US Open - Goran Ivanisevic : "C'est vraiment dommage pour Wimbledon..."

Goran Ivanisevic est un coach heureux mais aussi un privilégié. L'entraîneur de Novak Djokovic est aux premières loges pour assister à toutes les grandes performances de son protégé. Dimanche soir, le Croate a bien entendu savouré le 24e titre du Grand Chelem de Djokovic, vainqueur 6-3, 7-6(5), 6-3 contre Daniil Medvedev en finale de l'US Open. Vainqueur de Wimbledon 2001, Ivanisevic, âgé de 51 ans maintenant, est encore bluffé par Nole et l'a expliqué en conférence de presse. 'On naît avec. Certaines personnes sont nées avec ça, des génies. Il est d'une espèce différente, c'est pourquoi il est le meilleur".

Vidéo - Goran Ivanisevic après le 24e titre en GC de Novak Djokovic

"C'est vraiment dommage, Wimbledon (...) Mais on ne peut pas tout avoir"

Des regrets concernant Wimbledon ? Forcément pour Ivanisevic. Le Grand Chelem calendaire n'était pas loin. "Je veux dire... 24 tournois du Grand Chelem. J'aime bien ces conférences de presse, parce que ça veut dire qu'il a gagné un Grand Chelem. C'est vraiment dommage, Wimbledon. Un ou deux points ont fait la différence et aujourd'hui il aurait pu avoir les quatre. Mais on ne peut pas tout avoir, vraiment. Il a réalisé quelque chose d'impressionnant. Il est venu ici et a gagné 24 tournois du Grand Chelem. Il a toujours faim, il bat toujours des records, il joue toujours un tennis incroyable. C'est génial de pouvoir le regarder d'ici. Je suis bien assis et je profite de la sensation (rires)"

"Novak est toujours un grincheux sur le court, rien à voir avec ce qui s'est passé à Wimbledon"

Novak était-il revanchard après Wimbledon ? Pas pour le Croate. Ce dernier a plutôt expliqué que le numéro 1 mondial avait la capacité de rapidement passer à autre chose. Une qualité qui lui a permis de briller à New-York. "Novak est toujours un grincheux sur le court, rien à voir avec ce qui s'est passé à Wimbledon (rires). Nous sommes venus à Cincinnati et il n'y a pas eu une seule mention de ce qui s'est passé à Wimbledon. C'était du passé. Quand vous perdez, c'est du passé. Vous savez que vous ne pouvez pas revenir en arrière. Ce jour-là, Carlos était le meilleur joueur et il a gagné, c'est très simple. Nous sommes donc allés à Cincinnati pour nous préparer à ce tournoi. Il a gagné Cincinnati. Nole est le genre de personne qui oublie les choses et va de l'avant. C'est pour cela qu'il est si bon. C'est pour cela que ces quatre semaines et demie aux États-Unis ont été si amusantes et que nous les avons tellement appréciées - il était heureux de pouvoir jouer ici."

'On naît avec. Certaines personnes sont nées avec ça, des génies (...) Il n'y a pas beaucoup de gens comme lui dans le monde au niveau sportif'

Comment expliquer ce niveau exceptionnel du Serbe ? "Je ne pense pas que l'on puisse y travailler. On naît avec" a affirmé Ivanisevic. "Certaines personnes sont nées avec ça, des génies. Il est l'un d'entre eux. Il n'y a pas beaucoup de gens comme lui dans le monde au niveau sportif. C'est l'une des plus grandes réussites de l'histoire du sport - nous ne parlons pas seulement du tennis, mais du sport en général. Novak est un gagnant. C'est un homme motivé. C'est un gagnant naturel. Quand vous lui dites qu'il ne peut pas faire quelque chose, c'est encore pire : il vous montre qu'il peut le faire. Il n'a pas d'excuses. Il cherche toujours un moyen de gagner, de se battre, même quand il ne se sent pas bien ou qu'il est blessé. Je ne peux pas dire que tous les gars des Balkans sont comme ça, parce que ce n'est pas comme ça. Mais il est d'une espèce différente, c'est pourquoi il est le meilleur. Nous verrons quand il y aura quelqu'un qui naîtra avec quelque chose comme ça, un athlète comme ça".

"Si vous me demandez pour le 25, oui, s'il le gagne, il se dira : "Si j'ai gagné 25, pourquoi pas 26 ? Il y en a toujours un de plus, il y en a toujours un de plus"

Et maintenant ? 25, 26 ou plus... A combien s'arrêtera Novak Djokovic ? "Je serais peut-être surpris si ce n'était pas un proche, quelqu'un qui voit ce qu'il fait. Non, je ne suis pas surpris. Il aime ça, il aime les défis. Si vous me demandez pour le 25, oui, s'il le gagne, il se dira : "Si j'ai gagné 25, pourquoi pas 26 ? Il y en a toujours un de plus, il y en a toujours un de plus. Il prend le plus grand soin de son corps, il prend soin de tout, chaque petit détail doit être parfait. Il n'est jamais heureux sur la piste, je ne sais pas si c'est bon ou mauvais, mais ce n'est pas bon pour nous (rires). Cela le motive en permanence, il en veut toujours plus. C'est pour cela qu'il a des résultats aussi impressionnants."