Tennis. Roland-Garros - Jannik Sinner : "Le public français est respectueux"
Jannik Sinner n'était pas la star du jour, sur le court Philippe-Chatrier de Roland-Garros. Pour les adieux de Richard Gasquet, l'Italien n'a pas fait de cadeau au Biterrois, étrillé 6-3, 6-0, 6-4. Le numéro 1 mondial est resté de longues minutes sur le court, pour assister à la cérémonie en hommage au joueur français. Un beau moment de fair-play avant de passer aux choses sérieuses et de défier Jiri Lehecka, ce samedi, pour une place en 8es de finale.
Vidéo - Jannik Sinner après sa victoire contre Richard Gasquet
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"C'était fantastique de partager ce moment avec Richard Gasquet"
"Bravo Jannik. À quel point cela a été spécial de partager ce moment et ce match avec Richard Gasquet pour son dernier match ?
C'était quelque chose de différent pour moi dans mon esprit. C'était un moment très spécial. Je l'ai connu hors du court vous savez, c'est une personne très sympa. Il a une très bonne équipe autour de lui. Il a une carrière fascinante. Je pense que j'ai déjà tout dit sur le court. Il a joué lors d'une époque qui était très difficile. C'était peut-être la meilleure époque du tennis de l'histoire. Il est malgré tout parvenu à des résultats incroyables. C'est un joueur très talentueux, donc c'était fantastique de partager ce moment avec lui, et je lui souhaite le meilleur pour le nouveau chapitre de sa vie qui va s'ouvrir.
Comment tu décrirais les réglages que tu fais à ton jeu quand tu rentres sur le court ? Comment trouver cet équilibre entre ton jeu normal et les ajustements nécessaires face à la surface ?
Non, on ajuste en tant que joueur quand on joue sur terre battue, sur gazon ou sur une surface dure. J'essaie de ne pas m'éloigner du joueur que je suis. J'essaie d'être agressif, notamment sur une surface dure. Mais il faut faire des réglages avec la manière dont on frappe la balle. Ici, par exemple, il y a souvent du vent, donc il faut faire des ajustements. Surtout, c’est les mouvements sur terre battue, le déplacement aussi sur gazon est différent. Donc, oui. Mais il faut s'ajuster en fonction de la surface, mais en fonction aussi de votre adversaire.
"Je ne compte pas le nombre de fans qui sont présents"
Pour rebondir là-dessus, à quel point est-ce différent aujourd'hui, avec le soleil, par rapport à ton premier match ?
C'était très différent. Le soir, la balle rebondit moins. On peut jouer plus plat, plus agressif, parce que la balle, elle ne rebondit pas autant qu'aujourd'hui. Cela dépend également s'il y a du soleil, ou si c'est nuageux, par exemple. Aujourd'hui, parfois il y avait des nuages, parfois il y avait du soleil, donc cela change très vite. Les conditions étaient donc différentes, mais c'est bien, j'ai joué maintenant 2 matchs dans des conditions différentes parce que je sais comme cela comment me préparer pour la suite, donc c'était bien.
Pardon pour cette question, mais je me dois de vous la poser. Il y a beaucoup de personnes qui assistent à ton match en étant habillés comme des carottes, et toi tu as un logo, c'est un renard. Est-ce que peut-être les fans vont s'habiller en renard ou vont rester en carotte ?
Les deux sont orange. Peu importe. Ce sont des fans, vous savez. C'est chouette de les avoir, et chacun est différent. Cette carotte a commencé à Vienne. Mon logo est ressorti plus tard donc c'était ce logo du renard. Peut-être les carottes sont plus faciles à trouver aussi, vous savez. (Rires).
Est-ce que-vous l'aimez ?
C'est chouette. Sur le court, je ne regarde pas tellement autour de moi. J'essaie de rester concentré, je ne compte pas le nombre de fans qui sont présents, mais je sais que c'est sympa. C'est aussi quelque chose qui est apprécié du public et cela crée un engouement, donc c'est chouette d'avoir une base de fans
"Le public français ? Aux Etats-Unis et en Australie, c'est pareil"
Il y a des controverses concernant le comportement du public français, quand un joueur de tennis étranger s'oppose à un joueur français. Est-ce que tu as été perturbé par des cris du public ?
Cela fait 2 matchs que je joue maintenant contre des joueurs de tennis français, et le public a été très respectueux. Bien sûr, quand on affronte des joueurs français ici c'est différent, l'atmosphère est différente. C'est la même chose en Italie, vous savez. Il y a des personnes qui vont crier un peu plus, mais c'est normal.
J'ai le sentiment que c'est plus en dehors du court central ou le Lenglen, où c'est plus chaotique. J'ai vu des matchs là-bas et, oui, cela peut être très bruyant d'une certaine manière. Bien sûr, c'est normal que les joueurs français reçoivent plus de soutien. Nous sommes à Paris, nous sommes en France, et quand on s'oppose à des joueurs américains, à l'US Open, c'est la même chose. Pareil, en Australie pour l'Open d'Australie. Mais moi, j'apprécie cela. La partie la plus importante, c'est d'en faire un bon match. C'est la raison pour laquelle le public vient pour assister à un match. Il faut qu'il sorte du court en disant : on a vu un bon match. C'est bien d'en faire partie, de fouler un court contre un adversaire français, c'est toujours très sympa.
Félicitations. On a vu Novak qui était à vélo hier. Il y a aussi Iga qui aimait bien déambuler à Paris, marcher à Paris. Y-a-t-il une activité que tu apprécies à Paris ?
Il y a des restaurants où on aime bien aller. Mais lors des Grands Chelems, j'essaie d'être très détendu. Vous savez, la récupération, c'est très important dans ce type de tournoi. J'aime bien aussi marcher. J'aime bien me promener dans la ville. Les gens me reconnaissent un peu moins à Paris donc c'est bien. On peut se promener dans la rue. C'est une ville que j'aime beaucoup maintenant. J'ai de grands souvenirs ici. C'est vraiment une chouette ville.