Tennis. Roland-Garros - Moutet : "J'ai été beaucoup critiqué, je connais l'histoire"
La saison 2025 de Corentin Moutet a été marquée par des performances contrastées. Il a remporté une victoire significative contre Holger Rune lors du Masters 1000 de Rome, la plus grande victoire de sa carrière, mais a également connu des moments difficiles avec le public dans de nombreux tournois. En 2024, Moutet a réalisé son meilleur parcours à Roland-Garros en atteignant les huitièmes de finale. Cette année encore, il essaiera d'enflammer le public et devra bien commencer contre un compatriote, Clément Tabur.
Vidéo - Corentin Moutet avant de débuter Roland-Garros 2025
Lire la suite de l'article
Retrouvez ICI le tableau simple messieurs de Roland-Garros 2025
Retrouvez ICI le tableau simple dames de Roland-Garros 2025
"Quand on perd, on est nul ; quand on gagne, on est le roi du monde"
Tu es l’un des visages du tennis français. Tu nous as fait rêver, l’année dernière, à Roland-Garros. Comment vas-tu gérer cette double pression entre celle des résultats et le fait d’incarner cet espoir national dans une compétition ici comme celle de Roland-Garros ?
Après, il y a une réalité de classement. En termes de classement, je n’arrive pas sur un Grand Chelem favori encore. Le fait d’avoir bien joué l’année dernière ne change pas mon statut ici cette année. Je reste, je ne sais pas mon classement, mais aux alentours de 70, 80, je pense. Je ne suis donc pas du tout favori dans ce tournoi. Je pense qu’il faut rester humble vis-à-vis de cela. Comment je le vis ? Déjà, que les gens me supportent et aient de l’espoir en moi, c’est plutôt flatteur. Donc, je suis content de cela. Cela veut dire qu’ils espèrent que je joue bien et qu’ils estiment que j’ai les qualités pour faire un bon tournoi. Après, j’essaie de ne pas trop penser à cela. Comme je dis, je fais mon tournoi. Je sais que j’ai envie d’aller loin. J’ai envie de bien jouer ici. C’est un Grand Chelem, c’est à Paris, je suis donc assez ambitieux pour ce tournoi. Après, on ne sait pas de quoi le tournoi sera fait. Il faut faire le maximum, bien s’entraîner, être sérieux et voir ce que cela donne.
Tu ne ressens pas vraiment de pression, vis-à-vis des Français, les espoirs qu’ils portent en toi ?
De toute façon, la pression, on l’a tout le temps, toutes les semaines. Quand on perd, on est nul ; quand on gagne, on est le roi du monde. Donc, en soi, la pression, il faut essayer de faire abstraction. On sait comment c’est. C’est la culture du moment présent. Donc, il faut essayer de ne pas se laisser flatter par les compliments que l’on peut recevoir sur soi et les critiques que l’on peut avoir aussi. Moi, j’essaie de faire abstraction de cela. J’ai été beaucoup, beaucoup critiqué récemment, les derniers mois. Après, j’ai été encensé à Rome. Je commence à connaître l’histoire, je sais comment c’est.
On n’est pas une meilleure personne quand on gagne, on n’est pas une moins bonne personne quand on perd. Je fais des efforts tous les jours. Je suis respectueux avec tout mon entourage. Je m’entraîne dur pour essayer d’atteindre mes objectifs. Donc, c’est là-dessus que je me concentre. Après, le bruit autour, c’est du bruit. Il n’y a pas grand-chose à aller gagner là-dedans. En tout cas, ce qui est important, c’est qu’il y a des personnes qui me soutiennent et je suis vraiment reconnaissant de cela. Je me répète, mais comme je le disais : quand les gens mettent de l’espoir ou sont déçus de notre performance, c’est qu’ils estiment que l’on peut aller loin. C’est donc flatteur.