trop. Tu me confirmes qu'il y a juges de ligne. Je ne savais pas trop. Honnêtement, forcément, je suis un peu un ancien maintenant, donc on aime bien les choses un peu à l'ancienne. C'est cool d'avoir des juges de ligne parce que j'ai grandi avec des juges de ligne, j'ai toujours joué avec des juges de ligne. C'est vrai que depuis peu de temps, on a le live tout le temps. J'aime bien de temps en temps, on va dire, les anciennes recettes.

"J'ai arrêté ma collaboration avec mon coach"

Cela fait déjà quelques années que tu dis que sur terre, c'est là que c'est le plus difficile pour toi, parce que physiquement forcément. Est-ce que je me trompe si, après ton début de saison qui était exceptionnel, finalement la terre battue, c'était peut-être juste un interlude pour être au mieux à nouveau sur des surfaces plus rapides après ?

Oui, c'est sûr. Terre battue, c'est très compliqué, honnêtement, très compliqué. Du coup, j'essaie de m'accrocher un maximum dans les matchs. Honnêtement, je suis content. J'ai fait ce que j'avais à faire maintenant. J'espère gagner encore un match et après, on verra l'année prochaine.

Tu peux nous dire ce que tu as pu faire en termes de volume et qualité de travail depuis Madrid ? Quel est ton niveau de certitude et d’incertitude avant ce Roland ?

Je suis tombé malade à Madrid. J'ai eu quelques jours un peu plus durs physiquement. J'étais un peu à l'arrêt. J'ai repris progressivement fin de semaine de Madrid, à retaper tranquillement, à m'entraîner. Pour ça, j'ai pris plus de temps, pas venir à Rome. J'avais quelques douleurs par-ci par-là aussi. C'était bien aussi de prendre plus de temps. Rome, ça me connaît, donc le choix était vite fait de pouvoir bien se préparer. Derrière, en ce moment, c'est là où je me ressens mieux, je trouve que je tape très bien la balle. J'ai un peu de mal encore en match à me libérer, en match d'entraînement. À Hambourg, je jouais très bien l'entraînement. Je me suis senti contre Fokina, il manquait quelque chose parce que j'étais moins relâché, moins comme je m'étais « entraîné ».

En arrivant ici, je trouve que je tape très bien et j’ai encore un peu de mal dans les matchs d’entraînement. J'en profite aussi parce que j'ai eu un petit changement aussi. J'ai arrêté ma collaboration avec mon coach. J'ai hésité à l'annoncer sur les réseaux sociaux, mais je me suis dit que j'allais le faire en conférence de presse, c’est mieux. C'est un changement qui arrive à un moment plus compliqué parce qu'avant Roland-Garros, ce n'est jamais facile. Je m'entraîne plutôt bien. Je me sens plutôt bien avec ça et plutôt relâché. J'espère que ça va le faire pour le premier match.

"Il ne faut pas trop parler mais dans ma tête, je pense que je sais où je serai pour la finale de Ligue des Champions"

Si jamais ça va plus loin qu'un match, comme Arthur Fils, as-tu aussi envisagé le calendrier de samedi notamment ? Penses-tu déjà à la finale de Champions League et à une éventuelle session nocturne ? Même si ce n’est pas le cas, comment tu sens cette finale et comment tu la vis ?

Moi, j’y pense bien, mais pas pour les mêmes raisons qu'Arthur parce que je sais où je serai ! Il ne faut pas trop parler mais dans ma tête, je pense que je sais où je serai. Du coup, cela va être dingue. En vrai, vu que je suis fan, je ne vais pas te dire qu'on va gagner, mais il faut faire attention parce qu'ils ont quand même fait une bonne Champions League aussi, nos adversaires. Ils ont une belle équipe et une belle carte à jouer aussi. Ils l’ont déjà gagnée aussi. Je pense que ce sera un match peut-être avec plein de rebondissements mais au final, j'espère qu'on la remporte.