Tennis. Roland-Garros - Wawrinka : "On a cette chance de jouer Roland-Garros"

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Et elle risque de faire mal à l'Écossais déjà éliminé prématurément à l'US Open. Si sa victoire à Anvers fin 2019 laissait présager des jours meilleurs, pour le moment Murray peine à confirmer. Il faut dire que le tirage au sort lui a vraiment joué un mauvais tour. Si Wawrinka avait un peu inquiété à Rome en étant sorti au premier tour par le fougueux Lorenzo Musetti, il ne s'agissait que d'un match raté face à un joueur talentueux qui avait très faim. Aujourd'hui le Suisse est très heureux de sa performance et à confiance pour la suite. Les conditions lourdes et lentes sont plutôt à son avantage. Avec sa puissance, il reste capable de démolir ses adversaires avec des frappes très lourdes. Au prochain tour, il affrontera Daniel Koepfer, bourreau de Gaël Monfils à Rome. Méfiance, le joueur à l'air en forme.

Est-ce que tu peux parler de la difficulté de jouer dans de telles conditions, avec ce froid, ce vent et quelles sont les sensations ? Ce n'est pas tellement fréquent de jouer sur terre battue à l'extérieur dans des conditions pareilles.

Ce n'est pas tellement fréquent, c'est clair. La différence c’est que l’on est dans une autre période de l'année. On a déjà joué des matches dans des conditions comme cela mais en générale c’est une journée. Là, on a plutôt l’impression que cela va être tout le tournoi dans des conditions difficiles. Maintenant, en tant que joueur de tennis on doit s'adapter. Je pense qu’il y a beaucoup plus de côtés positifs sur ce tournoi, déjà le fait de pouvoir rejouer à Roland-Garros, le fait de pouvoir jouer devant un peu de spectateurs, un peu de monde avec un peu d'ambiance, voilà il y a du positif à prendre dans une période si compliquée de l'année que je suis très content d'être de retour ici et d'avoir la chance de participer à Roland-Garros.

Bravo Stan ! Je voulais juste savoir si ce match qui avait l'air assez facile en soi t’a permis de te tester assez pour voir où sont tes lacunes ou où sont tes forces ?

Je pense qu'en arrivant sur le terrain je savais où j'en suis. Je me suis très bien entraîné. Je me sens bien à l'entraînement. Je joue bien, physiquement aussi je me sens bien. Maintenant c'est toujours pareil, il faut le mettre en match. Aujourd'hui cela a été un très bon match pour un premier tour. Je suis très content, très satisfait. C'est le premier tour et maintenant il faut voir la suite.

Salut Stan ! Est-ce que le fait d'avoir Daniel (Vallverdu) dans ton camp cela t’a aidé aujourd'hui ? Est-ce qu'il t'a filé des tuyaux par exemple ?

Bien sûr Dani m’aide beaucoup depuis que l'on a commencé notre relation depuis l'année passée sur gazon. Il connaît très bien les joueurs. Forcément Murray particulièrement bien parce qu’il l'a entraîné pendant des années. Mais je pense qu'encore une fois surtout avec Dani et avec moi c'est surtout important de mettre l'accent sur ce que je fais, comment je ressens ce que je fais, comment je joue. Je sais que quand je suis à mon meilleur niveau, je peux battre tout le monde et c'est important vraiment de se concentrer sur ce que je fais sur le terrain plutôt que vraiment l'adversaire. Bien sûr il y a 2 ou 3 choses qu'il faut adapter en fonction de qui on joue. On est surtout concentré à continuer à travailler à m'améliorer.

Est-ce que tu peux élaborer un peu sur les raisons qui t'ont poussé à te séparer de Magnus ?

Non, il n'y a pas grand-chose à dire à part plutôt que je n'ai pas envie de dire grand-chose par rapport aux raisons. J'ai plutôt envie de voir tout ce que l'on a fait ensemble quand on a commencé il y a 8 ans pratiquement. On a gagné 3 Grand Chelem ensemble. On a eu d'incroyables souvenirs et d’émotions ensemble sur le terrain, en dehors du terrain et c'est très important de garder cela en tête tout simplement.

