Tennis. Roland-Garros - Loïs Boisson : "Kalinina ? Je l'ai déjà joué ici, j'avais perdu"

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"Ce sont des ambiances dont je n’ai pas encore l’habitude"

Félicitations ! La plus belle victoire de ta carrière, dans ton début de Roland‑Garros. Comment tu te sens maintenant ?

Je suis super heureuse. Forcément, gagner un premier match ici à Roland, c'est quelque chose d'incroyable pour moi. C'est un sentiment qui n'est pas descriptible. J'espère en gagner plein d'autres, cette année, et dans les années à venir !

Bonjour, félicitations. Comment tu t'es sentie, dans le match ? Dès le début, dans le deuxième, où tu faisais moins de points, sur la fin ? Et surtout, aussi, quels ont été les premiers mots de ton entraîneur après le match ?

Au début, je me sentais bien, pas spécialement tendue, au vu de l'enjeu, on va dire. Je me sentais bien.

Après, j'ai ressenti un peu la tension qui arrivait au fil du match. Le fait qu'il y ait tout le public, comme cela, ce sont des ambiances dont je n'ai pas encore l'habitude. Ça m'a un peu tendue au départ. Après, j'ai réussi à m'en servir quand même. Le deuxième set, elle a aussi très, très bien servi. C'était dur de breaker. J'ai su me reprendre, pour finir le troisième.

Les mots, je t'avoue que je ne m'en rappelle même pas ! Je ne me rappelle pas de grand‑chose, maintenant. On s'est checké. Je sais que dans tous les cas, il est hyper heureux aussi pour moi.

Bonsoir, et félicitations ! Est‑ce que, si on peut faire un petit zoom sur le moment où on est à 1‑1 dans le dernier set, tu t'accroches pour gagner ton service, et puis derrière, tu la breakes. Qu'est‑ce qui se passe à ce moment, dans ta tête ?

Je me souviens que j'ai sauvé des balles de break à ce moment. J'étais quand même en confiance, même si j'avais des balles de break, je savais quoi faire. C'est passé à ce moment‑là, donc tant mieux pour moi. Les deux jeux d'après m'ont fait du bien aussi, après.

"Le court 14 est particulier, le public est hyper proche de nous"

Est‑ce que dans ce moment, tu revois un peu le chemin parcouru depuis la blessure de l'an dernier, et est‑ce que cela rend la chose un peu encore plus spéciale ?

Oui, forcément, déjà, rien que d'être là aujourd'hui, je suis hyper heureuse. C'était long, et ce n'était pas gagné d'avance, on va dire. Forcément, je pense que la victoire, elle a un goût différent aujourd'hui, elle fait plaisir. Aussi, c'est tout simplement, le travail que l'on a fait, aujourd'hui, je gagne.

Bonsoir. Est‑ce que tu pensais être à ce niveau aussi rapidement ?

Heu… Je ne sais pas. Je n'y ai pas forcément pensé. Je savais que quand j'ai repris, j'étais prête à faire des matchs, à enchaîner les matchs. Après, cela ne dépendait que de moi, savoir est‑ce que j'allais tout de suite pouvoir bien jouer. Je savais en tout cas que j'étais prête. Et du coup, oui, cela se passe bien pour moi.

Tu découvres un peu ce Roland‑Garros d'un nouvel œil. Comment tu vis cela ? Et au niveau du public, lors de ce match, est‑ce que tu avais déjà eu une telle ambiance, un tel public derrière toi ?

Non, c'est la première fois, vraiment, que j'avais cette ambiance. Sur le court 14, en plus, il est assez particulier, parce que le public est hyper proche de nous. On les entend vraiment, ils font vraiment beaucoup de bruit. Après, j'ai entendu qu'il y avait aussi du public pour elle, donc c'était vraiment dans les deux sens. C'est cool que ça se soit passé comme cela. C'est top de jouer dans des ambiances comme cela. Moi, en tout cas, j'aime bien.

"Kalinina ? Je l’ai déjà jouée ici en qualifs, j’avais perdu"

Il reste trois Françaises dans le tableau, dont vous et Elsa Jacquemot. Vous avez le même âge, à quelques jours près, vous avez grandi à Lyon toutes les deux. Vous avez des relations toutes les deux ? Vous vous connaissez bien ?

Moi, je n'ai pas grandi à Lyon. Cela ne fait que 4 ans que je suis à Lyon, donc au départ, je n'étais pas du tout avec elle. De temps en temps, quand on est sur Lyon en même temps, oui, on tape ensemble, et on profite d'être deux joueuses de bon niveau dans la même ville.

Daria Saville, qui a eu deux ruptures des ligaments croisés, elle m'a dit qu'elle t'avait envoyé des messages pendant ta convalescence. Est‑ce que d'autres joueuses ou d'autres joueurs t'ont contactée ? Est‑ce que cela t'a aidé de voir qu'elle, elle s'en était remise, ou est‑ce que c'était un peu un moment de solitude ?

Honnêtement, je ne me rappelle pas du tout de toutes les personnes qui ont pu m'envoyer des messages. Mais elle, je m'en rappelle très bien, parce que c'est une des premières qui m'a envoyé un message. Elle m'a énormément aidée, parce que forcément, elle a vécu la chose. Je lui ai demandé pas mal de choses, on va dire. Elle était vachement là pour moi, pendant cette rééducation. Aussi, le fait que je sache qu'il lui est arrivé cela, et qu'au final, aujourd'hui, elle est là, et elle joue très bien, cela m'a donné de la confiance, sur le fait que je pouvais revenir aussi.

Une victoire comme ça, au premier tour, j'imagine que cela t'ouvre l'appétit. Je ne sais pas si tu as déjà pu voir ton adversaire du prochain tour, Anhelina Kalinina. Je crois qu'elle est 113ème. Est‑ce que tu regardes déjà un peu plus loin, ou bien à ce stade, tu savoures l'instant présent, la victoire de ce soir ?

Non, aujourd'hui, je ne vais pas aller sur le deuxième tour déjà, parce que j'ai un double aussi demain. Je vais déjà jouer le double. On verra sur le deuxième tour ensuite. Oui, je connais, parce que c'est une joueuse que j'avais jouée au deuxième tour des qualifs, sur la première année que j'ai jouée ici. Je ne sais plus en quelle année c'était. Je l'ai déjà joué, j'avais perdu, mais je sais à quoi m'attendre, et on préparera le match de la meilleure des manières.