Tennis. Roland-Garros - Thiem : "Nadal, une grande star du tennis"

Félicitations tout d'abord. Bien joué. Vous avez très bien joué, n'êtes-vous pas un peu surpris tout de même de ce qui s'est passé dans le troisième set ? Djokovic ne se rend jamais, n'accepte jamais la défaite et là, vous lui mettez 6/0, qu'en pensez-vous ?

Je pense qu'il y a eu un certain nombre de moments clés dans le match. Le premier set a duré très longtemps, a été très serré. Le début du deuxième set, il menait 30-0, puis je l'ai rattrapé. Puis il y a eu ce double break. Ce sont des moments difficiles au niveau du jeu. Je pense qu'à un moment donné, il est compréhensible que pour lui mentalement, c'est très difficile. Je pense que c'est ce qui explique au final que c'était plus simple pour moi.

Vous ne l'aviez jamais battu à Rome, par exemple. Cette fois-ci, aviez-vous un plan de jeu différent ? Comment avez-vous abordé ce match ?

Je ne pense pas avoir adopté un jeu ou un type de jeu différent. Je pense que j'ai réussi à diminuer le nombre d'erreurs, par exemple. Ce que je n'avais pas réussi à faire auparavant. Dans le premier set, j'aurais pu perdre facilement. Je pense qu'il était important d'arriver à remporter ce premier set pour moi. Ensuite de bien continuer, poursuivre en démarrant bien le deuxième set. Lors des Masters, par exemple, pendant le match auquel vous faisiez référence, je n'avais pas pu le faire.

Le match suivant sera encore plus difficile, puisque vous serez face à Nadal. Pouvez-vous nous dire comment vous anticipez ce match ?

Je suis très heureux d'être à nouveau en demi-finale. Vendredi, ce sera probablement l'adversaire le plus difficile ici à Roland-Garros. Ce sera mon quatrième match contre lui en 4 ou 5 semaines. Il n'y a pas de grand secret. Je crois qu'il est en très bonne forme. Je pense que ce sera le match le plus difficile imaginable.

À Rome, vous avez battu Rafa, puis vous avez également joué contre Djokovic. Qu'avez-vous appris grâce à cette expérience ? Comment allez-vous l’employer vendredi ?

Tout d'abord, il est important d'avoir un jour de repos. À Rome, j'étais fatigué après le match que j'avais joué contre Rafa puis précédemment, j'avais joué à Madrid également. J'étais particulièrement fatigué. Là, j'avançais dans le tournoi. J'étais vraiment fatigué. Aujourd'hui, je me sens beaucoup mieux que je ne l'étais à Rome. J'espère que cette fatigue ne se fera plus sentir vendredi.

Vendredi pour la première fois l'an passé, vous êtes avancé très loin dans un tournoi du Grand Chelem. Aujourd'hui, en 2017, comment vous sentez-vous alors que vous abordez cette demi-finale ?

Je pense que l'année dernière, j'ai beaucoup joué à la sensation. C'est-à-dire que je n'avais rien à perdre, je ne pouvais que gagner. Cette année, il va falloir que je défende plus de choses. Je pense que ce sera plus difficile pour moi cette année. Par ailleurs, l'année dernière, je n'étais pas satisfait du résultat mais c'était une expérience extraordinaire. Cette année, j'avais envie d'aller loin dans le tournoi. Mais l'état d'esprit n'est pas le même quand même.

J'aimerais vous poser une question sur le coup droit de Rafa. Il a un coup extraordinaire, comment allez-vous défendre, gérer la vitesse et la puissance ?

On ne peut pas défendre, pas tout le temps en tout cas. Contre Rafa, il va falloir que j'évite de lui permettre de se retrouver dans sa meilleure position pour frapper fort avec ce fameux coup droit. C'est peut-être le meilleur coup droit du tennis, on ne peut pas toujours l'éviter. C'est comme ça. Je pense que je concéderai certainement un certain coup gagnant vendredi.

Êtes-vous prêt pour remporter un tournoi du Grand Chelem ?

C'est une question difficile. Jusque-là, je n'ai pas toujours joué au mieux lors des derniers matchs. J'espère pouvoir aller beaucoup plus loin. Aujourd'hui, j'ai réussi à battre Djokovic. Je rencontre une grande star du tennis vendredi et lors de la finale, ce sera encore une grande star du tennis. C'est bien pour cela que l'on appelle cela un tournoi du Grand Chelem. C'est difficile.

Vous jouez très bien cette année à Roland-Garros. Qu'est-ce qui fonctionne bien chez vous cette année ?

J'aime particulièrement les conditions ici. C'est une terre battue rapide, cela correspond parfaitement à mon type de jeu. J'aime la balle, on a un vrai feeling sur les balles ici. D'ailleurs, je pense que je ne suis pas le seul, j'ai pu jouer un certain nombre de bons matches ici mais encore une fois, la surface me plaît particulièrement.