Tu as perdu au premier tour à Rome. Comment tu te sentais avant ce match ? Est-ce que tu te sentais confiant ? Est-ce que tu t'es surpris aujourd'hui également ?

Je me sentais très nerveux par rapport au match par rapport à un premier tour forcément. C'est aussi pour avoir ces émotions que je continue à jouer. Je me sentais confiant par rapport à ma préparation, par rapport à comment je joue depuis 2 semaines. Même avant Rome je jouais très bien à l’entraînement je me sentais bien. Je n'ai pas réussi à faire un bon match. Par rapport à ma préparation et d'arriver sur Roland-Garros je me sentais bien en confiance. Après il y a la nervosité du premier tour, de l'adversaire, des conditions. Il faut s'adapter, il faut mettre ce que l'on a fait à l'entraînement au match et c'est pour cela que je suis très satisfait aujourd'hui.

Pour nous c'est un peu difficile de s'imaginer comment il fait froid. On nous parle de 9 degrés. On voit tout le monde avec des leggings et des manches longues. Toi qui as eu des opérations au genou, est-ce un froid qui est humide et qui fait mal quelque part physiquement ?

C'est un froid comme on peut le vivre à cette période de l'année tout simplement. C'est clair que l'on n'a pas forcément l'habitude de jouer au tennis dans ces conditions extérieures. On s'adapte. On est là pour s'adapter. On l'a vu, le public à froid aussi. Bien sûr, on préfère quand il fait chaud surtout à Roland-Garros. On a l’habitude de jouer en juin en été. Cela change complètement. Encore une fois, comme je l'ai dit, on doit faire attention au côté physique de rester bien chaud, de ne pas refroidir. On peut avoir 2 ou 3 soucis dès qu’il fait froid comme cela avec le changement de température entre dedans et dehors, si on se refroidit, si on transpire. Il faut faire plus attention par rapport à cela. Voilà, on est là pour s'adapter et pour faire avec.

Salut Stan ! Je voulais savoir, les nouvelles balles ici à Paris est-ce que cela pourrait être un avantage pour toi ou tu crois que c'est plus difficile pour tout le monde ?

Je pense que c'est un changement pour tout le monde. C'est clair que des conditions lentes avec des balles assez lourdes en général c'est quelque chose qui me convient assez bien dans mon jeu parce que je peux rester agressif, je peux jouer lourd quand même. J'ai cette puissance pour le faire. On l'a vu les années à Roland où c'était un peu lourd et lent en général je jouais bien. Maintenant, il y en a beaucoup d'autres qui vont réussir à bien jouer avec. Je pense que tout le monde va réussir à s'adapter et à produire du bon tennis.

Est-ce que tu peux dire deux mots sur ces nouvelles conditions de compétition ? Est-ce lourd à supporter le fait de rester dans sa bulle, le fait de jouer sans public ? Est-ce que ce sont des conditions qui sont difficiles et désagréables à vivre ?

On peut dire beaucoup de choses. C'est clair que pour moi à Rome c'était mon premier tournoi comme cela. Il m'a fallu de l'adaptation. Je me suis posé beaucoup de questions par rapport au fait de jouer sans public. Après, le fait d'être enfermé à l'hôtel, de devoir faire très attention, on a le choix de ne pas forcément venir jouer ici. J'ai fait le choix de ne pas aller aux Etats-Unis. C'était un choix. Je pense que l'on peut être plutôt heureux et positif d'avoir la chance de pouvoir jouer Roland-Garros. Quand on voit ce qu'il se passe dans le monde entier c'est une chance énorme de pouvoir avoir le tournoi qui a lieu. Les conditions, on doit s'adapter. Après, personnellement je trouve que cela fait énormément de différences d'avoir un peu de public comme ici, 1 000 personnes, même si c'est rien par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir. En tout cas, sur le terrain, cela change énormément pour moi. Je trouve que c'est important. Voilà. Même si les conditions sont difficiles, le tournoi est difficile à organiser. On peut remercier les organisateurs et ceux qui mettent ce tournoi en place et qui font le mieux possible pour que nous on puisse jouer, que vous vous puissiez regarder la télévision et que quelques fans puissent venir sur le terrain.