Tennis. Roland-Garros - Madison Keys : "Gagner un Grand Chelem ? J'aimerais recommencer"
Demi-finaliste de Roland-Garros en 2018, Madison Keys peut rêver grand cette année. L'Américaine s'est débarrassée jeudi de Katie Boulter, tombeuse de Carole Monnet, sur le score de 6-1, 6-3. Gagnante de l'Open d'Australie, Keys est libérée d'un poids et a déjà prouvé qu'elle peut très bien faire sur terre battue. Il faudra le confirmer au troisième tour, ce samedi, contre Sofia Kenin. Un vrai test.
Vidéo - Madison Keys au 3e tour de Roland-Garros 2025
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"Maintenant que j'ai réussi à gagner un Grand Chelem, je me dis que je suis passée à : "j'aimerais bien recommencer"
Madison, félicitations ! Peux-tu nous parler du match ?
Je pense avoir bien servi. La chose qui me fait le plus plaisir, c'est que même si je n'ai pas forcément bien utilisé toutes les balles de break, j'ai quand même essayé de rester au mieux et de convertir le plus de points possibles.
Madison, j'ai une question. Quand je regarde les entraînements, cela a l'air toujours la même chose. Quant à la fin de l'heure il faut laisser la place à un autre joueur pour s'entraîner, est-ce que cela t'est déjà arrivé d'avoir des gens qui ne quittaient pas le court quand ils avaient fini ?
Non, pas vraiment. Je ne pense pas particulièrement à un moment où il a fallu s'imposer pour aller sur le court et faire sortir quelqu'un.
Même quand tu étais sur l'ITF ou en Juniors ?
Non, je ne me souviens pas d'avoir eu des problèmes. Je crois que, dans l'ensemble, les gens sont assez respectueux du temps d'entraînement des autres. C'est très difficile, dans les tournois, d'avoir des temps d'entraînement. Donc, tout le monde respecte, dans l'ensemble le temps qui lui est imparti.
Félicitations ! Après avoir gagné un Grand Chelem et au bout de tant d'années, as-tu changé par rapport à avant ? Qu'est-ce que cela change dans ton approche d'un Grand Chelem comme celui-ci, d'en avoir un dans ta besace ?
Cela enlève vraiment un poids parce que, vraiment, c'était important pour moi d'arriver à en gagner un. Et maintenant que j'ai réussi à le faire, je me dis que je suis passée à : "j'aimerais bien recommencer". En fin de compte, c'est à peu près la même chose. À chaque fois que l'on vient à ce tournoi, on veut être la dernière en lice.
Puis-je demander si c'était différent aujourd'hui avec le soleil par rapport à ton tour précédent ?
Il faisait beaucoup plus chaud. C'était une journée plus chaude en général ; et même aussi jouer en troisième ou quatrième, je suis sortie 2 heures et demie avant. Donc, la balle ne rebondissait plus. J'ai le sentiment que, ici, notamment le soir, le jeu n'est pas le même.
Qu’est-ce que tu dirais à mi-match ? À quel moment cela va plus vite ?
Quand on va au match, on sait à peu près quelle tension il faut mettre sur sa raquette. En fonction de la chaleur, de la température, on sait que, un jour comme aujourd'hui, la balle va mieux rebondir alors qu'un jour plus froid, il faut, peut-être, tendre davantage.
Certains joueurs demandent à jouer certains jours où à certaines heures, en particulier. À quelle fréquence fais-tu de telles requêtes ? Est-ce qu'on t'écoute ou pas ou est-ce que cela a changé avec le temps ?
J'ai eu plusieurs fins de match à 1 heure du matin ou 2 heures du matin et cela, je ne l'avais pas demandé. Quand on fait une demande, ils la notent et disent : « OK ». Je dirais que la plupart des gens aimeraient jouer dans la journée, notamment dans un Grand Chelem, quand on vient après un match d'hommes qui peut durer 5 sets. Donc, bien sûr, si je peux, je vais choisir à chaque fois. On peut demander, mais cela ne se passe pas toujours comme cela. Je pense que c'est une question d'organisation du tournoi de demande de la télévision aussi. Et parfois, on obtient ce que l'on a demandé et d'autres fois pas.
"Quand Rafa vient demander, bien entendu, on fait ce qu'il a demandé"
Penses-tu qu'une joueuse qui est gagnante de Grand Chelem, qui est dans les 10 premières, devrait être davantage entendue dans ces requêtes ?
Je ne sais pas vraiment ce que je ressens là-dessus, pour être honnête. Est-ce vraiment juste ? Probablement pas mais, dans le même temps, on pourrait dire que les plus grands joueurs, par exemple, vendent plus de billets. Donc, quand Rafa vient demander, bien entendu, on fait ce qu'il a demandé. Moi, très honnêtement, je n'y ai pas franchement réfléchi.
Tu as un des meilleurs seconds services du jeu. En tout cas, c'est mon opinion. Et cela a été évident aujourd'hui contre Katie qui a raté certains points clés face à ton deuxième service. Qu'est-ce qui t'a aidée à développer ce bon deuxième service ? Je me souviens quand tu as gagné ton premier match, les gens disaient : « Mais c'est fantastique ».
J'ai commencé l'Académie de tennis quand j'avais 10 ans. Mon coach était Mandy Wilson. Je pense que, vraiment, je peux lui accorder le crédit de mon service lifté. Elle me disait : « Suppose que tu as un grillage en face de toi et que tu dois vraiment envoyer le service par-dessus le grillage ». Elle m'a appris cela. Elle m'a appris aussi le grip de mon coup droit. J'avais tendance à le mettre avec le pouce en dessous (faisant une démonstration). Il a fallu quelques années de pratique durant lesquelles je ne m'en sortais pas. J’allais dans les tournois, je faisais de nouveau un service plat. Cela a commencé, on me l'a appris très jeune.
Tu as répondu à la question sur les choses qui ont changé ou pas depuis que tu as gagné un Grand Chelem. Je sais que l'on t'a beaucoup posé cette question ces derniers mois. À une échelle plus réduite, quand tu es dans un match plus serré, les moments de pression sont-ils différents que par le passé ?
Non, les moments de pression, de tension seront toujours les mêmes. L'expérience vous aide parce que plus vous jouez plus vous arrivez à surmonter ces moments. Vous pouvez vous reposer là-dessus, mais les moments de pression, on les ressent de la même manière.