Tennis. Roland-Garros - Federer : "Rafa Nadal sera peut-être malade.."

Comment battre Rafa sur terre et à Roland-Garros ? On se pose bien sûr la question et Roger aussi ! Roger Federer va donc retrouver son meilleur ennemi Rafael Nadal en demi-finale de ce Roland-Garros 2019 dans une rencontre qui s'annonce épique. Très solide face à son ami et compatriote Stan Wawrinka, Roger va retrouver Rafa pour ce qui sera leur 39e confrontation sur le circuit. Si le Suisse a remporté les 5 dernières confrontations, il espère avec humour, que le Majorquin ne sera pas à 100%, voire même malade pour pouvoir le battre.  Mais, à 37 ans, n'ayant plus rien à perdre, l'Helvète semble capable d'un dernier grand exploit Porte d'Auteuil contre le roi Nadal et peut-être s'offrir une finale. Aucun doute, un duel épique va avoir lieu en demi-finale les passionnés de la petite balle jaune retiennent déjà leur souffle. 

Vidéo - Nadal - Federer : leur 39e fois alors qu'en pense Federer ?

En plus d'être un grand champion, un gentleman, Roger Federer sait manier la communication à la perfection. A l'issue de sa victoire face à Stan Wawrinka, au micro de Cédric Pioline, qui l'interrogeait sur sa rencontre à venir face à Rafael Nadal, Rodger a, avec humour, parlé de son prochain adversaire. "Le prochain adversaire, il est correct ; il sait jouer sur terre malheureusement". Avant d'ajouter : "Si je suis revenu sur terre, c'est peut être aussi pour jouer Rafa !" 

Quelques mots sur la "petite" demi-finale à venir... 😉@rogerfederer | #RG19 pic.twitter.com/Dd8UXYrgkZ

— Roland-Garros (@rolandgarros) 4 juin 2019

Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2019 en cliquant ICI

Tu as dit que tu étais venu à Roland Garros pour voir ce qui se passait et sans te mettre la pression, qu'en penses-tu maintenant ?

Je suis très content, tout d'abord d'être de retour dans une demi-finale d'un Grand Chelem, comme cela ne s'était pas passé depuis environ un an ou plus. Je suis passé par des moments difficiles, donc j'ai largement dépassé mes attentes ici. Après, ne pas avoir joué ici pendant quelques années, c'est un plaisir d'être de retour et d'être en demi-finale. C'est un super sentiment, et le match a été de toute évidence de haut niveau contre Stan. Il me connaît, je le connais, on savait que ce serait dur. Plus l'interruption de la pluie, qui a compliqué, mais j'ai réussi à garder mes nerfs en place. Maintenant, je vais devoir jouer contre Rafa. Je vais essayer de récupérer dans les deux jours à venir.

On a dit à Rafa en espagnol ce que vous aviez dit sur le court, c'est-à-dire que vous étiez ravi d'être en demi-finale et de jouer contre lui. Il a répondu, je crois à la première partie de ce qu’il a dit, mais je ne suis pas sûr à propos de la deuxième partie. La dernière fois que vous l'avez battu sur terre battue, c'était en 2009 à Madrid et en 2007 à Hambourg. Après toutes ces années, qu'est-ce qui a changé qui fasse que vous soyez plus optimiste avant le jeu ?

Comme contre n'importe quel joueur, il y a toujours une possibilité, sinon il n'y aurait personne pour regarder si le résultat était connu d'avance. Tous les matchs doivent être joués avant que le résultat soit connu. Je sais que je vais jouer contre Rafa, ce sera très difficile. Mais on ne sait pas, il aura peut-être un problème, il sera peut-être malade. Peut-être que je vais très très bien jouer et lui va lutter ou il peut y avoir du vent, de la pluie, des interruptions pour la pluie successives. Il m'a fallu cinq matches pour être ici, en demi-finale. C'est pour cela que je suis très content de jouer contre Rafa. Si vous voulez réussir quelque chose sur terre battue, un jour ou l'autre vous devez vous heurter à Rafa. On le sait. Je savais en signant pour être ici que cela risquait de se passer. Si j'avais pensé que je voulais éviter ce match, je n'aurais pas joué ici en tout cas.

Certaines fois dans votre carrière, vous avez dit que Rafa était le seul joueur contre lequel vous changiez de jeu pour essayer de le battre. Pensez-vous que maintenant vous allez jouer votre jeu naturel ou est-ce que vous allez à nouveau faire la même chose ?

Ce n'est jamais naturel contre un gaucher, que ce soit Rafa ou un autre. Quand on joue 80 % du temps contre des droitiers et que l'on se trouve face à un gaucher, le match est différent. C'est intéressant. Avant, je détestais ces moments. Maintenant, j'adore, parce que c'est un énorme défi contre ces types. Lui, c'est le meilleur contre lequel je n'ai jamais joué. Je me réjouis de ce test.

Est-ce que la capacité physique, la capacité à résister de Stan t’a surpris quand même aujourd’hui après son énorme match de 5 heures ?

Non, pas du tout. Sauf s'il est blessé, là, tu sentirais qu'il aurait été diminué. Autrement, voilà, il n’est peut-être pas aussi véloce. Il y a des trucs qui lui manquent mais je ne sais pas s’il y en a eu. Je m'attendais forcément à un match dur. Ce n'est pas ultra explosif sur terre, surtout s'il joue de loin et moi aussi, j'ai décidé de jouer un peu de loin aussi. Alors, automatiquement, tu te retrouves dans un certain rythme qui lui convient aussi jusqu'à un certain degré. Je ne sais pas si cela aurait été mieux pour moi de jouer plus vers l'avant et prendre la balle plus tot sur les retours notamment. J'ai décidé de faire autrement avec l'équipe aujourd'hui, cela a marché. Je suis content. Je ne suis pas trop surpris qu'il ait pu atteindre ce niveau. On connaît la force de Stan, mentale et physique.

Est-ce que tu as eu l'occasion de regarder les matches de Rafa pendant cette quinzaine en pensant peut-être que tu l'affronterais ou tu as préféré ne pas encore penser à un éventuel match contre lui ?

Quand je l'ai vu jouer, ce n'était pas énorme maintenant. Je n'ai pas regardé ces matchs en pensant qu’est-ce que moi je fais contre lui. Je l’ai suivi comme fan, juste de regarder un autre match. Je ne sais pas honnêtement, je n'ai pas trop vu. J'ai plus vu Rome et Madrid comment il a joué là-bas. Voilà. Même gars depuis toutes ces années !