Tennis. Roland-Garros - Ugo Humbert, rassurant : "Ma main ? Elle va mieux"
Comment se porte le numéro 2 français avant Roland-Garros ? Ugo Humbert, diminué depuis le Rolex Monte-Carlo Masters à cause d'une blessure à la main droite, lancera son tournoi contre Chris O'Connell ce lundi et pourrait ensuite défier Stan Wawrinka, si celui-ci éteint Jacob Fearnley. Bonne nouvelle, le Lorrain a retrouvé son revers. En conférence de presse ce samedi, le Messin a avoué se sentir beaucoup mieux et pouvoir à nouveau taper ses revers de manière normale. Une donnée qui peut le rendre plus ambitieux.
Vidéo - Ugo Humbert avant de débuter Roland-Garros 2025
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"Là je pense que je suis à 80 % ou 90 % sur mon revers, je suis prêt à aller matcher"
Comment tu te sens et comment va ta main ?
Je me sens bien. J'ai repris cette semaine et la main va mieux. Je commence à retaper des revers normaux et rien que ça, je suis trop content d'aller sur le court.
Pour enchaîner sur le sujet de la main, on t'a vu taper de bons revers à l'entraînement dernièrement, mais ta préparation n'a pas forcément été optimale pour Roland. Comment tu te sens à ce niveau-là ?
La préparation n'a pas été optimale dans le sens où je n'ai pas pu jouer beaucoup de matches, parce que c'était compliqué d'aller matcher. Cela n'a pas été une période très facile. Physiquement, je me suis bien entraîné, j'ai continué à faire mes séances, à m'entraîner dur et l'objectif n'était pas forcément d'aller gagner et d'avoir des résultats mais surtout de continuer à être dans la compétition et continuer à garder ce rythme-là. Là je pense que je suis à 80 % ou 90 % sur mon revers, je suis prêt à aller matcher. Rien que ça, je suis trop content. Pour moi, c'est un peu une surprise : je suis arrivé cette semaine, j'ai repris. Au début, j'avais mal pendant un quart d'heure, 20 minutes, mais d'habitude la douleur reste constante et là au bout d'une demi heure, trois quarts d'heure, je commence à un peu moins sentir et je peux lâcher mes revers. Je suis content quand j’arrive à faire mes revers long de ligne. Cela me fait plaisir.
À l'heure du bilan, maintenant que tu approches de la fin de cette blessure, tu juges que c’était une bonne chose que tu aies fait toute la tournée sur la terre battue même s'il y avait cette douleur ?
C'était un choix qu'il fallait faire. Est-ce que je continuais et je savais que les résultats n'allaient pas être fabuleux et je risquais de faire beaucoup de premiers tours, ou est-ce que j'arrêtais. Si j'avais arrêté, je m'en serais voulu de ne pas avoir essayé mais avec du recul, sur la fin, à Madrid, à Rome, c'était compliqué. Quand je suis dans un tournoi, j'y vais pour être prêt, pour aller au bout, sinon cela ne m'intéresse pas trop. Parfois je perdais le sens à aller en tournois. J'avais du mal à me focaliser sur le fait que j’avais un tournoi pour garder le fil de la compétition. Quand tu es compétiteur et que tu as envie de gagner, c’est dur d’aller dans cet esprit-là. C'est pour cela que je ne suis pas allé à Hambourg, je me suis reposé un peu. Au final, c'est une expérience. Il faut garder du positif et de me dire que j'ai pu développer d'autres aspects de mon jeu et que quand je suis à 100 %, cela me fait plaisir d'aller sur le terrain.
"Après j'ai encore un gros œdème et là ça va être un ou deux mois pour que ça se résorbe"
Tu parles d'autres aspects de ton jeu. Est-ce que tu sens que tu dois encore adapter ton plan de jeu à cause de cette main ou bien là tu peux revenir à des schémas plus classiques ?
Non, je reviens à des schémas un peu plus classiques. Quand j’avais mal à la main, j’essayais de prendre un maximum mon coup droit mais c’était dur parce que quand je commençais un point, je n'avais pas la même confiance. Je me disais : j’ai envie de prendre mon coup droit, mais s’il me la met sur le revers, j’ai une chance sur deux que je rate la balle. Dès que tu as un coup droit, tu as envie de le forcer un peu, tu ne joues pas pareil, tu sers différent parce que tu as envie d'avoir des points gratuits, tu n'as pas envie qu'il te touche le revers. J'arrive à retrouver des schémas plus classiques où j'arrive à avancer avec le revers dans le court et ça, ça fait du bien.
J'imagine que si tu as continué à jouer c'est que ce n'était pas dangereux au sens médical du terme. Qu'est-ce qu'il fallait faire pour que cette main aille mieux ? Il fallait juste attendre ou il y avait une partie de soin là-dedans ? Est-ce qu'il y avait des choses interdites ? Est-ce que la douleur était le seul paramètre ?
Être patient, c’est la seule chose que le médecin a dite : on ne peut pas faire grand-chose. Même en termes de soin, je ne pouvais pas faire grand-chose à part glacer. Il me disait que le fait de jouer n'allait pas aggraver la blessure. Je jouais, je finissais les matchs, j'avais le doigt bien gonflé, je glaçais mais je ne pouvais rien faire de plus. J’ai arrêté de jouer pendant quelques jours, je trouve que ça m’a fait du bien.
Être patient. J'ai refait des images, la fracture s'est bien consolidée, c'est positif. Après j'ai encore un gros œdème et là ça va être un ou deux mois pour que ça se résorbe. Je risque d'avoir un peu mal mais là je suis content, je joue et au bout de 30 minutes je ne sens quasiment plus rien. C'est bien.
Au niveau de ta nouvelle structure parce que tu as changé de coach, tu es maintenant avec Fabrice Martin ; ça a été aussi une période sur laquelle tu as pu peut-être voir différentes choses avec lui. Je voulais voir comment après quelques semaines, quelques mois d'expérience, tu te sens dans cette structure ?
Je me sens très bien. On forme une superbe équipe. On est tous ensemble. Ma nutritionniste est là aussi cette semaine. C'est un plaisir de travailler avec eux. Je me sens vraiment bien. Après, c'était une période pas facile, parce que je n'étais pas super agréable non plus parce que cela me stressait cette période, j'avais du mal au doigt, j'avais du mal à me libérer sur le court, je devais prendre sur moi. Ce n'était pas facile pour mon équipe non plus. Ce sont des superbes personnes. Humainement, je suis tellement heureux de pouvoir travailler avec eux.