Tennis. Roland-Garros - Giovanni Mpetshi Perricard : "Seul mon service a marché..."
Par Romain BALLE le 28/05/2025 à 21:54
Pour son premier Roland-Garros en tant que tête de série, l’aventure s’est terminée au deuxième tour. Giovanni Mpetshi Perricard n’a pas su contrôler le très méthodique Damir Dzumhur ce mardi. Le Français s’est incliné 7-6 (4), 6-3, 4-6, 6-4 en un peu moins de trois heures de jeu. Alors que cette défaite sonne la fin de sa saison sur terre battue, le géant de 2,03 m a fait le bilan de cette partie de saison et s’est projeté dans la tournée sur gazon.
Vidéo - Giovanni Mpetshi Perricard a analysé sa défaite
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"Je n’avais pas un bon rendement dans l’intensité"
Qu’est-ce qui t’a manqué dans le match d’aujourd’hui ?
Pas mal de choses. Le seul coup qui a marché aujourd'hui c'était mon service et j'avais l'impression que mes frappes n'étaient pas... je n'avais pas un bon rendement dans l'intensité que je voulais mettre et la qualité qu'il y avait dedans. C'était trop juste contre un joueur comme lui.
Il s'est passé beaucoup de choses, il y a eu quelques bons passages de ton côté, il y a eu des passages plus compliqués, il y a eu cette blessure aussi. Avec quel sentiment tu es ressorti de ce match, de la frustration ? Quels mots tu mettrais de ton côté ?
C'est sûr qu'il y a beaucoup de frustrations. J'ai fait un bon premier tour, assez encourageant et le fait d'avoir un niveau aussi bas, notamment au niveau du retour contre un moins bon serveur que Zizou et être aussi inefficace au retour, ce n'est pas normal. Après, lui, il a fait son match. Il a très bien joué, il m'a fait pas mal d'amorties, il m'a déplacé. Bravo à lui. Après, moi, il y a les secteurs où je n'étais pas bon du tout, notamment au revers où j'avais du mal à avoir une qualité de balle suffisamment longue et lourde pour pouvoir me décaler en coup droit. C'est comme cela.
Tu parles de manque de régularité entre ce premier tour où tu joues plutôt bien et le deuxième tour ? Comment est-ce que tu travailles pour gagner, tu es encore un jeune joueur, en régularité sur terre battue qui, on le sait, n'est pas ta surface de prédilection ?
C'est simple, c'est avoir un exemple et essayer de le reproduire le plus possible. Après, ce n'est pas vraiment le coup en soi, il y a le jeu de jambes, il y a plein de choses pour pouvoir faire un bon coup. C'est sûr que si on ne s’arrête vraiment qu’aux bras, tout le monde sait taper un revers et un coup droit, mais quand il y a du déplacement, du mouvement, il suffit que je sois moins rapide aujourd'hui ou que j'ai été moins précis dans mes ajustements, c'est sûr que je n'ai pas le même rendement.
"Je sais que je suis capable de faire de bonnes choses sur terre battue"
Tu as l'impression d'avoir progressé dans cette saison sur terre battue par rapport à début avril quand tu as commencé à Monte Carlo ?
C'est sûr que j'ai le sentiment d'avoir progressé. Après, ce n'était quand même pas très, très bon au début, il faut le dire. Et le fait d'avoir fait de bons matchs à Bordeaux et un bon match ici, c'est assez encourageant pour la suite et je sais que je suis capable aussi de faire de bonnes choses sur terre battue. Si on regarde le match d'aujourd'hui, il y a 90 % du temps, pour être gentil, où ce n'est quand même pas très bon.
Qu’est-ce qui se passe dans ta tête quand il tombe au début du quatrième set ? Il tombe, il se tient le genou, il ne peut pas le poser par terre et toi tu penses que c’est fini pour lui ? Est-ce que tu as eu du mal à te remettre dedans ?
Non, pas vraiment. C’est un fait de jeu. Je n'ai pas vu comment il est tombé. Le seul mot qu'il a dit : « je ne peux plus marcher ». Il a très bien joué quelques points après. Je ne sais pas, ça se trouve il s'est fait vraiment mal, il a surmonté cette douleur. Moi, je ne suis pas dans son corps, je ne suis pas là pour juger. Ce qu'on retient, c'est que j'ai perdu et que même s'il y a eu ce fait de jeu, je n'ai pas été très bon.
"Le gazon ? J’ai les armes pour briller sur cette surface"
Tu as eu des mots assez forts à Madrid en disant : « Si on continue comme ça, on va dans le mur, il faut que les choses changent ». Est-ce que tu as l’impression que tu t’es éloigné du mur, que les choses ont changé ? Par rapport à cette période-là, où tu en es ?
Je me sens un peu éloigné mais pas trop. Non, c'est sûr qu’à Madrid, il manquait énormément de choses, à Monte Carlo aussi. Ce n'était pas uniquement dans le jeu, c'était aussi sur mon état d'esprit et sur la façon de comment j'étais sur le court. J'ai rectifié le tir… je devais le rectifier. C'est sûr que si on regarde les trois derniers tournois, il doit y avoir 7 matches et sur les 7 matches, il y a un bon niveau de jeu, il y a de bonnes choses, il y a une bonne attitude, un bon état d'esprit. Là, maintenant, je vais regarder ce qui a marché et pourquoi j'ai réussi à gagner ce genre de match, même à m’accrocher et essayer de le reproduire sur chaque tournoi, chaque semaine et ensuite on fera les comptes à la fin pour voir si c'est ce qui manquait pour atteindre le plus haut niveau.
On te sent très déçu, un peu dur avec toi-même. Tu sens que tu as besoin de quoi pour rebondir ? Le gazon arrive, comment tu vois la suite même si j’imagine que c'est un peu difficile à chaud ?
Déjà, j'ai le double demain. On va essayer de faire un bon double avec Alex où on joue contre deux bons joueurs. A la conférence de presse, avant Monte Carlo, j'avais dit que j'étais content de retrouver la terre, mais je n'ai pas fait de bons tournois. Là, je vais dire que je ne suis pas content de retrouver le gazon. Non, il va y avoir cette transition sur gazon qui est importante. Ce sont 3 semaines un mois où il faut être bien prêt physiquement. C'est une surface où j'ai les armes pour briller. C'est sûr que ça va être intéressant de voir. Cela va être à moi de prendre conscience que je dois foncer et continuer.