Tennis. Roland-Garros - Ugo Humbert : "Dembélé qui m'apprécie... c'est mon joueur préféré"

Retrouvez le tableau complet du simple messieurs ici

"Il y a encore de l'appréhension à cause de ma main, c'est normal"

Q. Quelle a été la clé du match pour vous ?

R. Je suis super content d'avoir pu rejouer un match normal on va dire, où j'ai pu rejouer avec mon revers, quasiment à 100 %. Rien que ça, c'était un plaisir d'aller sur le court. Tout n'était pas parfait, mais j'ai très bien joué dans les moments importants et au final, j'ai gagné en trois sets. Je suis super content de ma victoire.

Une belle victoire, une belle ambiance, de bonnes sensations, c'est bon pour le moral aussi après cette période sur terre qui a été, j'imagine, compliquée à appréhender ?

Oui, c'est une période vraiment pas facile à vivre, c'était compliqué. Rien que ça, ça me fait aussi du bien à la tête de pouvoir rejouer normalement, c'est vraiment ça, parce qu'après Rome, c'était encore compliqué et j'avais du mal à voir la suite positivement, parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'évolution dans mon doigt. Au final, quand j'ai repris l'entraînement cette semaine, au bout de 15/20 minutes, cela ne m'était jamais arrivé, je commençais à ne plus quasiment avoir mal. Cela fait plaisir de pouvoir retaper les revers normalement, de pouvoir renvoyer les revers long de ligne, cela fait du bien. La victoire fait vraiment plaisir.

Vous vous êtes senti à 100 % sur ce coup-là, le revers, ou vous sentez que vous avez encore un peu mal ? On a vu que de temps en temps vous agitiez la main droite après certaines frappes en revers. On vous a vu rater quelquefois. A niveau vous estimez que vous êtes, sur une échelle de 1 à 10 sur ce coup ?

C'est souvent ça depuis cette semaine. Quand je commence à jouer au bout de... Au début, la douleur est à 6-7 sur 10, j'ai quand même mal, ça me gêne. Et au bout d'un quart d'heure, 20 minutes, cela commence à baisser. Au bout de 45 minutes, je ne sens quasiment plus rien. Il faut que je retrouve l'habitude de me coucher sur mon revers. C'est ce qui fait que j'ai un bon revers. J'ai joué pendant un mois avec un revers où j'essayais juste de la pousser, donc il faut que je retrouve l'habitude et puis aussi dans la tête, il y a aussi peut-être un peu d'appréhension, c'est normal. Cela revient petit à petit et là, je suis vraiment content.

"il m’a donné son maillot. Celui-là est collector. Je l’ai laissé dans mon casier"

Avec Giovanni et Arthur, vous êtes les trois têtes de série français à être passés sans encombre au premier pour. Est-ce que cette densité vous pousse à aller plus loin, à faire plus d'efforts ? Est-ce qu'il y a une concurrence entre vous aussi ?

C'est ce que j'ai déjà dit plein de fois. C'est super d'avoir 3 joueurs tête de série. On est les trois dans le Top 30. Je trouve que c'est super pour le tennis français, ça nous pousse aussi à vouloir encore faire mieux et aller encore plus loin. C'est une émulation très positive. C'est ce que je dis souvent, je trouve qu'on a une très belle équipe aussi pour aller loin en Coupe Davis, essayer de la gagner. On a un bon potentiel.

Est-ce que tu vous avez vu qu'il y avait Ousmane Dembélé en tribune ? Est-ce que vous avez pu lui parler ? Est-ce que ça vous a fait kiffer de le voir et entendre vous citer lors du tirage au sort ? Est-ce que vous saviez qu'il aimait votre jeu ? Est-ce que vous avez pu le croiser après ? Racontez-nous tout ça ?

Je ne savais pas du tout et quand j'ai vu qu'il avait fait le tirage au sort, on m'a montré son interview où il disait que je faisais partie des joueurs qu’il appréciait. Ça m’a touché, j’étais super content. C'est un joueur que j’adore, c’est mon joueur préféré de foot. J'adore sa personnalité, j'adore comment il joue, il fait une saison incroyable, il nous fait rêver. Je suis super content. Je ne me suis pas rendu compte au début et quand je l'ai entendu quelqu'un crier « Allez, Ousmane, ramène-nous la Ligue des Champions », je me suis dit « il doit être là ». Il est resté tout le match et après j’ai pu le rencontrer, il m’a donné son maillot. Celui-là est collector. Je l’ai laissé dans mon casier. J’ai mis le cadenas, j’ai fermé pour pas qu’on me le pique. J'étais super content de pouvoir le rencontrer et qu'il soit là, c'était une belle rencontre. Je suis très content. Je lui ai souhaité bonne chance pour la finale samedi, ça va être pas mal. Je vais être devant la télé avec le maillot.

Qu'est-ce que vous pensez de Jacob Fearnley, votre prochain adversaire ? Il est dur à jouer ?

Oui. Je n'ai pas regardé le tableau et comme je jouais avant lui, j'ai quand même regardé pas mal. J'ai dit : Fabrice, il joue bien quand même. Sur terre battue, il a franchement un bon jeu, super coup droit, super service. Je l’ai trouvé très solide contre Stan Wawrinka aujourd'hui. Il n'a pas beaucoup donné dans les moments importants. Il a été chercher. C'est un super joueur. Il a très vite progressé. Cela ne fait pas si longtemps que ça qu'il est sur le circuit. C'est un très bon joueur. Ça va être un match pas facile encore, j'ai hâte d'y être. Ça va être cool, avec l'ambiance ; je vais essayer d'en profiter encore au maximum.