Tennis. Roland-Garros - Mirra Andreeva : "C'était dur de jouer Gracheva, une amie..."

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Félicitations ! C’est la première fois que tu vas aussi loin dans un Grand Chelem. Peux-tu nous parler de cette victoire d'aujourd'hui ?

Oui, c'était super. C'était un match très spécial pour moi. C'était dur de jouer contre elle. Elle est Française et c'est une très bonne amie, donc c'était dur, mais je suis contente.

Félicitations. Le public t'a parfois huée, est-ce que ça t'a posé problème ?

Au début, un petit peu, mais après, je me suis adaptée, et j'en ai tiré avantage. Je sais comment l'utiliser pour moi, au lieu que ça joue contre moi. Je pense que je m'en suis bien tirée. Et ça m'a même aidée, parce que ça m'a reboostée de l'intérieur.

Est-il difficile de jouer contre Varvara Gracheva, et jusqu'où peut-elle aller ?

De toute évidence, elle a très bien joué. Elle a joué à un niveau fantastique à ce tournoi. En plus, elle jouait chez elle, avec le public français, donc ça lui a donné beaucoup de confiance et de puissance. Elle se sentait à l'aise et confiante sur le court. Je ne sais pas jusqu'où elle pourrait aller, puisque moi j'étais là et je voulais aller plus loin. Donc, c'est difficile à dire, mais le match a été difficile, je le savais, et je m'y étais préparée.

"Fière d'être restée calme"

Félicitations pour aujourd'hui ! Si tu regardes ce qui t'a conduit à ce quart de finale, de quoi es-tu le plus fière ?

Je pense que je suis fière de tous les matchs que j'ai gagnés, tous les matches dans lesquels j'ai joué. Le match le plus mémorable serait probablement celui contre Vika où on a terminé vraiment tard. C'était difficile pour moi puisque c'était la première fois que je finissais aussi tard que nous l'avons fait. Et ça a été difficile de me remettre. Mais c'était fantastique. C'était un match fantastique. Et aujourd'hui, il y avait beaucoup de tensions, beaucoup de nervosité. Un grand court, beaucoup de public, beaucoup en jeu. Je suis donc fière d'avoir réussi à rester calme et continuer à jouer mon tennis.

Ta prochaine adversaire est Sabalenka. Tu as déjà joué deux matchs difficiles contre elle. Quelle sera ton approche dans deux jours ? Tu es une joueuse extrêmement tactique. Est-ce que tu vas changer quelque chose dans ta tactique quand tu seras face à elle ?

Je ne vais pas vous donner ma tactique pour l'instant. Elle ne regardera probablement pas ma conférence de presse ni ses coaches, mais on ne sait jamais. Il faudra que je change certaines choses parce que la manière dont j'ai joué contre elle les deux dernières fois n'a pas fonctionné. J'ai des possibilités entre les mains. J'espère que ma coach va m'aider. Je suis quelqu'un qui va sur le terrain, qui voit ce qui se passe et qui s'ajuste un peu pendant le match. Mais là, elle est extrêmement expérimentée, c'est une joueuse qui joue à un autre niveau. Il faut que je me prépare dès le départ à jouer contre elle et j'espère que ma coach va m'aider. On verra bien comment ça se passe.

"Quand je commence à jouer, je n'ai plus rien qui me pèse"

Est-ce que Conchita t'a aidée là-dessus ? Quel est le type de conversation que tu as avec elle, quand vous préparez les plans tactiques ?

Elle prend beaucoup de notes, écrit beaucoup de choses. Je lis et après on en discute. Elle me demande ce que j'en pense, ce que j’ajouterais, ce avec quoi je ne me sens pas à l'aise. Les choses sont donc faciles. La plupart du temps, c'est sous forme de petites notes.

Je voudrais parler de ton calme sur le court aujourd'hui. Tu viens d'avoir 17 ans. Quel est l'ingrédient secret pour que tu restes aussi tranquille sur le court ?

Comme je l'ai déjà dit, je crois que, en fait, je me contente de jouer. Même quand on parle du match, de la joueuse, de la tactique, j'écoute. Mais pour être honnête, après, quand je commence à jouer, je ne me souviens de rien. Je n'ai plus rien qui ne me pèse sur le cerveau et je me dis : « on verra bien, je trouverai un moyen ». Je crois que c'est comme ça que je fonctionne et ça m'aide un peu de ne pas trop me préoccuper du plan de jeu, de la manière dont je vais jouer, dont mon adversaire va jouer. Je joue et je vois ce qui se passe. Je peux ajuster certaines choses pendant le match.

#RolandGarros | 🇫🇷 Il n'y a plus aucun Tricolore porte d'Auteuil.

❌ Varvara Gracheva s'est inclinée en deux sets face à Mirra Andreeva (7-5, 6-2) qui, à 17 ans, rejoint les quarts d'un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière.

📺 Le direct : https://t.co/Bu19zEnqbq pic.twitter.com/6MaFyKp0KT

— francetvsport (@francetvsport) June 3, 2024