Tennis. Roland-Garros - Lorenzo Musetti : "Nadal, Federer et Djokovic m'ont inspiré"
Lorenzo Musetti a confirmé tous les espoirs placés en lui. Arrivé à un Roland-Garros avec un tout nouveau statut de membre du Top 10 mondial et fort d’une finale à Monte-Carlo, l’Italien s’est brillamment qualifié pour les demi-finales du Grand Chelem parisien ce mardi face à Frances Tiafoe (6-2, 4-6, 7-5, 6-2). Après un dernier carré à Wimbledon l’an passé, le joueur de 22 ans récidive cette année sur l’ocre. Mais au prochain tour, il sera opposé à Carlos Alcaraz. Avant ce grand rendez-vous, le futur 6e mondial (au pire) a fait le bilan de sa saison sur terre battue et a refusé de se projeter sur sa demi-finale en conférence de presse.
Vidéo - Lorenzo Musetti a frôlé la disqualification : "J'ai eu peur"
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"C'était très difficile de le battre dans ces conditions, avec un court rapide"
Félicitations ! Est-ce que tu es heureux d'arriver à ta première demi-finale ici, à Roland Garros ? Si on ne compte pas les Jeux Olympiques de l'année dernière. Et est-ce que les conditions étaient difficiles aujourd'hui ?
Oui. Par rapport aux conditions, il y avait beaucoup de vent, et ce n'était pas facile de trouver la bonne sensation avec la balle. Mais j'ai réussi à gagner cet incroyable troisième set. C'était sans doute la clé du match. Et cela m'a donné cette motivation supplémentaire, et l'énergie nécessaire, pour mettre plus d'énergie et d'intensité au dernier set.
Félicitations ! Quand tu as envoyé accidentellement la balle vers le juge de ligne, est ce que tu as pensé que tu aurais pu être disqualifié ?
Oui, c'était une coïncidence, pas de chance, oui. J'avais un peu peur, parce que je ne voulais pas faire de mal à quelqu'un, bien sûr, donc je suis allé voir le juge de ligne immédiatement, et je me suis excusé auprès de tout le monde. Ils avaient le droit de me donner un avertissement, mais je pense que l'arbitre de chaise a vu que ce n'était pas intentionnel, et m'a laissé poursuivre le match.
Félicitations ! Frances a dit qu'il jouait du tennis de court en dur sur terre battue. Pour quelqu'un qui joue bien sur les courts durs, comment tu trouves cela, quand tu joues contre quelqu'un qui ne joue pas de manière traditionnelle, comme toi tu jouerais sur la terre battue ?
Oui, surtout le deuxième et troisième set, c'était très difficile de le battre, avec les conditions particulières aujourd'hui. Avec le vent, il y avait moins de terre, et le court était plus rapide. Ce n'était pas facile de trouver une solution, des angles que je devais avoir, par rapport à mon plan de jeu.
Mais j'ai trouvé le moyen, dans le dernier jeu du troisième set, il a fait quelques fautes directes, j'ai eu un break, ensuite, le set. C'était sans doute le moment clé du match.
"On a aiguisé les mouvements au service pour avoir davantage de maîtrise"
Je voulais te poser la question sur ton service : tu sers très bien, mais tu as changé ta manière de servir cette année. C'était comment de le changer ? Qu'est-ce que tu recherchais dans ce changement ? Est-ce qu'à un moment donné, ce n'était pas très confortable, et maintenant, tu as l'air très à l'aise ?
Je savais qu'il fallait du temps pour trouver le bon mouvement et le bon service. Nous avons apporté ce changement au début de l'année. Bien sûr, j'avais de la difficulté, je n'étais pas très régulier avec mes services avant, surtout au niveau de la lancée. On a aiguisé les mouvements, pour avoir davantage de maîtrise, et j'avais plus confiance dans mes mouvements. Et dans de nombreuses situations maintenant, des situations difficiles, je joue un ace, et j'utilise mon service comme arme. Cela a été un grand changement au niveau de mon jeu.
"La demi-finale ? Il reste un match à jouer, je ne veux pas répondre à cette question, c'est un manque de respect"
Bonjour, félicitations ! Tu vas rencontrer Carlos Alcaraz en demi-finale. Tu l'as déjà joué à Monte Carlo.
Déjà ?
Tu vas sans doute le confronter. Comment est-ce que tu vas préparer cette confrontation, et à quel point est-ce que ton jeu est différent aujourd'hui, par rapport à Monte Carlo ?
Honnêtement, je trouve que c'est un manque de respect pour Tommy et pour ceux qui jouent, d'avoir déjà une question sur la demi-finale. Il reste un match à jouer. Honnêtement, je ne veux pas répondre à cette question.
Lorenzo, le tournoi a une tradition où vous arrivez sur le court avec un petit enfant, en le tenant par la main. Qu'est-ce que cela te fait ressentir ? Est-ce que tu aurais aimé être cet enfant, toi même, avant ?
Oui, bien sûr ! Tous les enfants qui jouent au tennis, c'est un rêve pour eux de serrer la main à des légendes. Je ne m'inclus pas là-dedans. À mon âge, le fait de serrer la main avec Rafa, Roger, Nole ou Andy, tous ces grands champions… Ils ont été ma source d'inspiration depuis que je suis enfant. Donc oui, j'espère que l'un des enfants qui nous accompagnent sur le court, un jour, vont jouer ici, au même endroit.