Tennis. Roland-Garros - Keys : "Un quart, ce n'est jamais la routine"

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Félicitations. On a beaucoup parlé de combien vous étiez performante en Grand Chelem et quel que soit le nombre de matches que vous avez faits avant. Pour vous, est-ce une routine d'aller aussi loin dans les grands tournois ?

Non. C'est toujours spécial, stressant et une expérience à chaque fois. Je suis heureuse d'être arrivéa au 4e tour puis quarts de finale maintenant. Mais, ce n’est jamais la routine.

J'ai vu une interview où on vous a demandé quand vous avez réalisé que vous avez réussi en tant que joueuse de tennis. Vous avez répondu que vous ne pensez pas avoir réussi encore. Je voulais savoir, malgré les accomplissements que vous avez eus jusqu'à maintenant qu'est-ce que c'est que le succès pour vous ?

Sentir que l'on a eu du succès, sentir que l'on a réussi ce n'est pas la même chose. Je suis heureuse des accomplissements que j'ai eus dans ma carrière mais j'ai atteint beaucoup d'objectifs que je voulais atteindre.

Il y a deux Américaines en quarts, Sloane et vous, et Anisimova joue tout à l’heure donc cela pourrait faire trois. Y-a-t-il des joueuses européennes qui vous demandent des conseils sur comment jouer sur terre battue, maintenant que l’Amérique semble avoir trouvé la solution ?

Non pas du tout. C'est formidable de voir Sloane qui a gagné hier et Amanda, j'espère, pourra avoir un beau match aujourd'hui. C'est formidable d'avoir autant d'Américaines dans le 4e tour ou en quarts de finale. Donc oui, cela change un peu.

Le match avec Ashleigh qu'est-ce que vous en pensez ?

Cela va être difficile. Elle joue très bien pour être en quarts de finale. Je ne l'ai pas vue aujourd'hui quand elle jouait. Je pense que la terre battue va bien pour son jeu, avec son service kické, son slice, etc. Il va falloir que je mette en place une stratégie pour être prête pour cela.

Vous l'avez peut-être déjà mentionné plus tôt, vous avez des bons succès sur terre battue. Comment vous avez adapté votre jeu ? Qu'est-ce que vous avez fait pour répondre au jeu spécifique sur la terre battue ?

Dans le passé, j'ai essayé soit de rester aussi agressive que sur les autres surfaces, ou aller dans l'autre direction pour être un peu plus passive et essayer de faire durer un peu plus les échanges. Il faut vraiment essayer de trouver un juste milieu en se disant : il y a plus de balles qui vont revenir. Il ne faut pas paniquer et continuer à se mettre la pression. C'est cela le plus important.

Je ne sais pas si vous avez vu une partie du match, je ne sais pas si vous avez vu des choses dans ce tournoi qui vous ont un peu semblé mémorables.

Je pense que dans tous les Grands Chelems, il y a des matches ou des moments comme par exemple Wawrinka contre Tsitsipas, c'était un tennis incroyable. Ce match où Stan a fait un passing shot qui a juste touché la ligne, c'est cela qui rend le tennis si spécial. Comme Andreas a dit : des choses peuvent se produire. Il y a des hauts et des bas, c'est tellement fou mais c'est vraiment formidable d'en faire partie mais aussi de pouvoir regarder.

Roger parlait du jeu et disait : c'est jamais ennuyant. Il y a beaucoup de monotonie dans les entraînements, le travail physique. Parlez un peu de l'ennui, est-ce parfois ennuyant, parfois très enthousiasmant ?

Je pense que chaque aspect de la vie peut être ennuyant à certains moments. Mais ce serait épuisant si c'était toujours enthousiasmant. On serait morte dès que l'on entrerait sur le court. Oui, on a une vie formidable : on voyage, on joue des matches, on a des hauts et des bas, mais on doit s'entraîner tous les jours et faire la même chose tous les jours. Parfois c'est un peu monotone mais cela fait partie de la routine. C'est cela qui vous donne la confiance quand vous allez sur le court.