Tennis. Roland-Garros - Halep : "Gagner un des tournois de mes rêves"
Par Roxane TEJERINA le 09/06/2018 à 11:10
S'il fallait résumer la relation entre Simona Halep et le tournoi de Roland-Garros, on choisirait probablement la simple expression : "je t'aime, moi non plus". La numéro une mondiale connait parfaitement la sensation que procure une finale de Grand Chelem. Ce qu'elle ne connait en revanche pas, c'est la sensation de soulever le trophée à la fin du match. Depuis 2014, la Roumaine a disputé trois finales: Roland-Garros en 2014 et 2017 respectivement face à Maria Sharapova et Jelena Ostapenko, Open d'Australie en 2018 face à Caroline Wozniacki. Et à chaque fois, elle a échoué sur la dernière marche dans des matchs en trois sets. Ce jeudi, elle s'est montrée autoritaire pour se défaire de Garbine Muguruza, vainqueur en 2016. Et pourtant, cette demi-finale était à double tranchant: une place en finale et une première place mondiale en jeu. Mais l'actuelle n°1 mondiale n'a jamais tremblé. D'ailleurs, elle montre depuis le début de la quinzaine qu'elle a maintenant les épaules. Sur le court Philippe Chatrier, là où elle n'avait pas su gérer ses émotions et s'était écroulée l'année dernière alors qu'elle menait 6-3, 3-0 face à la jeune Jelena Ostapenko, Simona Halep s'épanouie. Elle a pris la mesure. Elle a appris à gérer ses émotions.
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Ce samedi, elle tentera d'enfin inscrire son nom au palmarès des championnes en Grand Chelem et de soulever la prestigieuse coupe Suzanne-Lenglen. Samedi face à elle, il y aura Sloane Stephens, qui a été sacrée pour la première fois à l'US Open en septembre dernier. Saura-t-elle "lâcher" les chevaux une bonne fois pour toutes ? La native de Constanta devra mettre de côté la statistique qui raconte qu'elle a presque autant de titres que de finales disputées (16 vs 14), et surtout un seul titres lors des 52 dernières semaines, pour quatre finales perdues. En conférence de presse de pré-finale, elle témoignait.
Si on regarde où vous en étiez l'année dernière au même moment, qu'est-ce qui ressort le plus pour vous de cette époque ?
Le même plaisir, la même joie d'être là et d'être à nouveau en mesure de jouer en finale dans ce tournoi, cela compte beaucoup pour moi. Comme vous le savez tous, c'est mon tournoi favori du Grand Chelem. J'adore être ici. C'est une bonne chose d'être face à un nouveau challenge important.
Sur les 3 dernières finales de Grand Chelem, qu'avez-vous appris de plus important ?
Que c'est juste un autre match, que ce n'est pas quelque chose de spécial, le résultat ne compte pas. Il faut simplement que j'aille sur le court, que j'essaie de jouer mon meilleur tennis, que je me batte sur chaque balle et que j'essaie de gagner.
Qu'est-ce qui a changé le plus dans votre vie depuis un an ?
Pas grand-chose. Une vie normale. Je continue à jouer au tennis, à m'entraîner jour après jour. Peut-être je que je souris davantage.
Hier, vous avez dit que vous vouliez rester positive et vous avez dit combien il faisait beau temps. J'aimerais vous parler du temps qu'il fait maintenant. Pourriez-vous nous dire ce que seraient les conditions idéales pour vous pour demain du point de vue temps, du point de vue ambiance sur le Chatrier, la surface de terre battue pour bien jouer ?
N'importe quoi sauf de la pluie. Quel que soit le temps, ce sera un temps parfait pour jouer le match. Le public est là de toute façon, avec une ambiance fantastique. A chaque fois que je joue sur le court Chatrier, c'est merveilleux. Je suis ravie d'avoir encore une possibilité d'y jouer.
Au cours des 12 derniers mois, on vous a vu devenir numéro 1 et le rester. Vous nous avez dit que vous vouliez avoir la chance de le faire et vous l'avez fait. Avez-vous plus de confiance maintenant en arrivant dans cette finale ?
Bien sûr, je suis un peu différente, j'ai davantage d'expérience. Je suis plus détendue quant à la situation, mais on ne sait jamais. Chaque match est différent. Je ne peux rien attendre de spécifique pour demain. C'est à moi de donner tout ce que j'ai, de jouer mon meilleur tennis. C'est merveilleux d'avoir joué une autre finale au cours de ces 12 mois, à Melbourne. Je me sens bien, dans de bonnes dispositions, j'espère que demain je serai meilleure que pour les précédents.
L'an dernier, à l'US OPEN, Sloane a eu son grand moment. Comment avez-vous réagi à sa victoire de l'époque ? Qu'est-ce qui est spécial ?
Ce qu'elle a fait l'an dernier est incroyable, elle n'avait quasiment pas joué pendant 9 ou 10 mois. Elle est arrivée et au bout de 2 tournois, elle a gagné un Grand Chelem. C'est une grande joueuse. Elle est puissante également. Demain, ce sera un match assez semblable à celui d'hier. J'ai joué contre elle quelquefois, je sais ce que je dois faire. C'est une finale de Grand Chelem sur terre battue, ce sera donc différent. Ce qu'elle a fait l'an dernier a été fantastique.
Il y a souvent des fans roumains, ils chantent beaucoup de chansons, vous en avez une préférée ?
Je ne me souviens pas vraiment. J'essaie de ne pas trop faire attention à ce qu'il se passe sur le court. À chaque fois qu'ils applaudissent et qu'ils sont contents quand je fais un bon point, c'est sympa.
On dit que vous avez plus de pression que Sloane pour demain, êtes-vous d'accord ? Vous avez dit que vous abordez la finale comme n'importe quel autre match, comment le faites-vous mentalement ?
Ce n'est pas moi qui ai dit que je sentais une pression. Je ne sens pas de pression mais c'est un grand challenge pour moi. C'est une possibilité de gagner un de mes tournois de rêve. Je ne sais pas ce qu'il va se passer. Je vais jouer comme j'ai joué hier. C'est un match normal. J'ai déjà joué contre elle et nous verrons ce qu'il se passera demain. J'ai l'intention de sourire sur le court.
Vous avez un meilleur record de victoires contre elle, vous avez déjà joué contre elle et gagné. Cela vous donne un avantage ?
Je ne peux pas dire, parce que nous allons toutes les deux donner ce que nous avons de meilleur. Je crois en mes chances. Je vais jouer pour gagner, mais on ne sait jamais. Je vais attendre et je verrai demain.

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