Tennis. Roland-Garros - Wawrinka : "Hugo Gaston ? Un gaucher de nouveau... "

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Wawrinka a certes lâché un set, mais il retrouve toutes ses sensations sur la terre parisienne. La tête de série numéro 15 semble très bien partie pour aller loin dans ce Roland-Garros 2020. Au prochain tour, c'est Hugo Gaston qui se trouvera sur sa route. Un joueur qu'il n'a jamais affronté. Même s'il reconnait que le jeune tricolore a du talent, le Suisse a, comme d'habitude, bien l'intention d'imposer son jeu : "Il bouge bien. Après, ce sera comme aujourd'hui. Je dois me concentrer sur ce que je fais, imposer mes frappes, bien servir, rester solide et dur, le classique."

Bravo pour la victoire. Compte tenu du manque de match en arrivant ici, tu te surprends un peu d'une façon ou d'une autre ? Tu t'attendais à jouer comme ça ?

Je ne dis pas que je m'attendais à jouer comme ça, mais je savais que mon niveau était là. J'ai fait ce qu'il fallait ces derniers mois pour être à un bon niveau tennistiquement et physiquement. Même à Rome, j'ai perdu au premier tour, mais je me sentais très bien tennistiquement. En dehors du match, je me sentais bien, fort. Le Grand Chelem, c'est toujours différent la mentalité, mentalement aussi, la façon dont j'aborde les matchs. Voilà, je suis content de mon niveau de jeu et de ce qui se passe ici.

Est-ce qu’avec les conditions de jeu actuelles, une terre battue plus lourde, il y a un peu plus d'aspects tactiques, de variations nécessaires dans le jeu, comme on vous a vu en faire ? On vous a vu envoyer de belles cartouches, mais il n'y avait pas que ça. Pensez-vous que, justement, cette année, il faudra plus réfléchir dans le jeu ?

Je pense, c'est sûr, que ce sont des conditions un peu plus lourdes, avec des balles qui sont plus lentes avec le froid aussi. Après, je ne pense pas qu'il va falloir plus réfléchir ou avoir plus de variations. Il faudra avoir des variations différentes que les années où il fait très chaud et où ça rebondit beaucoup. On doit pouvoir varier entre utiliser le poids de la balle et aussi imposer ses frappes. Forcément, la balle prend beaucoup l'effet, elle est très molle. Les amorties marchent très bien, mais à la fin, on a tous l'habitude de s'adapter. On a eu des Roland-Garros avec des jours où il faisait froid avec de la pluie, avec des conditions très lourdes. La différence est que cela risque d'être comme ça tous les jours.

Quand tu as quitté le court, tu t’es renseigné pour savoir quelle était la nature du boum ? Tu t’es renseigné ou tu as conclu tout de suite que c'était un avion ?

Je n'ai pas attendu de quitter le terrain, j'ai demandé direct à l'arbitre pour me renseigner. C'était assez impressionnant en étant sur le terrain. J'ai eu la réponse rapidement, il n'y avait plus de souci.

Tu peux me parler de ton prochain adversaire, Gaston, le Français, et si l'arme miracle sera de nouveau le drop.

Je ne peux pas t’en parler beaucoup. Un gaucher de nouveau, très talentueux. Je l'ai vu jouer aujourd'hui un peu et son premier tour aussi. Il a l'air de bien se sentir ici. On verra demain. Il bouge bien. Après, ce sera comme aujourd'hui. Je dois me concentrer sur ce que je fais, imposer mes frappes, bien servir, rester solide et dur, le classique.

Quand tu affrontes un adversaire que tu n'avais jamais joué auparavant, cela apporte des complications supplémentaires ?

Oui et non. Cela dépend. Aujourd'hui, c'était pareil. C’était la première fois. Même ceux que je n'ai jamais joués, je les ai vus jouer. Je regarde beaucoup le tennis, ce qui se passe. Je sais ce que je dois faire. Après, cela fait du bien aussi de jouer des adversaires que l'on n’a jamais joués. Cela fait 15 ans que je suis sur le tour. J'ai joué pratiquement tous les joueurs, plus d'une fois. Cela change un peu, c'est sympa.

(Inaudible) situation de coaching, c'est bien pour toi ? Tu cherches une autre solution ou pas ?

Pour l'instant, je fais Roland-Garros comme ça. Cela se passe très bien avec Dani Vallverdu, qui est aussi avec Pliskova. On a déjà vécu cela plus ou moins en Australie. Cela se passe très bien. Je ferai le point plutôt après Roland, il restera des semaines de tournoi.

Pour changer de sujet, je pense qu'il y a beaucoup de temps en chambre en ce moment. Tu regardes des films ou des séries ? Si oui, lesquels tu aimes ?

Avec ce temps et ces lumières, on a beaucoup de tennis aussi le soir. Cela finit tard. On se croit un peu à New-York. On finit le dîner et on regarde un peu le tennis aussi. Sinon, je regarde un peu… Cette semaine pas trop, j’avoue. J’ai continué à avancer sur le film que je produis avec Kev Adams. On est en finition, il y a beaucoup de choses à faire.

Vous avez fait un deuxième set qui n’était pas loin de la perfection, avec de gros coups. Il y a eu une petite décompression derrière. Qu'est-ce qu'il s'est passé sur le troisième ?

Le but dans un Grand Chelem n'est pas d'avoir de décompression. J'ai eu des occasions au début du troisième set. J'ai fait 2 ou 3 erreurs. J'étais un peu hésitant entre y aller ou un peu sur le retenu. Ensuite, j'ai un peu forcé. Lui a joué plus relâché. J'ai un peu forcé sur mes coups. J'ai pris le break à 3-4.

L'autre jour, Thiem disait qu'il adorait jouer à 12 ou 13 degrés. La plupart des gens disent qu'ils n'aiment pas. Lui, cela lui rappelle l'Autriche. Tu aimes bien jouer dans des conditions frais ou tu ne préfères pas ?

Personnellement, je préfère le chaud au bord d'une plage. Même pour jouer au tennis. En général, c'est plus agréable quand il fait chaud. Surtout à Roland, les années où il fait beau, c'est idéal. Les conditions de jeu, je m'adapte. Cela ne me dérange pas de jouer dans des conditions comme en ce moment. Le chaud ou le froid, le froid c'est juste moins agréable tout simplement à jouer. C'est plus éprouvant pour la musculature parce qu'on transpire, ensuite il fait froid, il faut faire attention. Cela ne me dérange pas, on s’adapte.